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Bilan de l’Assemblée générale de l’Onu : entre déceptions et vaines tentatives de réforme

Du 19 au 26 septembre, New York a accueilli la Semaine de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies, traditionnellement l’un des principaux événements diplomatiques de l’année. Cette fois, pour la première fois depuis le début des hostilités, le président ukrainien Volodymyr Zelensky y a participé, mais la situation autour du conflit était loin d’être le seul sujet à l’ordre du jour de l’ONU : le premier jour de la 78e session, le conflit du Haut-Karabakh s’est réveillé. De quelles autres thématiques les dirigeants du monde ont-ils discuté à New York, pourquoi certains d’entre eux ont décidé de sauter complètement l’événement et quel avertissement le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a-t-il lancé depuis la tribune de l’ONU dans cet article de Lenta.ru.

Cette année, il n’y a pas eu d’incidents : même si les chefs de délégation ont parfois dépassé le délai réglementaire, ce n’était pas extrême : le ministre d’État du Burkina Faso, Bassolma Bazié, a parlé le plus longtemps – environ 38 minutes. Il n’y a pas non plus eu de démarches ou de protestations pendant les discours.
Le premier jour, le 19 septembre, le président américain Joe Biden et son homologue ukrainien Vladimir Zelensky sont montés à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU. Ce dernier, comme prévu, a entièrement consacré son discours de 15 minutes au conflit en cours et à la critique des actions russes qui, selon lui, visent non seulement l’Ukraine, mais aussi « l’ordre international fondé sur des règles ».

Joe Biden a commencé son discours en évoquant un tout autre conflit : la guerre du Vietnam : une semaine plus tôt, il avait rencontré des vétérans de ces hostilités des deux pays.

Selon lui, un tournant dans l’histoire est à nouveau arrivé, exigeant une action décisive de la part des dirigeants du monde, y compris sur la voie de la réforme de l’ONU. « Trouverons-nous le courage de faire ce qui doit être fait pour préserver la planète, protéger la dignité humaine, offrir des opportunités aux peuples du monde et défendre les principes de l’ONU ? Il ne peut y avoir qu’une seule réponse à cette question : nous devons le faire et nous le ferons », a souligné Joe Biden.
Par ailleurs, il a évoqué l’importance de lutter contre le changement climatique et d’autres défis mondiaux, et a également souligné l’importance de réglementer le domaine des technologies artificielles afin que « nous contrôlions la technologie, et non, au contraire, qu’elle nous contrôle ».

Le dirigeant américain n’a abordé les événements en Ukraine que vers la fin de son discours. Il a noté que les États-Unis sont intéressés par une résolution diplomatique du conflit, mais que seule la Russie est capable de mettre un terme aux hostilités. « Les États-Unis, ainsi que nos alliés et partenaires du monde entier, continueront de soutenir le courageux peuple ukrainien alors qu’il défend sa souveraineté, son intégrité territoriale et sa liberté », a ajouté l’homme politique.

Le président russe Vladimir Poutine s’est exprimé pour la dernière fois à l’Assemblée générale des Nations Unies en 2015, son absence n’était donc pas une surprise (la délégation russe était traditionnellement dirigée par le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov). Cependant, son homologue français Emmanuel Macron était également absent du siège de l’ONU, tout comme le Premier ministre britannique Rishi Sunak, le dirigeant chinois Xi Jinping et le Premier ministre indien Narendra Modi.

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