ArticleConflict StudiesContributeurs libresEuropeGéopolitiqueRussieUkraine

La dérive politique, idéologique et morale de l’U.E. : « le jardin » est en réalité une « jungle » !

La déconfiture de notre malheureux pays se déroule dans le cadre d’un tournant historique majeur dans l’équilibre des rapports de force mondiaux. Dans ce contexte géostratégique, la France est incapable de s’autonomiser des positions de l’U.E. dont le rôle dans le conflit ukrainien apparaît à la fois comme bruyant, contre-productif, stupide et dangereux puisqu’elle s’obstine à jouer contre ses intérêts les plus évidents. Ce qui fait que son avenir est de plus en plus incertain. La formule d’Emmanuel Todd résume à merveille la situation : « l’Europe est saisie d’un vertige suicidaire ».

La soumission de la France à l’Union européenne équivaut, on le sait, à un alignement complet sur les intérêts U.S. Totalement inféodée à ceux-ci tant économiquement qu’idéologiquement, l’U.E. confond les intérêts américains avec les siens propres, ce qui l’entraîne, tout à fait à contretemps, à trembler devant la menace russe qui serait, selon Joseph Borrel, existentielle pour elle ! (Borrel, comme chacun sait, est le haut-commissaire aux affaires étrangères de l’U.E., l’homme qui fantasme l’Europe comme un « jardin » qui pourrait être envahi par la « jungle » !)

Ne confondons pas toutefois l’U.E. et l’Europe, ce sont deux choses bien distinctes. Après tout, l’Union européenne, en tant qu’institution politique et administrative, a peut-être tout à craindre d’une victoire de la Russie contre l’Otan qui pourrait la disloquer, l’effriter, voire la dissoudre. Mais les pays qui composent l’Europe « géographique » ne sauraient se réduire à l’U.E. Cette Europe-ci n’a rien à craindre de la Russie qui n’a jamais eu l’intention de l’envahir. Ce sont, entre autres, les rodomontades répétées de Macron, sans oublier l’attitude délétère de Boris Johnson, qui font hausser le ton à Wladimir Poutine et à Sergueï Lavrov.

A force de nous identifier aux intérêts des USA et de nous aliéner à ses « valeurs » frelatées, nous sommes devenus incapables de comprendre qui est notre véritable ennemi. L’Angleterre est certainement à la pointe de cette identification morbide. Récemment Boris Johnson a fait cette remarque instructive : « Si l’Ukraine perd, ce sera la fin de l’hégémonie occidentale ». (Sic)

Peut-être faudrait-il méditer davantage la petite phrase « historique » si raffinée de Victoria Nulland : « Fuck the UE » prononcée lors du coup d’Etat de Maïdan. L’intelligence de la situation échappe totalement aux gouvernants sans envergure et sans culture de notre pauvre Europe. Véritables catastrophes pour les peuples, on ne saurait dire lequel d’entre eux est le plus nul : une vraie compétition. Macron étant bien placé !

Il nous faudrait, compte tenu de la situation de basculement des rapports de force mondiaux, des stratèges avisés qui en comprennent les enjeux et qui surtout défendent les intérêts de leur propre pays. Nous assistons, au contraire, à une dérive autoritaire sans précédent où l’U.E. ne sait plus où donner de la tête pour censurer et punir ses dissidents. (Soljenitsyne, en véritable prophète, avait annoncé que le phénomène de la dissidence apparaîtrait dans l’Occident « démocratique » et amolli. Nous y sommes.)

Après quelques remarques sur le contexte géopolitique exceptionnel que nous vivons, nous insisterons surtout sur la dérive idéologique de l’Europe qui piétine les valeurs dont elle se gargarise. Ces valeurs, elle serait d’ailleurs fort en peine d’en préciser exactement le contenu : c’est la menace fantasmée de la Russie qui leur donne un semblant d’existence, selon un mécanisme de type paranoïaque des plus classiques. L’U.E. cache son vide, son néant, et assure son semblant d’unité sur le dos de la Russie. Son bellicisme aveugle alimenté par un fanatisme antirusse, qui s’apparente au délire, laisse pantois. Le général Yacovleff, qui fait office de spécialiste de la situation sur la chaîne L.C.I., en est un exemple caricatural. Car l’U.E. veut encore et toujours la guerre malgré l’évidence aveuglante que l’Ukraine sacrifiée l’a perdue ! Après avoir empêché à deux reprises les négociations de paix qui auraient mis fin à la guerre (un mois et demi à peine après son début), elle persiste et signe par la voix de Joseph Borrel : « Est-ce que nous voulons que la guerre se termine ? Je ne veux pas de cela… »

Un contexte géopolitique exceptionnel : le basculement mondial des rapports de force :

Le moment historique que nous traversons sur le plan des rapports de force économiques et politiques mondiaux est à la fois excitant pour les méninges et inquiétant. Excitant et passionnant parce que se déroule sous nos yeux le basculement du monde au sein duquel l’hégémonie anglo-américaine, c’est-à-dire l’unipolarité, est fortement ébranlée par la montée en puissance de la multipolarité (les pays des BRICS). L’impérialisme US, contrairement à ses prédécesseurs européens qui, bon an mal an, acceptaient de se partager le gâteau, a la particularité, lui, de vouloir TOUT !

L’objectif essentiel des pays qui prônent la multipolarité, dont les deux chefs de file sont la Chine et la Russie, est le retour au respect du droit international dont l’ONU devrait être garante. Et nous savons qu’elle ne l’est plus.

Le viol de ce droit international est apparu en Europe dans toute son évidence brutale en 1999 avec l’attaque de l’OTAN, (bras armé des USA), contre la Serbie qui a été gratifiée de « 78 jours de bombardements et de 25000 sorties aériennes » et amputée d’une partie de son territoire séculaire, le Kosovo, c’est-à-dire la vieille Serbie. Ce qui a permis aux anglo-américains d’y installer une énorme base militaire. Cette attaque frontale contre la Serbie constitue un tournant crucial de l’équilibre européen et mondial.

Les U.S.A., se sentant libérés de tout frein et de toute limite par l’effondrement de l’U.R.S.S. (décembre 1991) ont pensé qu’ils pouvaient désormais tout se permettre. Ils ont passé outre l’absence d’aval de l’O.N.U. Le rôle très actif de l’Allemagne et la lâche compromission du gouvernement français dans cette guerre inique leur ont permis de bien mesurer l’alignement de ses vassaux, sans oublier la Grande-Bretagne toujours à l’avant-garde dans ce domaine : ce fut un véritable feu vert pour toutes les exactions futures. (Le Moyen-Orient mis en coupe réglée : Irak, Afghanistan, Lybie, Syrie…).

Ce rappel est tout à fait d’actualité, vu que l’U.E. n’en finit pas de se vautrer dans la servitude atlantiste. Son soutien aveugle et suicidaire à l’Ukraine qui aboutit à la ruine et à l’évaporation de ce pauvre pays, en est une nouvelle preuve ; tout comme son soutien scandaleux au gouvernement raciste et fasciste d’Israël qui poursuit dans l’impunité complète le massacre de masse du peuple palestinien.

En France et en Allemagne, le soutien légitime à la Palestine est criminalisé et assimilé à du terrorisme : on voit le degré d’abjection de nos « démocraties » ! Que la majorité des peuples, y compris des juifs non sionistes et la majorité de la jeunesse dans le monde, s’indignent et se mobilisent contre ce génocide importe peu aux laquais de l’oncle Sam. C’est un des aspects inquiétants de la situation : la démocratie dont on se targue est portée disparue en Europe ! Ce n’est plus « le bonheur qui est une idée neuve en Europe », comme disait Saint-Just, c’est l’esclavage consenti pour le pire ! Pour tenter de cacher leur naufrage, nos « démocraties libérales » stigmatisent à tout crin les « autocrates » chinois ou russe. De préférence russe, grâce au statut si avantageux de Vladimir Poutine comme bouc émissaire suprême.

Mais le conflit ukrainien ou plutôt otano-kiévien contre la Russie a montré au monde entier que l’impérialisme américain pouvait être combattu efficacement et que son hégémonie n’était pas inébranlable. La Russie est en train d’en faire la magistrale démonstration. Elle montre aux pays que l’on désigne, pour aller vite, comme le « sud global » qu’ils peuvent s’émanciper de « l’occident collectif » (américano-sphère et l’U.E. sa vassale) qui vit dans l’illusion tenace de sa suprématie intellectuelle et morale et qui se complait dans un obscurantisme délétère et de plus en plus agressif.

Le basculement des rapports de force géopolitiques s’accompagne d’un basculement idéologique : l’occident verse dans un autoritarisme inquiétant (attaques sans précédent de la liberté d’expression et de la liberté tout court !) tandis que les pays dirigés par des « autocrates » défendent les valeurs universelles que l’occident bafoue alors même qu’il les a vues naître et promues autrefois !

La dérive réactionnaire d’une union européenne autoritaire qui veut la guerre et qui se pare de « valeurs » qu’elle piétine :

L’U.E. révèle sa vraie nature : un carcan administratif étouffant pour les peuples qui ne leur procure ni la prospérité, ni la paix et leur ôte toute autonomie.

Faut-il encore dire qu’elle n’est pas l’union des peuples dont Lamartine et Victor Hugo, en leur temps, avaient rêvé ? Mais un simple lieu d’affrontement des multinationales pour le plus gros morceau du gâteau. (Pensons aux contrats « secrets » de commande de vaccins entre Ursula Van der Leyen et Bourla, le PDG de Pfizer. : Actuellement, une administration complice et corrompue essaie par tous les moyens de bloquer la procédure qui vise les deux « intéressés » et tente de leur garantir l’impunité !)

Les deux « apparatchiks » les plus en vue de cette U. E., de « cet agrégat inconstitué de peuples désunis », (selon la célèbre formule de Mirabeau à propos de la France d’avant 1789), sont la présidente de la commission la susnommée Van der Leyen et son vice-président chargé des affaires étrangères, Joseph Borrel. L’Union européenne fonctionne sur le déni constant de la démocratie. Tout se décide sans aucune concertation ou consultation. Il ne reste plus aux Etats et aux populations qu’à obéir et à la fermer.

Ainsi, durant l’épisode épidémique, elle a pris soin de notre santé en nous imposant une vaccination qui s’est avérée dangereuse et trop souvent létale ; en réalité, on nous a soumis à une expérimentation sauvage à grande échelle au profit de Big Pharma, tout en interdisant aux médecins de soigner, ce qui est proprement inouï ! Du jamais vu !! C’est ce qui s’appelle organiser la terreur sanitaire !

Comme on peut s’en douter, c’est l’oncle Sam qui est à l’origine de cette catastrophe quasi planétaire avec la complicité de l’O.M.S. (Cf. le rôle d’Antoni Fauci dans les expériences de gain de fonction sur le coronavirus portant sur la virulence et la transmission financés par ses « soins » au laboratoire P4 de Yuan.) L’Union européenne, d’une autre manière, continue à prendre soin de notre santé par son bellicisme anti russe. Dans ce domaine, elle en fait trop, elle a dépassé les espérances de l’oncle Sam qui (hypocritement) ne lui en demandait pas tant !

L’«Union » européenne veut la guerre : Boris Johnson dépêché à Kiev le 9 avril 2022 bloque les négociations de paix et promet en échange la fourniture d’armes jusqu’à l’écrasement de la Russie :

L’U.E. veut la guerre, c’est clair et net. Elle l’a montré dès début avril 2022 en empêchant la conclusion des négociations de paix entre l’Ukraine et la Russie et elle la veut toujours, comme Joseph Borrel, Haut-commissaire de l’U.E. aux Affaires étrangères, l’a expressément formulé dans une conférence qu’il a récemment donnée à Oxford, que j’évoquerai plus loin. Elle veut résolument continuer « quoiqu’il en coûte » à « aider » l’Ukraine. Cela nous « coûte » déjà très cher mais ce diplomate « génial » n’a pas l’air de s’en soucier.

C’est, en fait, la deuxième tentative de négociation (fin mars, début avril) sous l’égide, cette fois de la Turquie qui a été torpillée par l’émissaire Boris Johnson alors qu’elle était très avancée. Il s’est également chargé, selon Jacques Baud, de torpiller la troisième.

Pour ceux qui s’informent en dehors de la propagande officielle ou en dehors des « médiamensonges » (selon le mot de Michel Collon), ce n’est pas vraiment une révélation de dernière minute. (On le savait déjà dès le 16 mars 2022 par le Financial Times, puis par le témoignage de l’ancien Premier ministre israélien Naftali Bennett, confirmé plus récemment par celui d’un responsable ukrainien.) Mais la nouveauté « sensationnelle » réside dans la parution du document « secret » de cette négociation dans le journal allemand Die Welt. Pour l’essentiel, il y est confirmé que la Russie acceptait de retirer ses troupes du Donbass et que l’Ukraine s’engageait à ne pas entrer dans l’OTAN. La Russie, par contre, ne voyait aucun inconvénient à ce que l’Ukraine entrât dans l’Union européenne. (Cela a toujours été sa position : ce qu’elle refuse c’est d’avoir des missiles de l’OTAN à sa frontière. Cf. le contenu des Accords de Minsk).

Sans l’intervention de Johnson, avec la bénédiction bien sûr du superviseur U.S. et de ses séides européens, la guerre se terminait au bout d’un mois et demi.

A propos de la parution du texte dans Die Welt, on peut légitimement se demander QUI l’a autorisée ? En tout cas, cela nous montre que la Russie n’avait aucunement l’intention d’avaler l’Ukraine, pas plus qu’elle ne veut envahir l’Europe, comme on essaie de nous le faire croire aujourd’hui pour instiller et entretenir la peur. Ce désir d’expansionnisme impérialiste, qu’on attribue obstinément à « l’ours russe », est une menace savamment entretenue chez nous par Macron et les médias autorisés qui se plaisent à inviter sur les plateaux des propagandistes fanatisés.

Un échantillon de fanatisme anti russe : « un général de plateau » orchestre la menace de l’invasion de l’Europe par les « mongols » !

Le cas de l’illustrissime général Yacovleff, qui fait le bonheur des plateaux télévisés, vaut la peine d’être évoqué car il relève d’une hybris antirusse qui frise la psychopathologie. Il a la certitude inébranlable que les Russes, les « mongols », sur les traces de Gengis Khan, vont déferler sur l’Europe et la dévorer toute crue !

Il ne semble pas du tout gêné de nous avoir présenté, il n’y a pas si longtemps, une armée russe dans un état plus que critique, réduite à « une bande de pauvres types commandés par des imbéciles. » (Sic). Apparemment, cette armée inoffensive de va nus pieds ou de traîne savates a mis un tigre dans son moteur !

Ces jours-ci, sur L.C.I., le général s’est surpassé. Citons-le, de nouveau, le plus fidèlement possible : cela permet de mesurer le degré de déchéance où nos médias sont tombés : « Pour les Russes, c’est le droit de conquête, comme les mongols. Pas de raison que ça change. Ça toujours été comme ça et ce sera toujours comme ça. Oublier le [taudis ?] (Phrase inaudible). Pas de toilette à la maison. Quand vous allez au fond de la cour par moins 20. Voilà, c’est ça leur vie au quotidien. En Ukraine, c’est presque les normes occidentales, ils découvrent l’opulence.

A Boutcha, vous vous souvenez quand ils volaient des machines, des lave-linges, sans parler des voitures qui leur servaient à amener les lave-linges ; pour ces gens-là, c’est des articles de luxe. » (Je ne peux pas m’empêcher de rire mais j’ai tort, car c’est pitoyable.)

Un média qui se respecte aurait dû relever, au moment même où ils étaient exprimés, des propos de ce genre qui sont des propos racistes et mensongers. Des propos réellement méprisants, injurieux pour tout un peuple. C’est la propagande uniforme et envahissante dans laquelle nous baignons qui ouvre les vannes au n’importe quoi et permet l’expression sans retenue ni vergogne du fanatisme antirusse de ce général. On a affaire à l’inversion systématique des faits au profit de purs fantasmes. Le général Yakovleff a l’air d’ignorer que si Vladimir Poutine était taillé sur le modèle des Biden ou des Trump ou sur celui des incapables de l’U.E., nous serions déjà vitrifiés. Le nouvel Hitler, puisqu’il paraît que c’est ainsi que la propagande le désigne, est un chef d’Etat d’une grande envergure, intelligent, patient et rationnel.

Ce n’est pas l’avis de Joseph Borrel, le susnommé Haut-commissaire aux affaires étrangères de l’U.E. Toutefois, les positions qu’il exprime dans sa conférence à Oxford sont moins délirantes que celles du Général Yacovleff. Mais son statut de responsabilité leur donne un pouvoir de nuisance plus important. (On peut lire le texte de son intervention sur le site : European Union EXTERNAL ACTION : le service diplomatique de l’Union européenne).

l’Europe veut la guerre : Joseph Borrel au nom de l’U.E. persiste et signe.

Par le passé, Joseph Borrel s’était déjà illustré par une grande finesse dans l’analyse de la place de l’Europe dans le monde en déclarant, sans fard : « l’Europe est le jardin… la plus grande partie du reste du monde est une jungle ». Après avoir encensé, lyrique, la réussite européenne dans les domaines de « la liberté politique, de la prospérité économique et de la cohésion sociale de l’humanité, il avait ajouté : « la jungle pourrait envahir le jardin ». Brrr… La jungle a bien apprécié et la phrase est aussitôt entrée dans les annales. (Comme celle de Bruno Le Maire sur « l’économie russe à genoux » !)

Borrel a oublié la leçon de Candide : « Il faut cultiver notre jardin » c’est-à-dire travaillons ensemble à le perfectionner, à l’embellir sans nous mêler de faire la leçon aux autres Etats, ni de les réformer ! La meilleure façon de protéger « le jardin » est de le cultiver en respectant les principes démocratiques tels qu’ils sont énoncés dans la Déclaration des droits de l’homme, sansvouloir imposer leur contrefaçon à « la jungle » !

Dans sa conférence, Borrel fait d’abord le constat réaliste que l’Amérique a perdu son statut hégémonique. Il note aussi l’extraordinaire montée en puissance de la Chine et admet que le monde est beaucoup plus multipolaire.

1) A tort, il qualifie la guerre en Ukraine de guerre pour les territoires, plus exactement pour la terre : « Il y a deux guerres où les gens se battent pour la terre. […] Une terre a été promise à deux peuples, dans le cas de la Palestine, et une terre au carrefour de deux mondes, dans le cas de l’Ukraine. » Ce qui est vrai pour le conflit israélo-palestinien (sans du tout épuiser la question) s’avère moins évident pour l’Ukraine, même si cette dernière déclare vouloir récupérer la Crimée. Nous y reviendrons plus loin.

2) « Nous avons besoin d’une évaluation claire des dangers de la Russie- la Russie est considérée comme la menace la plus existentielle pour l’Europe… » Il admet toutefois avec honnêteté que ce constat n’est pas partagé par l’ensemble de la représentation européenne : « Je sais que tout le monde dans l’Union ne partage pas cette évaluation. Et certains membres du Conseil européen disent : « Eh bien, non, la Russie n’est pas une menace existentielle. Du moins pas pour moi. Je considère la Russie comme un bon ami. Il n’y en a pas beaucoup mais il y en a. ».

3) dans la même ligne que celle du général Yacovleff mais sur un ton plus mesuré, Joseph Borrel soutient que la Russie de Poutine serait expansionniste qu’elle serait « revenue à la compréhension impérialiste du monde. La Russie de l’époque du tsar et de l’époque soviétique a été réhabilitée par Poutine qui rêve d’une taille et d’une influence antérieure. » (C’est un poncif inoxydable !) Comme exemples de ce retour à l’impérialisme, il cite la Géorgie en 2008 et la Crimée en 2014. Exemples présentés hors contexte historique et géopolitique, c’est-à-dire sans raison autre que le désir supposé d’impérialisme de Vladimir Poutine. Nous y reviendrons plus loin.

Exactement dans la même logique, il cite la Conférence de Munich de 2007 sur la Sécurité : « Nous n’avons pas vu, ou nous ne voulions pas voir, l’évolution de la Russie sous la surveillance de Poutine. Même si Poutine lui-même nous avait avertis à la Conférence de Munich sur la sécurité. Il est important de relire ce que Poutine a dit en 2007 lors de la Conférence de Munich que je crains que personne ne veuille entendre ou comprendre […] Borrel oublie de dire que le discours de Munich répondait au projet U.S. d’installer des missiles anti-missiles en Europe orientale, ce qui explique la fermeté des propos du Président russe qui, à cette occasion, rappelle les assurances données à Mikhaïl Gorbatchev en 1990/91 de ne pas étendre l’OTAN à l’EST.[1]

« Aujourd’hui, Poutine est une menace existentielle pour nous tous. Si Poutine réussit en Ukraine, il ne s’arrêtera pas là. La perspective d’avoir à Kiev un gouvernement fantoche comme celui du Bélarus. etc…Poutine a envahi l’Ukraine sous le prétexte de dénazification… » (Il fantasme les visées de Poutine exactement sur le modèle étatsunien de mise en place de gouvernements fantoches. On sait d’autre part que la dénazification n’a rien d’un mythe Cf. Opération Z du colonel Jacques Baud qui détaille les différentes formations néonazies ukrainiennes !)

4) Enfin, le plus important est dit à la fin de la conférence : Borrel y signifie clairement que l’U.E. persiste dans sa volonté belliciste et qu’elle continuera à fournir des armes à l’Ukraine. Il reconnait tout aussi clairement la responsabilité de l’Union européenne dans le conflit : « Nous avons la responsabilité morale d’y contribuer parce que nous faisons partie du problème. Nous avons créé ce problème d’une manière ou d’une autre et nous avons une forte responsabilité en essayant de le résoudre.

L’existence de l’Ukraine dépend de nous. Je sais comment terminer la guerre en Ukraine. Je peux terminer la guerre en Ukraine rien qu’en réduisant l’approvisionnement. Si je réduis l’offre d’armes en Ukraine, l’Ukraine ne peut pas résister…et la guerre s’achèvera. Mais est-ce ainsi que nous voulons que la guerre se termine ? Je ne veux pas de cela […] Au contraire, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour apporter aux ukrainiens l’appui politique et militaire et politique… »

Au nom de l’U.E. Joseph Borrel déclare donc qu’il sait parfaitement comment arrêter la guerre, qu’il le pourrait, mais qu’il ne le veut pas. Il fait le choix délibéré de la perpétuer, quoiqu’il puisse en coûter à une Ukraine exsangue et à une Europe qui plonge dans la récession. Il n’a pas l’air de savoir que la population ukrainienne elle-même est sérieusement lasse de ce conflit qui la dévaste. (Selon le colonel Baud, seulement 18 % de la population soutiendrait encore la guerre.)

Avec l’argent et les armes de ses sponsors (ou de ses « superviseurs », comme dit Sergueï Choïgou), l’U.E. veut, elle aussi, que « l’Ukraine se batte jusqu’au dernier ukrainien. » (Dixit le sénateur Lindsey Graham). Où l’on constate que la « responsabilité morale » de Joseph Borrel est curieusement placée. Si les valeurs « démocratiques » de l’U.E. ou de l’Occident consistent, sans états d’âme, à sacrifier tout un pays et du même coup (pourquoi lésiner ?) toute l’économie européenne, il y a de quoi de faire du souci pour notre avenir !

Commentaires des points principaux des positions de Borrel sur le conflit Otano-ukrainien contre la Russie :

1) Les prétendues causes territoriales du conflit :

Du côté Ukrainien, la guerre n’a pas été déclenchée pour des causes strictement territoriales, en d’autres termes pour « récupérer » la Crimée qui ne lui appartient d’ailleurs pas et qu’elle a annexé manu militari en 1995 ! (Nous le détaillerons plus loin.)

Pour comprendre pourquoi l’Ukraine a acculé la Russie à entrer en guerre, il suffit d’écouter le témoignage d’un ancien conseiller et porte-parole de Zélinsky, Olekseï Arestovitch sur la chaîne ukrainienne Apostrof TV, en mars 2019. Arestovitch sait parfaitement de quoi il parle : La guerre- explique-t-il- résulte d’un « marché » entre les U.S.A. et le régime de Kiev : l’enjeu de ce marché étant clairement l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN. Un pays en proie à la guerre civile (les Accords de Minsk I en septembre 2014 devaient y mettre fin) et en guerre larvée avec son voisin ne pouvant pas entrer dans l’OTAN ; il fallait pour que l’Ukraine y prétende qu’elle écrase au préalable définitivement la Russie.

Arestovitch est à la fois précis et très optimiste quant au futur déroulement du conflit « Avec une probabilité de 99,9 %, notre prix pour rejoindre l’OTAN est une grande guerre avec la Russie. […] Mais notre prix à payer pour rejoindre l’Otan est selon toute probabilité, un conflit à grande échelle avec la Russie. Un conflit avec la Russie plus important qu’aujourd’hui. Ou une série de conflits de ce type. Mais dans ce conflit nous serons très activement soutenus par l’Occident. Armes. Equipement. Assistance.

De nouvelles sanctions contre la Russie. Très probablement, l’introduction d’un contingent de l’OTAN. Une zone d’exclusion aérienne, et ainsi de suite. Autrement dit, nous ne la perdrons pas. C’est une bonne chose. » (Cf. Opération Z de Jacques Baud p.192 à 194)          Où l’on constate que cette guerre était planifiée de longue date.

Du côté russe : les Russes, quant à eux, ont été amenés à déclencher leur « Opération spéciale » pour garantir la sécurité de leur frontière et empêcher l’éradication complète des deux Républiques du Donbass qui se profilait, imminente (troupes kiéviennes massées au Nord en février 2022). La sécurité territoriale de la Russie, on le comprend, inclut la défense du Donbass. (On a prétendu que des troupes régulières de l’armée russe occupaient le Donbass depuis au moins 2014, ce qui est faux. Cet imbécile de Hollande en était convaincu !)

C’est la remise en cause par Kiev en 2014 du traité d’amitié entre l’Ukraine et la Russie du 31 mai 1997, qui garantissait « la protection de l’originalité ethnique, culturelle, linguistique et religieuse des minorités nationales sur leur territoire », qui a été le déclencheur de la guerre civile. (Cf.p.153 et suivantes de Poutine, maître du jeu ? de Jacques Baud) C’est en effet l’abrogation de la loi sur les langues officielles par les nouvelles autorités kiéviennes issues du coup d’Etat du Maïdan qui a entrainé le soulèvement conjugué du Donbass et de la Crimée.

L’intervention russe n’a pas d’autre cause que la volonté de voir appliqué ce qu’on lui a refusé par la négociation de Minsk II en février 2015. (Accords garantis pour la frime par Hollande et Angela Merkel : une véritable mystification.)

Toujours dans le même souci de sécurité, Vladimir Poutine, à la fin de l’année 2021 avait demandé aux Américains la tenue d’une conférence sur la sécurité en Europe qui est restée, comme à l’ordinaire, sans réponse.

Le but de la Russie n’a pas changé depuis les accords de Minsk : neutralité de l’Ukraine et protection du Donbass, ce que les négociations d’avril 22 torpillées par nos soins réaffirmaient clairement. Sergueï Lavrov, (septembre 2022), avec sa netteté de propos habituelle, a mis les points sur les i. pour expliciter la stratégie russe sur le terrain militaire : « Plus vous fournissez d’armes, plus nous éloignons de notre territoire la ligne au-delà de laquelle l’Ukraine peut frapper la Russie. » On ne saurait dire plus clairement que c’est nous qui alimentons à la fois la guerre et la progression des Russes. La protection de la république de Donetsk n’est toujours pas complète puisque la ville est encore bombardée tous les jours, mais moins intensivement (témoignage de Xavier Moreau). Pour rappel : 14 000 à 15 000 morts dans le Donbass dont beaucoup d’enfants, depuis 2014.

2) « La Russie menace existentielle pour l’Europe » : la Géorgie (2003) et la Crimée (2014) seraient la preuve de cette volonté d’expansionnisme territorial.

La Géorgie :

Joseph Borrel, et c’est bien dommage, n’a pas l’air de connaître le passé diplomatique de l’institution au sein de laquelle il officie, c’est-à-dire l’U.E. Il semble ignorer le rapport européen de 2009 dédié à la question géorgienne qui reconnaissait sans ambiguïté la responsabilité de la Géorgie dans le conflit qui l’opposait aux provinces de l’Ossétie et de l’Abkhazie (2003) et lavait Moscou de tout soupçon d’ingérence.

La Géorgie est actuellement la proie de troubles fomentés par les « pro occidentaux », selon la méthode éprouvée des « révolutions colorées » financées par les U.S.A.

La loi sur les ingérences étrangères (obligation de déclarer la part du financement étranger pour diverses formations ou institutions), qui alimente les troubles, nous est présentée comme une loi russe (donc voulue par la Russie), elle est en fait une vieille loi américaine, reprise ultérieurement par Moscou. Les dirigeants du Rêve géorgien savent à quoi s’en tenir : ils savent que l’OTAN, en sus de l’Ukraine, aurait bien aimé ouvrir un nouveau front chez eux pour mieux déstabiliser la Russie… Un air tristement connu. (Cf. Echiquier mondial sur ce sujet de Xavier Moreau). Cela n’empêche nullement le journal Le POINT de titrer : Poutine fait main basse sur la Géorgie ! Décidément, nos médias sont à la hauteur !

Jusqu’à preuve du contraire la Géorgie est une république autonome qui ne fait pas partie de la Fédération de Russie. Pourquoi la Russie qui est d’ailleurs le plus grand pays du monde voudrait-elle s’agrandir ? Elle, qui a déjà de la peine à peupler son immense territoire !

La Crimée :

(Sources : Colonel Baud : Poutine maître du jeu, Opération Z et Michel Collon avec le Collectif test média international : La Guerre des images (50 exemples de désinformation.)

Le cas de la Crimée est historiquement différent.

Quelques rappels de faits, reconnus en leur temps par nos médias mais niés aujourd’hui, qui nous permettent de comprendre que la Crimée s’est toujours sentie russe parce qu’elle a toujours fait partie de la Russie. (Cf. Poutine, maître du jeu ? du Colonel Baud p.150 à 162 et La guerre des images de Michel Collon, p.78 à 82.)

« En premier lieu, il faut rappeler que la cession de la Crimée à l’Ukraine par Khrouchtchev n’était pas légale. Elle avait certes reçu l’approbation du Praesidium suprême le 19 février 1954, mais elle n’a été approuvée ni par le Soviet suprême de l’URSS, ni par celui de la République de Russie, ni par celui de la République d’Ukraine. » p.151 de Baud. Ce fut donc un pur cadeau illégal de Khrouchtchev à l’Ukraine à des fins strictement personnelles. Ce cadeau n’a jamais été perçu comme légitime par les Criméens qui n’avaient jamais dépendu de Kiev auparavant.

Le 20 janvier 1991, avant même l’indépendance de l’Ukraine, l’URSS demande aux Criméens de choisir entre deux options : rester avec Kiev ou revenir à la situation d’avant 1954, c’est-à-dire d’être rattachés à l’URSS : « Avec ce premier référendum d’autonomie les Criméens acceptent à 93,6 % d’être rattachés à Moscou. La République socialiste soviétique autonome de Crimée (RSSA Crimée), abolie en 1945, est ainsi rétablie le 12 février 1991 par le Soviet suprême de la RSS d’Ukraine. » p.152. (Six mois après la Crimée, l’Ukraine devient à son tour indépendante.)

« La Crimée proclame sa souveraineté le 4 septembre. Le 26 février 1992 le parlement de Crimée proclame la « République de Crimée » avec l’accord du gouvernement ukrainien qui lui octroie le statut de république autogérée. Le 5 mai 1992, la Crimée déclare son indépendance et adopte une Constitution. p.152,153 de Baud.

Entre temps, l’URSS s’est effondrée (décembre 1991). Mais le 17 mars 1995, le gouvernement de Kiev efface d’un coup de botte ce que nous venons de rappeler : « il abolit de force la Constitution de la Crimée, envoie des forces spéciales pour destituer […] le président et annexe de facto la République de Crimée, déclenchant des manifestations populaires pour le rattachement de la Crimée à la Russie. Un événement à peine relevé par les médias occidentaux.

La Crimée est alors gouvernée de manière autoritaire par décrets présidentiels de Kiev. Cette situation pousse le parlement de Crimée à promulguer en 1995 une nouvelle Constitution qui rétablit la république autonome de Crimée. Cette nouvelle Constitution est ratifiée par le parlement de Crimée le 21 octobre 1998 et confirmée par le parlement ukrainien le 23 décembre 1998. Ces événements et les inquiétudes de la minorité russophone conduisent à la signature d’un traité d’amitié entre l’Ukraine et la Russie, le 31 mai 1997 ». p.153.

C’est la violation de ce traité d’amitié par les nouvelles autorités de Kiev (issues du coup d’Etat de Maïdan), lesquelles abrogent la loi sur les langues officielles en février 2014, qui amène de nouveau les Criméens « à descendre dans la rue pour demander le rattachement à la Russie qu’ils avaient obtenu trente ans plus tôt ». 

En fait, la population Criméenne, fort constante dans l’affirmation de sa volonté de rester russe, ne faisait que réclamer ce qu’elle avait déjà obtenu légalement juste avant l’indépendance de l’Ukraine !

Le mythe de l’annexion de la Crimée par la Russie véhiculé à plaisir par l’Occident repose donc sur une falsification de l’histoire et sur l’occultation du référendum de 1991, parfaitement valide.  Précisons enfin que ce ne sont pas les forces spéciales russes qui, en mars 2014, ont annexé manu militari la Crimée. La péninsule, en quelque sorte, s’est rattachée d’elle-même à la Russie : les troupes kiéviennes (composées à cette époque d’une majorité de conscrits) envoyées pour réduire le soulèvement populaire l’ont tout simplement rejoint. Elles ont refusé de tirer sur leurs « frères » et se sont ralliées en masse aux milices d’autodéfense de la Crimée.

Un nouveau référendum est organisé dans la foulée en mars 2014 qui donne des résultats similaires aux référendums précédents (96,77% pour le rattachement).

C’est donc par un processus d’autodétermination et non par annexion que la Crimée est redevenue officiellement russe, comme elle l’était depuis la fin du XVIIIème siècle ! (Cf. Guerre des Images, p.78 à 82.) Pas plus que le Donbass en 2014, la Russie n’a envahi la Crimée. En réalité, c’est l’Ukraine qui l’a annexée en 1995 ! Décidément l’inversion des faits a de l’avenir devant elle !

Joseph Borrel soit ne sait rien, soit il ment. Ce qui est grave dans les deux cas ! On voit à quoi se réduit la menace existentielle que « l’impérialisme » russe fait peser sur l’Europe, à une simple fable ! C’est sur la base de cette fable que l’U.E. de Borrel ne veut pas que la guerre s’arrête et qu’elle nous maintient dans le soutien aveugle à un conflit mortifère pour l’Ukraine qu’on sacrifie et pour l’Europe que l’on suicide.

Tout ça pour quoi ? pour que « l’Occident », comme le dit Johnson, conserve son « hégémonie » ? Que ne ferait-on pas pour que l’oncle Sam continue à mettre le monde à feu et à sang ! Il y a là-dedans une dimension de fanatisme[2] d’un autre âge qui fait froid dans le dos !

Geneviève Dixmer


[1] Xavier Moreau, La nouvelle grande Russie, Editions Ellipses, 2012, p.72.

[2] Le fanatisme, précisons-le, se manifeste par un attachement inébranlable à une opinion que l’on défend avec un zèle aveugle. Ce n’est pas vraiment le chemin de la vérité !

9 thoughts on “La dérive politique, idéologique et morale de l’U.E. : « le jardin » est en réalité une « jungle » !

  • On ne peut qu’adherer a ce triste constat; mais cela ne suffut pas; encore faut-il essayer de comprendre. La verite sort de la bouche de Akan Duiies, head of the CIA, le 15 mars 1954m le jour ou le Vietminh a mis hors d’usage la piste de Dien Bien Phu: ” we are witnessing the collapse of France as a great power in almodt every part of the world”. La suite des evenements lui a donne raison: la France a ete expulsee du Vietnam par les Etats-Unis avec les accords Ely-Bedell-Smith de septembre 1954; la dynastie vietnamienne des Nguyen que mgr Pigneau de Begaine avait installee en 1789 a ete deposee.

    Vint ensuite l’Algerie; pour se sortir du malheureux contentieux franco-tunisien, la France avait besoin des Etas-Unis a l’ONU; les “bons offices” anglo-americains ayant ete rejetes, la seule issue possible etait la creation en Algerie d’une République amie de l’URSS: ce fut le chef d’oeuvre de la Ve Republique

    Ne restait plus alors qu’a ruiner la France a l’interieur: ce fut l’oeuvre de Jacques Chirac, de l’Appel de Cochin et de la strategie du diner chez Edith Cresson; de la le “changement” et “l’autre modele de developpement”; c’est un immense succes; sans Jacques Chirac, la France serait peut-etre encore gouvernee pat l’UDF.

    Répondre
  • Bonjour M. Moreau, je suis vos toutes vos interventions, et j’apprécie énormément.

    Par contre vous devriez faire attention avec la recommandation de Géopolitique profonde, j’ai pris l’année dernière un abonnement pour un an (pas à vie) jusque là pas de problème.
    Dernièrement je me rend compte qu’ils ont ponctionné ma carte de crédit de 372.39$ sans m’avertir d’un renouvellement de l’abonnement d’an.
    Ils mentionnent que j’ai signé pour un abonnement automatique alors que c’est faux, ils n’ont aucune preuve. Je trouve que c’est une méthode qui s’apparente à de la fraude.
    J’ai des moyens modestes et c’est sous votre influence que j’avais fais cette démarche car je vous fait confiance.
    Voilà pourquoi je vous signale mon expérience, protégez votre crédibilité.

    Répondre
  • Petite erreur de chiffres me semble-t-il : les victimes des bombardements ukrainiens sur le Dombass ne sont pas de 140 000 à 150 000 (cf article), mais de 13 000 à 15 000 — ce qui est déjà pas mal.
    Merci en tout cas pour cet excellent articles

    Répondre
    • A Casterman,
      Oui, je me suis trompée: j’ai mis un zéro de trop!
      Les données chiffrées sont un domaine où je ne suis jamais trop à mon aise
      Merci beaucoup en tout cas d’avoir relevé mon erreur.
      Peut-être que Stratpol pourrait corriger?

      Répondre
  • Un TRES GRAND merci pour cet article précis et complet.

    Répondre
  • Article SUBLIME, LUMINEUX et qui devrait éclairer à travers le monde tous les esprits aspirant à accéder à la Vérité des faits infusés.
    Je salue l’Intelligence de l’auteure pour cette oeuvre magistrale. Mes encouragements également à votre site et à tous les chercheurs sincères qui servent d’héroiques boucliers intellectuels contre l’inversion ambiante des consciences.

    Répondre
  • 🤙🤙🤙🤙🤙merci pour les précisions sur la Crimée que peux doivent connaître.

    Répondre
  • Xavier Moreau : Excellente synthèse des faits ! Il serait bon de pouvoir organiser/multiplier des conférences privées en tout lieu afin d’informer plus largement la population.
    A l’image de débats expliquant non tant le frexit que ses causes et consequences reelles, et donc par effet font progresser tres nettement l’option frexit.
    Il faut diffuser à coeur !

    Répondre
  • Excellent article, une chose est certaine, c’est que l’union européenne actuelle est 10 fois plus dangereuse que l’été, le nazisme etle stalinisme réunis: lieu actuel, l’UE actuel, nous poursuit que l’objectif de détruire les peuples, les nations, les cultures, les identités, et de mettre un esclavage, toutes les populations, au profit de la finance internationale et des g trusts internationaux. L’UE , c’est aussi La guerre permanente, puisque elle est la prostituée intégrale des États-Unis, Qui sont eux-mêmes, totalement, soumis au complexe militaro industriel

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.