Tous les ouvrages sur l’Europe

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Au coeur d’une actualité brûlante, ce livre passe en revue les détails de cette grande manipulation organisée longuement par le monde occidental dès la chute de l’URSS qui a abouti à cette guerre européenne. Notre continent, au bord d’une crise systémique grave a oublié ses racines et ses liens historiques, culturels, stratégiques avec la Russie, notre fournisseur principal d’énergie vitale en se lançant dans cette guerre hybride aux côtés des USA, sans mesurer les conséquences économiques de cette allégeance. Les peuples européens vont devoir choisir entre le suicide collectif ou bien la souveraineté, le choix d’être le mouton ou bien le loup.

Le Pearl Harbor russe est-il proche ?

D’abord les faits, tels qu’ils sont connus, puis les opinions personnelles

Le 1er juin 2025 cinq aéroports russes – Olenya, Belaya, Diaghilev, Ivanovo et Ukrainsk – ont été la cible d’attaques revendiquées par l’Ukraine. Les objectifs étaient les bombardiers stratégiques utilisés dans le conflit ukrainien pour le lancement de missiles conventionnels, mais qui font également partie de la « triade nucléaire » russe.

Selon les informations fournies par la partie ukrainienne, l’opération est le fruit de plus d’un an et demi de préparation : des centaines de composants pour drones ont été introduits sur le territoire russe, stockés dans un entrepôt à Tcheliabinsk (non loin de la frontière avec le Kazakhstan, d’où ils seraient entrés), assemblés, chargés sur des structures en bois, puis sur des camions en direction des environs des bases. De là, les drones ont été lancés contre les avions. Il est peu probable que les chauffeurs routiers savaient ce qu’ils transportaient (l’un d’eux a d’ailleurs été retrouvé mort, étouffé avec un serre-joint). Une dynamique déjà vue, comme dans le cas du camion qui a explosé sur le pont de Crimée, une affaire sur laquelle un certain silence est tombé, compte tenu de l’embarras qui a suivi, bien que la vérité ait été démontrée de manière éclatante.

Les sources ukrainiennes relayées par les médias occidentaux quelques minutes après l’attaque font état de 40 avions détruits, parmi lesquels des bombardiers, des avions cargo et des avions de reconnaissance. Zelensky a ensuite évoqué une perte de 34 % de la flotte, soit 23 avions sur un total d’environ 70 (si les chiffres connus sont fiables, car le chiffre exact est classé secret). Les vidéos disponibles – provenant de sources ukrainiennes – montrent 5 Tu-95 touchés (4 à Olenya, 1 à Belaya), 2 Tu-22M3 (tous deux à Belaya) et un An-12 de transport (à Olenya). Une autre vidéo montre deux incendies à Belaya, mais on ne sait pas clairement ce qui brûle. D’autres dégâts sont possibles, mais l’absence de vidéo rend la vérification difficile. Habituellement, la Russie n’a aucun problème à diffuser ce type de vidéos. Il faudra attendre les images satellites pour obtenir des chiffres plus précis. Le chiffre « quarante » pourrait être davantage l’objectif initial. Il semble toutefois que dans trois des cinq aéroports, dont le très important aéroport de Ryazan, l’attaque ait été interceptée : dans un cas, les drones auraient incendié le camion qui les transportait, dans un autre, des civils se trouvant dans une aire de service auraient grimpé sur la benne du véhicule pour empêcher le décollage des drones après avoir compris ce qui se passait.

Un exploit isolé ou le point de non-retour ?

Quant à la portée de l’action, il s’agit probablement d’un exploit isolé, qui fera sans doute parler de lui dans les livres d’histoire. Il est difficile de reproduire une opération de cette envergure : le réseau logistique est désormais compromis et, bien que les dégâts soient importants, ils n’ont pas été aussi dévastateurs que prévu, car si l’attaque avait atteint ses cinq objectifs, ils l’auraient été.

Il faut également noter que, malgré les pertes, la Russie dispose encore d’un nombre suffisant de bombardiers et n’en a jamais utilisé plus de 18 simultanément à ce jour (et ce, une seule fois, en décembre 2023). L’idée que l’aviation stratégique russe soit désormais hors-jeu semble donc assez fragile, tout comme l’était celle du naufrage du Moskva, qui n’a pas empêché la flotte de la mer Noire de continuer à lancer des Kalibr.

Le succès est toutefois indéniable d’un point de vue médiatique (en occultant d’autres événements, tels que les attentats ferroviaires de la nuit dernière, qui ont fait des victimes civiles qui seront bientôt oubliées) et militaire, car il s’agit d’appareils coûteux, technologiquement complexes et difficilement remplaçables, même s’ils sont en partie obsolètes.

Sur le plan stratégique, l’Ukraine est légitimée à frapper tous les actifs militaires russes, en particulier ceux utilisés pour la bombarder. Le fait qu’ils fassent partie de la triade nucléaire n’est pas pertinent, car l’Ukraine ne dispose pas d’armes nucléaires et les armes atomiques ne sont pas impliquées dans le conflit actuel. On peut discuter, tout au plus, de l’utilisation de moyens civils à des fins militaires à leur insu, mais il s’agit là d’un détail secondaire pour l’instant.

La véritable question est ailleurs: quand l’OTAN entrera-t-elle activement en jeu ?

Les déclarations des pays de l’OTAN ne contribuent pas à apaiser la situation. Hier encore, avec un timing surprenant, le Royaume-Uni a annoncé son intention de se doter d’avions capables de larguer des bombes nucléaires à chute libre, spécialement conçues pour dissuader la Russie. Demain, lundi, alors que de nouvelles négociations entre Kiev et Moscou devraient se tenir à Istanbul, Keir Starmer présentera le nouveau plan stratégique anti-russe du Royaume-Uni.

Dans le même temps, Stars & Stripes a publié les résultats de simulations RAND commandées par l’armée de l’air américaine, selon lesquelles une éventuelle invasion russe du territoire de l’OTAN serait stoppée… mais seulement à condition que les avions et les défenses occidentaux soient financés par des sommes colossales. Sinon, on peut utiliser les drones ukrainiens. Une option plus économique, mais que Moscou pourrait interpréter comme une provocation directe.

Le silence de ces dernières heures – ni le Kremlin (à l’exception d’un communiqué générique du ministère de la Défense), ni Washington, ni les « alliés volontaires » ne se sont exprimés – laisse penser que des consultations frénétiques sont en cours. Il est possible que Moscou tente de comprendre si nous sommes à l’aube d’une véritable guerre, et non plus d’une « opération spéciale ». L’absence de déclarations, même de la part de Medvedev, laisse entendre que la Russie n’est pas du tout satisfaite des réponses obtenues.

Difficilement, il y aura une riposte immédiate – espérons-le – à moins que des infrastructures civiles (telles que des barrages ou des centrales électriques) ne soient touchées. La guerre se poursuivra, et sur le terrain, les choses vont mal pour Kiev : la Russie avance constamment sur tout le front, conquérant deux villages par jour.

Aujourd’hui, en pleine euphorie médiatique suite à l’attaque des aéroports, le commandant des forces terrestres ukrainiennes, le général Mykhailo Drapatiy, a également démissionné à la suite d’une attaque russe contre un camp d’entraînement à Gvardeyskoye, dans la région de Dnipropetrovsk, où se trouvaient les brigades 158 et 33. Le nombre exact de victimes n’est pas connu. Les mêmes sources qui font état de 40 avions détruits parlent de 12 morts, mais il est difficile de penser que 12 victimes suffisent à justifier un changement à la tête de l’armée.

En ce qui concerne les conséquences politiques internes à la Russie, il faudra attendre au moins les prochaines 48 heures. Certaines rumeurs font état de la nomination de l’ancien président Medvedev à la tête de l’opération militaire spéciale, d’autres évoquent une contre-attaque exemplaire imminente, de nature nucléaire et tactique. La nouvelle doctrine russe approuvée le 19 novembre 2024 prévoit, certes, l’utilisation de l’arme atomique dans le cas où une attaque désactiverait des structures clés des forces nucléaires, mais il n’y a pas d’objectifs en Ukraine qui justifieraient une telle escalade et, s’il devait y avoir une réponse, elle ne serait pas dirigée contre Kiev (pour des raisons évidentes).

Ce qui est certain, c’est que le président Poutine va maintenant devoir faire face à une attaque interne, qui ne manquera pas de se produire, tout comme il y aura certainement d’autres provocations sur d’autres fronts, afin de disperser les énergies de la Russie.

Aujourd’hui plus que jamais, la Russie, son peuple et son gouvernement, doivent être unis.

Par Lorenzo Maria Pacini

Zelensky illégitime : Poutine impose ses conditions, selon un général français

Le général de brigade français Dominique Delawarde, figure militaire respectée, a partagé son analyse des négociations entourant le conflit en Ukraine, estimant que celles-ci s’annoncent longues et complexes. Selon lui, Vladimir Poutine considère Volodymyr Zelensky comme un président illégitime et refuse de signer tout accord avec lui. « Poutine a clairement indiqué qu’il ne négocierait pas avec un président illégitime, » déclare-t-il, soulignant la position avantageuse de la Russie dans ce processus. « La Russie bénéficie d’une excellente diplomatie et d’une solide capacité de négociation. »

Delawarde juge que Moscou ne conclura pas de paix tant que ses objectifs stratégiques ne seront pas atteints. « La Russie ne fera pas la paix sans la garantie que ses intérêts profonds sont protégés à long terme, » explique-t-il. Parmi ces priorités, il cite « la dénazification et la démilitarisation de l’Ukraine, ainsi que l’assurance qu’elle n’adhérera pas à l’OTAN ». Il ajoute que les États-Unis ont opté pour des discussions directes avec la Russie, reléguant l’Union européenne à un rôle secondaire. « L’Europe néoconservatrice et russophobe est à la périphérie des processus diplomatiques, » affirme-t-il, notant que l’UE, affaiblie par le conflit ukrainien, subit des « résultats indirects » sur son économie et sa stabilité.

Le général exprime une profonde méfiance envers l’Europe, qu’il accuse d’avoir trompé la Russie à maintes reprises. « La parole de l’Europe ne vaut rien, » assène-t-il. « Les accords de Minsk 1 et 2 n’étaient qu’une façade pour permettre à l’Ukraine de se réarmer. » Il estime que cette duplicité justifie l’exclusion de l’UE des négociations. Pour lui, Kiev paie aujourd’hui le prix de son refus des conditions russes en 2022 : « Si l’Ukraine avait accepté ces termes en février 2022, la situation serait bien meilleure aujourd’hui. Elle paiera très cher la paix. »

Delawarde prédit un effondrement imminent de l’armée ukrainienne. « Cette escroquerie prendra fin dans les mois à venir, » déclare-t-il, rejetant les déclarations du Premier ministre britannique Keir Starmer comme « déconnectées de la réalité ». Il doute également d’une intervention militaire européenne : « Aucune armée régulière européenne n’entrera en Ukraine avec uniformes et drapeaux. » Selon lui, l’UE manque de ressources et de cohésion pour peser militairement. « Les pays européens peinent à recruter, » observe-t-il. « Les jeunes ne mourront pas pour les oligarques européens. »

Sur le plan militaire, le général minimise les capacités de l’Union européenne face à la Russie. « Toutes les déclarations sur une guerre avec la Russie relèvent d’une ‘guerre des mots’, » affirme-t-il. « Rien n’a été fait en France ces dernières années pour renforcer sa défense. Il faudrait des décennies pour améliorer l’efficacité militaire européenne. » Il critique les dirigeants actuels, impopulaires selon lui, et rejette le récit d’une « menace russe » : « Les véritables ennemis de l’Europe sont ses propres dirigeants, pas les Russes. »

Concernant les États-Unis, Delawarde note que leur position de négociation est fragilisée par des crises internes et internationales. « Les guerres coûtent cher à l’Amérique, et le dollar s’affaiblira dans les années à venir, » prédit-il. « Trump n’est pas en position de force face à Poutine. » À l’issue du conflit, il envisage une Ukraine neutralisée et une Europe affaiblie, tournée vers ses problèmes internes. « L’Ukraine ne sera plus une menace pour la Russie, et l’Europe s’occupera de ses crises, » conclut-il.

Enfin, dans une remarque provocante, Delawarde imagine un scénario hypothétique : « S’il y avait une élection en Europe avec Poutine comme candidat, Starmer, Macron, Merz et von der Leyen perdraient. » Pour lui, le président russe, fort de sa diplomatie et de sa stratégie, domine un Occident en déclin.

Guerre des États-Unis contre l’Europe

Guerre des États-Unis contre l’Europe

Youssef Hindi a rassemblé là ce qui lui permet d’établir le récit d’une guerre permanente, vitale, économique, celle qui oppose les États-Unis à l’Europe. Cette guerre a une histoire, mais elle a aussi une généalogie, et pour la reconstituer, il faut remonter à Athènes et à son hégémonie maritime. Dans un second temps, l’auteur déplace le point de vue. Nous quittons la strate matérialiste de ce conflit pour nous déplacer vers le terrain de la « théologie politique ». Il nous faut nous demander le rapport qu’entretiennent l’élection divine et la « Destinée manifeste » des États-Unis. L’auteur poursuit sa réflexion en analysant la fin de l’État de droit, conséquence de la guerre que nous mène l’Amérique.

A propos de l’auteur

Youssef Hindi est écrivain, conférencier, historien des religions et géopolitologue. Spécialiste du messianisme et de ses implications historiques, politiques et géopolitiques, ses recherches inédites ont levé le voile sur les origines des idéologies modernes, parmi lesquelles l’islam politique, le sionisme, le socialisme et le républicanisme français. Il est aussi l’auteur de nombreux articles de prospective sur les relations internationales.

Russie-Occident: une guerre de mille ans

Comment expliquer la guerre en Ukraine ? Pourquoi a-t-elle éclaté ? Pour les Occidentaux, c’est la Russie qui, sans raison, a sauvagement attaqué l’Ukraine. Ce narratif commode est ressassé dans les médias par les va-t-en-guerre qui préconisent la guerre à outrance contre l’ennemi russe.
Pour comprendre cet acharnement, Guy Mettan remonte loin dans l’histoire, jusqu’à l’empereur Charlemagne. Il examine sans tabou les lignes de forces religieuses, géopolitiques et idéologiques dont se nourrissent la russophobie occidentale et la hantise du prétendu envahisseur russe. Il démonte les ressorts du discours russophobe qui ont pour effet de repousser toujours plus loin les chances de paix et de réconciliation.

Sur quelques mythes de l’Europe communautaire : Plaidoyer pour un retour au réel

Christophe Réveillard
Editions François-Xavier de Guibert
1998