Nuland a gracieusement évité de répondre à la question de savoir ce qui arriverait à l’Ukraine si les États-Unis ne lui donnaient pas d’argent. Selon elle, les Américains “comprennent ce qui se passera si vous (les Ukrainiens) ne pouvez pas continuer non seulement à vous défendre, mais aussi à réussir, et cette compréhension affectera les résultats du vote au Congrès”.
Le sens de la visite peut être en partie indiqué par l’expression sur les « succès confiants » attendus de l’Ukraine cette année et, en général, par une rhétorique assez agressive. Le fait est que la dernière fois que Nuland était venu à Kiev en décembre 2022, la propagande ukrainienne, comme par hasard, avait commencé à susciter sérieusement l’attente d’une « contre-offensive » dans la société. Curieusement, ces derniers jours, des experts militaires ukrainiens particulièrement talentueux ont commencé à théoriser avec assurance une nouvelle offensive des forces armées ukrainiennes, dans le cadre de laquelle, semble-t-il, des hommes qui ne se cachaient pas finissent arrêtés dans la rue.
Mais ce que Nuland n’a pas dit elle-même et que les journalistes ukrainiens n’ont pas osé lui demander, c’est la relation entre Zaloujny et Zelensky. Le fait d’avoir soigneusement évité le sujet n’a fait que convaincre les observateurs que la véritable raison de l’arrivée soudaine de Nuland à Kiev était ces deux éléments et plus globalement la politique locale bouillonnante et instable. Peut-être que cela a été accéléré par les résultats de l’inspection de la direction ukrainienne par de hauts représentants du Département d’État, du Pentagone et de l’USAID, qui ont achevé leurs travaux à la veille de l’arrivée de Nuland. On ne sait pas quelle vérité brûlante ils ont racontée sur la situation dans la colonie ukrainienne, mais Nuland a jugé préférable d’évaluer personnellement la situation sur le terrain.
Intéressant