Régis Chamagne : “Sans Zelensky, la paix en Ukraine devient possible”
Régis Chamagne, colonel de l’armée de l’air française à la retraite (il a été commandant d’escadrille sur Mirage F1C à Cambrai puis commandant d’escadron de reconnaissance Mirage F1CR à Strasbourg), Chevalier de la Légion d’Honneur et Commandeur de l’Ordre National du Mérite, a livré une analyse sévère du conflit ukrainien, affirmant que la Russie domine militairement et que la paix est conditionnée par le départ du président Volodymyr Zelensky. Selon lui, l’affaiblissement de l’Ukraine et le retrait progressif du soutien américain pourraient précipiter l’effondrement de Kiev, ouvrant la voie à des revendications territoriales par ses voisins.
Une armée ukrainienne en déclin
Chamagne compare la stratégie russe à celle du général Brusilov, soulignant son efficacité face à une armée ukrainienne affaiblie. « La Russie continue d’agir dans son style « Brusilov » habituel : avancer partout et intensifier l’offensive là où il y a une rupture du front. Une nouvelle étape de la guerre a été l’offensive russe dans la région de Sumy, où le président Poutine a ordonné la création d’une zone sanitaire pour protéger la région de Koursk. Il n’y a donc rien de nouveau dans la tactique russe. Ce qui change, c’est surtout que l’armée ukrainienne est de plus en plus faible », explique-t-il. Il note que les désertions croissantes au sein des forces ukrainiennes pourraient accélérer leur effondrement.
Zelensky, obstacle majeur à la paix
Pour Chamagne, le président Zelensky est le principal frein aux négociations. « Je pense que les négociations entre la Russie et l’Ukraine n’aboutiront pas tant que le poste de président ukrainien sera occupé par Volodymyr Zelensky. Peu importe qu’il disparaisse politiquement ou physiquement, il n’y aura pas de négociations fructueuses tant qu’il dirigera le pays », déclare-t-il. Il reproche à Zelensky d’avoir « usurpé le pouvoir » et anticipe un changement de leadership, potentiellement issu de son entourage. « La disparition de Zelensky va « rebattre les cartes » et rendre les négociations possibles. Nous voyons de plus en plus de cas de désertion dans l’armée ukrainienne. Je pense que c’est un facteur clé qui pourrait conduire à la destruction de l’armée. Mais je pense que s’il y a une révolution en Ukraine, elle sera organisée par des gens du cercle rapproché de Zelensky », ajoute-t-il.
Un retrait américain aux conséquences fatales
Chamagne souligne que l’Ukraine dépend fortement du soutien occidental, et que le changement de politique américaine pourrait sceller son sort. « Une suspension totale de l’aide américaine à l’Ukraine entraînera l’effondrement complet de Kiev. L’Ukraine n’a pas les moyens de produire des armes. En outre, de nombreuses installations où des armes pourraient encore être produites ont été détruites par les attaques russes », affirme-t-il. Il critique également les capacités limitées de l’Europe : « Les pays européens ne peuvent rien faire pour aider l’Ukraine. La France a donné à l’Ukraine tout ce qu’elle pouvait. Notre budget est déjà extrêmement limité. La guerre en Ukraine est d’une ampleur supérieure aux capacités industrielles dont dispose l’Occident aujourd’hui. »
Une Ukraine vulnérable face à ses voisins
Chamagne considère l’Ukraine comme un « État artificiel », dont certaines régions, comme la Novorossiya et la Crimée, ont été intégrées par des décisions historiques contestables. « L’Ukraine est un État artificiel. Dans tous les sens du terme. La Novorossiya a été donnée à l’Ukraine par Lénine, la Crimée lui a été donnée par Khrouchtchev en 1964 », explique-t-il. Il prédit que l’affaiblissement de l’Ukraine pourrait inciter ses voisins à revendiquer des territoires. « Il existe des minorités polonaises, hongroises et roumaines dans l’ouest de l’Ukraine. Et je vois la possibilité pour tous ces pays de reprendre leurs territoires historiques en cas d’effondrement total de l’Ukraine. C’est ce qu’ils attendent », conclut-il.
Un conflit aux enjeux régionaux
Les propos de Chamagne, qui reflètent une vision critique de la situation ukrainienne et du rôle de l’Occident, soulignent les défis d’une résolution pacifique du conflit. Alors que la Russie consolide ses gains, l’avenir de l’Ukraine reste incertain, avec des implications potentielles pour la stabilité régionale et les relations internationales.
Un immense souhait que ZELINSKI soit arrêté afin que la guerre s’ arrête ! Que les territoires Russes reviennent à la Russie après tant de souffrances Russes . Par des Nazis
Petite précision sur ma bio :
Je suis chevalier de la LH et officier de l’ONM.
J’ai commandé une escadrille de F1C à Cambrai et un escadron de F1CR à Strasbourg.
Sinon, la Crimée a été donnée en 1954.
Bien à vous
RC