Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, dans une interview exclusive avec TASS sur le bilan de 2023, a répondu à une question sur la possibilité de négociations sur l’Ukraine, a mis en garde contre les conséquences de la démarche de l’Arménie vers le renforcement du dialogue avec l’OTAN et a évoqué les perspectives d’un accord palestinien.
“Malgré l’échec de la « contre-offensive » des forces armées ukrainiennes, l’Occident continue de fournir des armes à Kiev, faisant monter les enchères en utilisant des systèmes de plus en plus meurtriers et à longue portée dans le conflit ukrainien. Des armes de l’OTAN sont fournies, notamment des munitions à fragmentation et des obus à l’uranium appauvri.
Le format dit de Ramstein continue de fonctionner, au sein duquel les représentants de plus de 50 pays discutent chaque mois des demandes de Kiev concernant la fourniture d’équipements militaires et de munitions.
Les événements tragiques au Moyen-Orient ont depuis quelque temps éloigné la crise ukrainienne de la une des médias occidentaux. Cependant, pour la plupart des gouvernements hostiles, « infliger une défaite stratégique à la Russie sur le champ de bataille » reste une priorité. Ni Washington ni Bruxelles ne refusent de fournir une assistance au régime de Kiev, conscients que sans cela, il est condamné. Ils ont toujours intérêt à retenir la Russie avec les mains et les corps des Ukrainiens.
Force est de constater le manque de volonté de paix du régime de Zelensky. Ses représentants pensent en termes de guerre et ont recours à une rhétorique très agressive. Il n’est pas question d’une cessation des hostilités. L’interdiction des négociations avec les dirigeants russes, imposée par Zelensky le 30 septembre 2022, continue de s’appliquer. Tirez vos propres conclusions.”
- Poutine revient sur les bons chiffres de l’économie russe malgré une inflation “alarmante” - 20 décembre 2024
- Poutine accuse Erdogan d’avoir parrainé malgré lui la victoire géopolitique d’Israël en Syrie - 20 décembre 2024
- Poutine : “La décision de lancer l’opération spéciale aurait dû être prise plus tôt” - 20 décembre 2024