Avec le départ possible de Bruno Le Maire en Suisse, pays de cocagne, il apparait nécessaire d’appréhender ce qu’est l’État profond français, mais aussi de comprendre les mécanismes de la dette réelle de la France. Dette que Bruno Le Maire a largement dilatée durant son long séjour à Bercy.
Ce concept d’État profond représente la haute administration non élue et choisie par le chef de l’État pour décider de la politique et de la gestion des dépenses publiques. Avec plus de 3 100 milliards de dette, – source Ministère de l’Economie et des finances 2024, la France est sous la tutelle du lobby bancaire et Emmanuel Macron n’y est pas étranger.
Diplômé de l’école nationale de l’administration puis inspecteur des finances, il quittera la fonction publique pour une banque privée bien connue, à savoir la banque Rothschild, et deviendra son plus jeune associé gérant.
À ce sujet, passer de la fonction publique dans le secteur privé s’appelle du « pantouflage » et pose, en général, des problèmes éthiques et déontologiques, du fait d’une transparence souvent absente. Le terme de « rétro pantouflage » désigne, à l’inverse, le passage du secteur privé vers la fonction publique.
Le retour d’Emmanuel Macron dans l’administration française s’effectuera au ministère de l’Économie, véritable « cheval de Troie » du pouvoir bancaire afin de privatiser et de détruire, hélas, l’économie de notre pays. Les privatisations sont rendues légales grâce à une assemblée nationale, muée depuis bien trop longtemps en banale chambre d’enregistrement des ordres émanant du chef de l’Etat et de son Premier ministre.
Pour bâtir son réseau dans la haute administration, Emmanuel Macron utilise les cercles de réflexions répertoriés dans notre livre, qui sont de véritables lobbies décisionnels, lui permettant de nommer les futurs agents aux postes stratégiques. Ces hauts fonctionnaires obéissent, sans faillir, aux puissances étrangères qui en réalité, sont les véritables commanditaires et donneurs d’ordres à l’Élysée. Toute cette engeance pousse notre pays vers la ruine, pille l’épargne des Français, et enfonce le peuple français vers une paupérisation de plus en plus visible.
Mais revenons à la dette publique. Elle correspond à l’ensemble des emprunts publics contractés par l’État, la Sécurité sociale, les organismes divers d’administration centrale (ODAC) et les collectivités territoriales.
Le détail de cette dette, tel que présenté sur le site de l’Insee, se fonde sur la définition de la dette des administrations publiques au sens du Traité de Maastricht.
Pendant plus de trente ans, la France a connu une politique budgétaire laxiste. « L’État providence », souvent utilisé comme vache à lait par les banques, a dépensé sans compter pour financer la dette publique et assurer les salaires des fonctionnaires. Cependant, entre la dette corrélée au PIB et la dette publique, un flou persiste, particulièrement visible dans le bilan comptable de l’État français, notamment dans le registre « hors bilan bancaire ». Ce compte bancaire est fréquemment employé pour dissimuler les dettes embarrassantes ; une pratique courante dans le monde financier pour camoufler des actifs toxiques et des soldes négatifs ; qui pourraient ternir l’image d’une banque ou d’une multinationale, influant ainsi sur sa cotation boursière.
Nicolas Sarkozy, François Hollande et Emmanuel Macron, le triumvirat de l’enfer, ont généré donc une dette de plus de 3 100 milliards d’euros, à laquelle il faut ajouter le hors bilan bancaire :
Extraits de l’article d’Atlantico du 29 mars 2024 :
Titre : Engagements hors bilan. Pire que la dette et les déficits, les engagements hors bilan de l’Etat français
“En revanche, on trouve dans le hors bilan de l’Etat une dépense quasi certaine liée aux retraites que l’Etat s’est engagé à verser à ses personnels. Fin 2022, les engagements de retraite de l’Etat vis-à-vis des fonctionnaires civils et militaires représentaient 1 683 milliards d’euros, soit 65% du PIB.
La dette publique ne tient pas compte de tous les engagements donnés par l’Etat. Ce n’est pas en soi une anomalie, sauf dans le cadre des retraites des fonctionnaires. Le dernier compte général de l’Etat intègre 2 200 milliards d’euros d’engagements hors bilan pouvant donner lieu à une implication indirecte de l’Etat. L’Etat garantit, par exemple, les livrets d’épargne réglementés soit 560 milliards d’euros d’engagements hors bilan, apporte 126 milliards de garantie au mécanisme européen de stabilité (MES), garantit 75 milliards d’euros de prêts au titre des PGE, pourrait en théorie être engagé pour le même montant vis-à-vis du plan de relance européen, soutient le commerce extérieur à hauteur de 60 milliards, garantit la dette de l’Unedic à hauteur de 52 milliards…
Les données sur les engagement hors bilan de l’Etat sont publiques et fournies chaque année dans les comptes de l’Etat sur le site des ministères économiques et financiers pour un montant total de 3 800 mds€ (montant à comparer aux 3 088 mds€ de dette indiqués par l’INSEE à la fin de 3ème trimestre 2024), dont la moitié comme engagements de retraite de l’Etat.”
Si l’on additionne 3100 Mds€ de la dette publique plus les 3800 Mds€ des sommes mentionnées dans le hors bilan bancaire, on obtient un total vertigineux de plus de 6 900 milliards d’euros. Bagatelle !
Le reste de la situation en France est catastrophique. Entre le trafic de drogue qui explose, le nombre de SDF en constante augmentation, la criminalité en hausse, le bradage de nos industries, la crise sanitaire sous gérée, l’empêchement des médecins de soigner, la suppression des lits d’hôpitaux –17.600-, la destruction de la justice, la privatisation de la Française des jeux, la carte blanche donnée au sulfureux cabinet conseil McKinsey, la répression sanglante des Gilets Jaunes, les dettes, et la poussée très dangereuse d’une guerre contre la Fédération de Russie avec des provocations inutiles répétées sans cesse, on peut se demander si tout cela est bien réel.
Malheureusement oui. Étonnamment tout s’écroule, sauf le complexe militaro-industriel français. En effet, notre pays vient de décrocher la médaille d’argent mondiale en 2024 pour les ventes d’armes juste derrière les USA.
La France est à l’image de feu son paquebot qui, jadis, était une de nos fiertés. Touché, démantelé, coulé.
Heureusement que les preuves existent, bien que noyées sous un déluge de fausses informations, de discours trompeurs, de photos alléchantes, et masquées par des courbes et des graphiques trafiqués. L’élite au pouvoir semble intouchable. Il ne faut pas oublier qu’elle obéit au doigt et à l’œil à la finance internationale, ainsi qu’à leur idéologie mortifère. Mais le problème réside essentiellement dans la présence des seconds couteaux, au-delà des marionnettistes. Il s’agit de toute l’armada des petits chefs de la République exécutant avec un zèle absolu les ordres, soutenus par une presse obéissante et soumise, par une majorité d’artistes généreusement subventionnés par le ministère de la Culture et avec, malheureusement, une partie importante de la classe moyenne qui, soit se contente de ses propres préoccupations, soit se considère comme le justicier de l’État, donnant du fil à retordre à une minorité consciente des enjeux, tout en essayant de garder le cap envers et contre tous.
Soit nous allons vers une causalité de plus en plus étendue, à savoir la compréhension des véritables enjeux, soit nous nous enfonçons dans une complaisance d’acceptation passive des événements menaçants notre survie, celle de nos voisins et de toute la population de la Terre.
Identifier les vrais responsables de nos maux et du déclin rapide de la France, permet, non seulement de comprendre, mais aussi de pouvoir y remédier. Rien n’est écrit, tout peut changer.
Claude Janvier
Ecrivain, essayiste et chroniqueur.
Co-auteur du livre avec François Lagarde :
« L’État Profond Français. Qui, comment, pourquoi ?» KA Editions.
- Une lumière sur la Syrie - 16 décembre 2024
- Hommage au peuple syrien et à son pays qui fut laïc, moderne, et progressiste - 13 décembre 2024
- La commission d’enquête du Congrès américain sur le COVID-19 donne raison aux “complotistes” - 3 décembre 2024
cet article est intéressant mais manque furieusement de chiffres et de données concrètes pour appuyer son contenu…aujourd’hui faire des articles émotionnels est normalement l’apanage des médias dits “mainstream”. Ne péjorez pas la qualité de votre travail et jouant sur les mêmes ressorts, consciemment ou inconsciemment. Le reste de votre travail est à la hauteur de votre réputation. Bravo. Un lecteur de Suisse.
Bien sûr dans les milieux financiers français autorisés, la dictature de Mr Macron obéit aux lois de la survie bureaucratique du concept franco français avec tout l’occident afin de cacher la faillite, avec des dettes approchant les 290’000 à 320’000 milliards insolvables. Dettes toutes irremboursables, irrécupérables sous l’égide du clan USA et de la monnaie dollars subventionnée par de la dette. Une utopie économique et financière sans précédent comme 1929 et 2008 associées en 5 fois plus vu l’état des dettes depuis. De président en président les USA mégalomanes ont fait une dette aux USA de 200’000 milliards comprenant aussi les hors bilans bancaires. Etats Unis qui vivent de l’armement 40% de leur PIB et 25 millions d’emplois. Les USA vivent que par les guerres et la dette. En moindre mesure de grandeur, la dette 120 % à 160 % du PIB selon comment on calcule, La France part pour aller guerroyer dans les coins de l’Afrique et en Ukraine une aubaine, cela soutient le mensonge de la situation catastrophique de la France, sans aucunes ressources énergétiques. Une véritable bombe financière de l’occident qui se bat bec et ongle contre les pays formant les BRICS, refusant cette hégémonie de dictature monétaire du dollars et euros. Les matières premières sont en hausse mais en fait ce sont les monnaies qui se dévaluent. L’OR la seule monnaie que l’on ne peut pas imprimer dicte les parités avec les métaux rares. Les pays qui produisent 85% de divers produits manufacturés, ou exploitent des sources énergétiques, ne veulent plus être payés par une monnaie de singe dollars ou euros subventionnés non merci. Et le malaise de la 3eme guerre mondiale économique financière et monétaire est actée en déclarant la guerre à la Russie sous un prétexte l’Ukraine qui va être elle aussi en rupture de remboursement de dettes. 10 millions d’Ukrainiens ont fuit la dictature et les carnages. L’UE et les USA en faillite n’ont plus de souscripteurs de leurs dettes et n’ont donc que le choix de soutenir cette utopie sans perdre la face financière. Une façon de cacher leurs faillites , sauver les apparences et l’effondrement monétaire, en disant que tout va bien en mensonges permanents qui ruinent les épargnants.
tant que les excédents financiers du tiers-monde viennent se réinvestir sur les places occidentales, le système tiendra… le problème tient aussi au fait que personne n’a envie de voir la maison s’effondrer avant d’avoir retiré ses billes. Pour le moment, les pays du tiers-monde ont encore trop de mal à attirer les investisseurs mondiaux qui préfèrent placer leur argent dans le casino occidental. Les structures monétaires et politiques du tiers-monde et des BRICS ont encore un énorme travail de stabilité et de fiabilité pour rattraper “l’Occident honni”. Et ne nous leurrons pas non plus sur les ambitions “globalistes” des BRICS et des émergents (voyez les thèmes du G20, de l’ONU ou leur adhésion frénétique au scenarii climatiques, inclusifs et pandémiques). Les choses évolues, et l’étau se desserre. Mais ne nous faisons pas trop d’illusions. Par contre, oui, quand la dette sera arrivée au bout, alors le “pouvoir” sera abattu, et l’on reviendra peut-être à un libéralisme souhaitable et nécessaire.
“« L’État providence », souvent utilisé comme vache à lait par les banques, a dépensé sans compter pour financer la dette publique et assurer les salaires des fonctionnaires.”
Rien sur les aides fournies à de plus en plus d’immigrants, que le patronat a ” incité ” l’État à faire venir par dizaines de milliers depuis des lustres ?
Enfin, quand j’écris ” l’État français “, c’est toute l’UE qui est concernée par cette démarche, par cette doxa ” immigrationniste “, le Pacte de Marrakech étant le dernier document qui ait été signé par les France et Allemagne en tête de gondole (https://www.polemia.com/pacte-de-marrakech-non-contraignant-bonne-blague-rediff/=
L’Etat profond et le commerce des armes font partie des bases de la Ve Republique. “l’Etat doit avoir une tete, c’est-a-dire un chef”: il l’a; mais ce chef doit etre servi par un corps homogene de fonctionnaires: c’est l’ENA. La Ve Republique doit avoir une defense independante; mais, comme elle n’a pas les moyens de son independance, son industrie de defense doit etre exportatrice; on l’a’; et, cerise sur le gateau, les retro-commissions.
Cela fait beaucoup plus longtemps que le mal a pris racine en France, déjà en 91 avec la mite, et certainement bien avant. Cela fait aussi longtemps qu’il y a fraude lors des votes, pour Giscard par exemple etc… Non, les électeurs, ne sont pas si dupes que cela, même mon voisin qui n’est pas une flèche, reconnaît que après le vaccin il se sent beaucoup moins en forme, que les résultats de l’élection sont une tricherie, j’emploie ses mots. Il y a de plus en plus de gens réveillés, il faut les encourager à boycotter, à faire d’autres actions constructives, qui permettra de faire obstacle. Restons positifs, ils n’aiment pas cela. Merci pour le travail que vous faîtes. Au fait je n’aime pas les propos de cet ancien “gilet jaune” qui a écrit un livre, dont Xavier a fait la pub, ce ne sont pas des vérités, ayons un peu plus de respect les uns envers les autres.
En realite tout commence avec le gouvernement Mauroy a l’ete 1981. Chirac, qui lui non plus n’etait pas une fleche, s’en est apercu en 1995. Il lui manquait le sens politique… Il a choisi la dissolution et Lionel Jospin; grace a quoi il est reste president de la Republque jusqu’en 2007. C’est un immense succes.