L’Arménie, située dans la région du Caucase en Eurasie (qui marque la séparation entre l’Europe au nord et l’Asie au sud) est un pays aux multiples facettes, à la fois ancien et contemporain, marqué par une histoire complexe. Le pays offre une variété de paysages époustouflants, des montagnes majestueuses du Caucase aux vastes plaines du centre, en passant par des lacs aux eaux cristallines, c’est un joyau préservé du tourisme de masse.

Berceau de la chrétienté, le pays compte un nombre incalculable de monuments religieux, d’églises et de monastères (souvent situés au cœur de paysages pittoresques) dont beaucoup sont classés au patrimoine mondial de l’UNESCO (on pense notamment aux monastères de Geghard, Noravank, Khor Virap ou encore le temple de Garni par exemple).

Mais nichée entre la Géorgie au nord, l’Azerbaïdjan à l’est, l’Iran au sud, la Turquie à l’ouest, le pays est localisé dans une zone très conflictuelle et tendue, où les rapports de force peuvent être extrêmement violents. Malheureusement ce petit territoire doit vivre aux côtés de voisins belliqueux, impérialistes et très influents sur la scène internationale.

La Géorgie, qui doit faire face à des conflits internes, notamment avec les provinces sécessionnistes d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie (situation d’ailleurs assez similaire au Donbass ukrainien, mais le retentissement à l’international a été beaucoup moins important et l’armée Géorgienne a été anéantie par l’armée Russe en quelques jours, pas de vague de soutient ici), est le seul pays voisin avec lequel la frontière est ouverte.

L’élément crucial pour comprendre les conflits géopolitiques impliquant l’Arménie, l’Azerbaïdjan, la Turquie et l’Iran, réside dans le projet controversé du « corridor de Zanguezour ». Ce dernier vise à créer un couloir de transport partant de la province arménienne de Syunik pour atteindre le Nakhitchevan, offrant ainsi à l’Azerbaïdjan un accès sans entrave jusqu’à cette région autonome Azérie enclavée dans le territoire Arménien (pour ensuite atteindre la Turquie).

Certains considèrent cela comme une tentative visant à établir un passage reliant la Turquie aux républiques d’Asie centrale qui lui sont favorables, notamment le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Turkménistan, l’Ouzbékistan et le Tadjikistan, dans le cadre d’une idéologie panturque (qui pourrait donc aboutir à la création d’un état, officiel ou officieux, panturque qui regrouperait tous les peuples turcs ou turcophones).

Nous allons cependant nous concentrer sur le territoire du Haut Karabagh (ou Artsakh), qui représente aujourd’hui le casus belli majeur entre l’Arménie, l’Azerbaïdjan et la Turquie.

Point Historique

Ce territoire a une histoire profondément liée à l’Arménie historique.

Pendant la période ourartéenne, du 9e-6e siècle avant J.C., qui fait référence à la civilisation de l’Ourartou (ou Royaume d’Urartu), cette région était connue sous le nom d’Ourtekheh. Des récits d’auteurs anciens tels que Strabon, Pline l’Ancien, Claude Ptolémée, Plutarque, Hérodote, Tacite, Dion Cassius, et d’autres encore, confirment qu’elle était considérée comme faisant partie de l’Arménie, ce qui est d’ailleurs corroboré par son riche patrimoine culturel et historique.

Au fil du temps, suite au partage du royaume d’Arménie en 387, l’Artsakh ou Haut Karabakh, qui était alors rattaché au Royaume de l’Arménie orientale, est passé sous la domination de la Perse. À cette époque, il faisait partie du Marzpanat arménien. Ce terme désigne une province ou une division administrative dans l’Empire Perse sassanide. C’était donc une province sous contrôle perse, où un marzpan (un gouverneur) été nommé pour superviser la région. Cependant, même dans cette configuration, l’Arménie a continué à avoir une identité distincte et une certaine autonomie. Les rois arméniens ont souvent été maintenus en place pour gouverner  la région sous la suzeraineté perse.

Plus tard, pendant la période de domination arabe, l’Artsakh a fait partie de la vice-royauté d’Arménie, pour finalement devenir l’une des provinces du royaume arménien des Bagratides au 9e au 11e siècle, puis de la principauté arménienne des Zakarian au 12e au 13e siècle.

Au cours des siècles suivants, diverses dominations étrangères se sont succédé, tout en conservant une identité arménienne propre et un statut semi-autonome.

Au 17e siècle, la partie nord de la province a été envahie par des tribus turques, entraînant des conflits violents. Il s’agissait probablement de tribus nomades turkmènes ou ottomanes. Il est cependant important de noter que la Turquie moderne, en tant qu’État-nation, n’existait pas à l’époque, car elle n’a été fondée qu’en 1923. Au XVIIe siècle, la région était plutôt le théâtre de conflits entre différentes tribus et groupes nomades. Les tribus turques évoquées ici et envahissant les régions frontalières de l’Empire ottoman, de la Perse et de l’Arménie étaient souvent en quête de terres agricoles et de ressources. Ces invasions ont provoqué des conflits violents avec les populations locales, y compris les Arméniens.

Ces conflits frontaliers et ces invasions de tribus turques ont contribué à façonner l’histoire complexe et les tensions avec la Turquie moderne. À la même époque, les cinq mélikats arméniens ont été formés, atteignant leur apogée au 18e siècle en termes de puissance et d’influence (groupe de cinq principautés semi-autonomes qui existaient dans la région de Syunik, qui englobait une partie de ce qui est maintenant la République autonome du Nakhitchevan, qui fait partie de l’Azerbaïdjan, et du Haut-Karabakh). Historiquement, des régions aujourd’hui Azéris ont donc été rattachées à l’Arménie et vice-versa. L’instabilité de la région et les changements fréquents de domination n’aident pas à la compréhension.

Un point important reste la signature du traité de Gulistan, conclu entre les Russes et les Perses (actant la paix entre les deux empires) après la guerre de 1804-1813, qui marque le passage de l’Artsakh – Karabakh sous le contrôle de l’Empire russe. Paix de courte durée puisqu’une autre guerre éclatera en 1826 jusqu’en 1828, à la suite de laquelle l’Empire russe obtiendra le contrôle de certaines parties supplémentaires de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan actuels (traité de Turkmanchai).

A cette époque, la mainmise russe a eu un impact significatif sur la composition ethnique et la répartition des habitants. Les déplacements de populations, les migrations forcées et les conséquences de cette domination, ont contribué à influencer la nature des relations actuelles entre les Arméniens et les Azerbaïdjanais.

En 1923, après la Révolution et la guerre civile en Russie, la région a été intégrée dans la République socialiste soviétique d’Azerbaïdjan en tant qu’entité autonome appelée “Région autonome du Haut-Karabakh”. Cette décision a été prise par les autorités soviétiques, bien qu’elle ait été controversée car la majorité de la population y était arménienne et souhaitait rejoindre la République socialiste soviétique d’Arménie. Cette décision de rattacher le Haut-Karabakh à l’Azerbaïdjan a été prise par Staline, dans le cadre de la politique soviétique de division des régions sur des bases administratives plutôt que nationales. Elle était principalement d’ordre pratique, presque géométrique, et a été prise sans tenir compte des populations locales ni des aspects culturels propres à chacun des deux pays. Une situation qui nous rappelle le tracé des frontières et la découpe des territoires sur le continent africain …

Lors de l’effondrement de l’Union soviétique en 1991, le Haut-Karabakh a déclaré son indépendance de l’Azerbaïdjan, ce qui a conduit à une guerre entre les forces arméniennes et azerbaïdjanaises pour le contrôle de la région. Depuis lors, le statut de ce territoire est l’objet de négociations internationales et a toujours été un point de discorde entre les deux pays.

Bien que des tensions et des affrontements aient éclaté à divers moments autour du Haut-Karabakh (réprimés par les Russes), la guerre de 1988-1994 est de loin le conflit le plus marquant et le plus dévastateur associé à cette région. Le conflit s’est terminé par un cessez-le-feu négocié entre l’Arménie, l’Azerbaïdjan et les autorités du Haut-Karabakh. Cet engagement a été médié par la Russie et a été suivi par la signature de l’Accord de Bichkek en mai 1994, mettant officiellement fin aux hostilités. Accord en grande partie respecté, bien que des affrontements sporadiques aient eu lieu à plusieurs reprises, notamment en 2016.

Le statut politique ce petit bout de terre reste cependant non résolu, et des pourparlers de paix sont en cours depuis des années pour tenter de trouver une solution permanente au conflit. En 2020, de nouveaux combats ont éclaté dans la région, aboutissants à un accord de cessez-le-feu en novembre 2020, négocié encore une fois avec l’aide de la Russie. Cet accord a conduit au déploiement de forces de maintien de la paix russes dans la région et à d’autres développements dans le but de résoudre le conflit de manière durable. Malheureusement cet objectif n’aura pas été atteint…

Le 19 septembre 2023, après plusieurs mois de blocus, l’Azerbaïdjan a lancé une nouvelle offensive militaire majeure. Les forces de l’Artsakh se sont rapidement effondrées, entraînant une victoire azerbaïdjanaise, la dissolution de la République d’Artsakh, l’exode de la quasi-totalité de la population arménienne de la région, et l’entrée des forces de sécurité azerbaïdjanaises dans l’ancienne capitale, Stepanakert.

Un couloir stratégique

On ne peut pas dire que la région du Haut Karabakh soit un eldorado économique ou une mine d’or qui justifierait alors un combat acharné pour son contrôle. Ce sont d’autres raisons qui poussent l’Azerbaïdjan à vouloir à tout prix s’accaparer ces terres.

Comme évoqué précédemment, une de ces raisons réside dans la création du corridor de Zanguezour. Projet largement soutenu par la Turquie (dans le cadre d’une idéologie panturque abordée plus haut), alors que l’Iran le voit d’un mauvais œil. Le pays du Shah s’oppose à ce projet principalement en raison de préoccupations liées à sa propre sécurité et à sa position géopolitique. Si cette route était établie, elle permettrait à l’Azerbaïdjan d’accéder directement au Nakhitchevan (puis à la Turquie) sans avoir à passer par le territoire iranien. Ils craignent que la création d’un tel projet ne génère des tensions dans la région.

Ces dangers potentiels s’articulent autour de 5 points clefs :

  1. Influence étrangère accrue : L’aboutissement de ce projet pourrait permettre à des puissances étrangères d’augmenter leur influence dans la région du Caucase.
  2. Tensions ethniques : L’Iran compte une population azérie significative dans ses provinces nord-ouest, et cela pourrait potentiellement exacerber les tensions ethniques dans la région, ce qui pourrait avoir des répercussions sur la stabilité intérieure du pays.
  3. Passage de troupes : La présence militaire azerbaïdjanaise dans le corridor pourrait être perçue comme une menace potentielle, surtout si elle était accompagnée de mouvements de troupes ou de matériel militaire.
  4. Flux de réfugiés : En cas de conflit ou d’instabilité dans les regions attenantes aux couloirs de passage, l’Iran pourrait être confronté à un afflux de réfugiés, ce qui pourrait créer des défis humanitaires et sécuritaires.
  5. Concurrence économique : Le corridor pourrait créer une concurrence économique en tant que route de transit entre l’Azerbaïdjan et le Nakhitchevan, réduisant alors le volume de fret passant par le territoire iranien.

Un projet qui pose question

L’Union Européenne devrait aussi être vent debout contre ce projet qui renforcerait la puissance Turque et Azéri. En plus de renforcer des pays potentiellement belliqueux à son égard, ce point de passage ouvrirait une nouvelle route d’immigration illégale depuis l’Asie centrale (et les possibles « migrations instrumentalisées » rendues possibles par ce nouveau point de passage, phénomène que nous évoquerons plus bas dans cet article). La stabilité de l’UE pourrait donc être grandement mise en péril par l’avènement d’un tel projet.

De plus, dans le meilleur des mondes et sans regarder les aspects économiques, d’un point de vue uniquement moral, éthique et historique, les pays occidentaux et notamment la France, devraient soutenir l’Arménie, qui est une nation sœur. Je rappelle que nous avons soutenu (et que nous soutenons toujours) le protectorat Américain d’Ukraine, avec qui nous ne partageons rien, alors même que ce pays est profondément corrompu et a toujours été considéré comme une plaque tournante mafieuse et opaque privilégiée pour les trafics en tous genres (êtres humains, armes, enfants, organes …) et le blanchiment d’argent. Ce n’est d’ailleurs pas une surprise de retrouver une grande partie de l’armement fourni à l’Ukraine, aux mains de groupes terroristes, et notamment celles du Hamas … L’OTAN via l’UE et via l’Ukraine a donc grandement participé aux attaques terroristes visant Israël. L’Ukraine devenant ainsi une plaque tournante pour le trafic d’armes et le soutient aux réseaux terroristes du monde entier, une nouvelle corde à leur arc.

Or, nous partageons avec l’Arménie des racines chrétiennes profondément ancrées dans nos histoires respectives. Effectivement, le christianisme et le patrimoine culturel partagé, sont des éléments importants des liens religieux et civilisationnels entre nos deux pays, qui devraient prévaloir sur les intérêts économiques que nous entretenons avec des pays dont les civilisations et les cultures sont aux antipodes (Turquie et Azerbaïdjan notamment). Mais le mondialisme, nouvelle religion de Mme Von der Leyen (puisque c’est désormais Bruxelles qui guide notre politique extérieure) est dénué de tout sens moral.

Nous sommes bien les seuls (nations occidentales d’Europe de l’Ouest) à nous renier autant, à abandonner toutes figures transcendantales et toutes idées sacrées, alors même que ces dernières devraient être un phare pour nos civilisations et devraient nous unifier dans une destinée commune. Tout ce que nous sommes, sacrifié sur l’autel de la laïcité et de la république. L’opportunité de faire tomber l’occident est réel. Ce projet en est un parmi tant d’autre.

La Turquie, l’Azerbaïdjan et tous les pays d’Asie centrale évoqués en amont, sont alliés et souhaitent renforcer leurs liens et leur collaboration, justement parce qu’ils partagent une vision du monde commune, qui découlent de valeurs religieuses puisque ce sont tous des pays à forte majorité musulmane. C’est juste factuel ! Faire fi de cette dimension religieuse, c’est occulter un point majeur, voire même central dans toutes ces opérations.

La création de ce corridor est donc un acte profondément impérialiste, qui, n’ayons pas peur des mots, nous entraîne de plus en plus vers une guerre des civilisations, des mondes et des religions. Les puissances potentiellement belliqueuses renforçant leur pouvoir et leur capacité d’intervention. Malgré ce risque, l’UE dirigée d’une main de fer par Mme Von der Leyen a fait de l’Azerbaïdjan un partenaire économique privilégié (notamment sur la question du gaz, en doublant ses commandes et en réaffirmant leur importance).

De plus, la position stratégique de la Turquie lui permet de faire pression sur toute l’Europe et donc sur Bruxelles. Une position qu’elle exploite à merveille lorsqu’il s’agit de faire valoir ses intérêts. Au- delà de la création de ce couloir, la Turquie et l’Azerbaïdjan (qui sont extrêmement proches) souhaitent depuis longtemps éradiquer l’Arménie et ses habitants, et pratiquer ce que l’on pourrait appeler un « nettoyage ethnique » dans cette région qui lui est hostile (considérée comme telle en raison de sa chrétienté) et qui représente un obstacle à l’entente entre ces deux pays (Bakou et Ankara rêvant d’une voie sans entrave).

Tout le monde a en tête le génocide arménien qui a eu lieu pendant la Première Guerre mondiale, principalement entre 1915 et 1923, lorsque l’Empire ottoman, dirigé par le gouvernement Jeunes-Turcs, a entrepris une série de massacres, de déportations forcées et d’autres atrocités contre la population arménienne. Cet évènement a entraîné la mort de plusieurs centaines de milliers, voire d’un million ou plus d’Arméniens. La France fait partie des pays qui le reconnaissent officiellement. Ce dernier a d’ailleurs entrainé une vague d’immigration arménienne vers notre pays, voie privilégiée et favorisée pour trouver refuge, notamment grâce à notre patrimoine culturel et religieux commun. La France ayant été une terre d’accueil pour les chrétiens du monde entier (alors qu’aujourd’hui elle renie ses valeurs historiques et ancestrales, pour se vautrer dans le gauchisme et le wokisme le plus abject et qui entrainera sa chute). D’où l’immense diaspora Arménienne présente en France et dont l’intégration et l’assimilation est un succès (toujours parce que nous partageons des racines, un patrimoine et une culture commune, qui facilite dès lors un vivre ensemble harmonieux).

Vers une guerre des religions et des civilisations ?

Sur cette question du génocide Arménien (qui est ni plus ni moins qu’une épuration ethnique et religieuse), il est intéressant de voir que beaucoup d’alliés historiques de la Turquie ne le reconnaissent officiellement pas (notamment le Kazakhstan, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan, le Turkménistan et le Kirghizistan, évoqué plus haut et partie prenante de l’idéologie panturque, ou néo-Ottomanisme, promue par la Turquie). Au même titre que l’Algérie, l’Arabie Saoudite, la Tunisie … Comme dit l’adage « qui ne dit mot consent », ce qui dénote un soutien aveugle à la Turquie (ce qui est normal, on a plus de propension à défendre ses semblables, il n’y a que nous pour se tirer des balles dans le pied et vouloir à tout prix notre chute).

Il s’agirait alors d’offrir une opportunité en or pour étendre leurs velléités impérialistes, à des pays qui rejettent viscéralement l’occident et combattent le christianisme … Quelles peuvent être les motivations de l’Union Européenne (en dehors du simple fait de ne pas offenser une puissance stratégique comme la Turquie), si ce n’est de nous entraîner dans une guerre des civilisations et des religions destructrices (qui se rapproche de plus en plus), mais utile pour assoir un plan mondialiste avec l’adhésion des peuples (à savoir surveillance massive, traçage, monnaie numérique, censure, abolition de la propriété individuelle, avènement des « villes de 15 minutes » et bien d’autres mesures liberticides visant à renforcer les positions hégémoniques d’une minorité, qui sont rassemblent à Davos). Ceux qui auront contribué à cette destruction seront discrédités et rejetés en temps voulu, ce sont les idiots utiles de cette partie d’échec.

C’est un jeu dangereux car des pays comme la Turquie, l’Iran, l’Arabie Saoudite et d’autres grandes puissances à grande majorité musulmane, souhaitent imposer un modèle sociétal, culturel et cultuel. Ils utilisent déjà le principe de laïcité que nous avons érigés comme valeur cardinale dans nos sociétés (que nous sommes LES SEULS au monde à pratiquer comme nous le faisons en France, c’est important de le rappeler) pour l’instrumentaliser à leur convenance et à leur avantage (c’est une voie royale, un tapis rouge déroulé pour ceux qui souhaitent juste vivre selon leurs us et coutumes, rejetant de fait, ceux de la terre d’accueil). Aujourd’hui, nous demandons conseil et appelons à l’aide ces grandes puissances pour gérer notre population musulmane (accord sur la formation des imams par exemple).

Se dresser devant les désidératas de ces communautés devient alors un sujet de discorde nationale où l’on crie au racisme et à la xénophobie, alors même que ces personnes refusent de manière presque épidermique de s’assimiler et d’embrasser la culture française, qui est qu’on le veuille ou non, chevillée au christianisme ! Mais dans la frénésie et la schizophrénie gauchiste, qui consiste à considérer tout ce qui n’est pas blanc “cisgenre” (alors que ceux qui tiennent ce discours le sont bien souvent eux-mêmes), comme des victimes sempiternelles et systémiques de la société, ce droit leur est donné … Comme une réparation au nom d’une supposée histoire d’oppression et d’un système qui leur serait toujours défavorable … Dans cette optique ridicule et pathétique de convergence des luttes et « d’intersectionnalité » (la seule concordance étant l’ennemi commun, à savoir l’homme blanc cis-genre et bientôt la femme, si elle ne se plie pas à la nouvelle doxa et au diktat wokiste).

Il est donc désormais possible de mettre côte à côte des militants LGBTQIA+ et des militants pros Palestine, alors même que ces derniers seraient persécutés, voire tués dans ce pays précis (ce qui s’apparente au syndrome de Stockholm). N’hésitez pas à consulter cette carte interactive qui recense tous les pays qui criminalisent les LGBTQIA+ sur cette seule et unique base (sans “divulgâcher” la fin du film, ils ne changent pas subitement lorsqu’ils débarquent en France …).

C’est cette même idéologie qui les empêche de condamner fermement la persécution des Arméniens (chrétiens pour l’écrasante majorité) par des grandes puissances à majorité musulmane … Ils sont pris entre le marteau et l’enclume ! Prisonniers de cette funeste idéologie qui n’appelle qu’à l’escalade dans la destruction, comme le montre nombre de réactions qui vont jusqu’à expliquer, légitimer, voire même excuser, la perpétuation d’actes terroristes (qui deviennent alors des moyens de luttes).

Aujourd’hui (et depuis trop longtemps), nous avons délaissé le sacré, le transcendantal et le religieux. D’autres récupèrent ce que nous avons abandonné, négligé, rejeté … Ils reconstruisent sur nos ruines et font leur da’wa (synonyme d’évangéliser en Islam), toujours avec cette même stratégie de victimisation permanente et avec le soutien d’une grande partie de la classe politique.

Effectivement, la plupart des français d’origine maghrébines, des étrangers nouvellement arrivés, des migrants… sont pour la plupart très pieux, ou en tout cas, agissent au nom d’un dieu qui n’est pas Jésus Christ ! Eux n’éprouvent pas cette perte de foi (même si un jeune émeutier qui va voler des jus de fruit dans un Lidl au nom d’Allah, le fait par simple opposition au pays d’accueil et n’a aucune connaissance théologique et religieuse). La culture de laquelle ils se revendiquent (et même s’ils n’en font pas partie, puisqu’ils sont presque apatrides de cœur et d’esprit) s’oppose de fait à la nôtre !

Une femme portant une burqa ne peut pas faire nation avec une femme en mini- jupe. C’est évident ! A terme l’une devra s’effacer au profit de l’autre ! C’est de la naïveté ou de la malhonnêteté intellectuelle que de penser l’inverse. Le multiculturalisme aveugle est un rêve chimérique et fantasmagorique, aux antipodes de ce qu’est l’humain, il génère du malheur pour tout le monde. Ces pays cités en amont, qui souhaitent s’organiser entre eux, sur la base d’un socle culturel et religieux commun, ne pratiquent pas le multiculturalisme et le rejettent même. Aucun de ces pays ne pratique la laïcité comme nous le faisons ! Aucun !

Pourquoi défendre l’Arménie et affirmer sa position de manière claire (suivi d’actes concrets) serait une déclaration de guerre et non une volonté de soutien à nos frères Arméniens, dans le but de générer une paix durable et pérenne ? Pourquoi est-ce un sujet si sensible, alors que c’est la position que nous devrions avoir au regard de l’histoire ! Pourquoi ce conflit ne génère pas une vague d’indignation ? Parce que le christianisme végète et vivote en France … Il est moribond !

Il faut faire des choix d’ordre économiques et politiques et tant pis si des peuples alliés en payent le prix. Je rappelle aussi qu’Israël, en soutenant directement l’Azerbaïdjan et en étant un allié de la Turquie, contribue au massacre des chrétiens en Arménie (comme ça a déjà été le cas au Liban) … Israël ne défend et ne défendra que ses propres intérêts et s’alliera à quiconque lui permettant de le faire (Ils partagent avec l’Azerbaïdjan des intérêts économiques, géopolitiques ainsi que des ennemis communs).

On l’oublie souvent, mais il me semble important de rappeler que les chrétiens représentent le groupe religieux le plus persécuté au monde. Ce sont les chrétiens qui sont le plus victime de violences, de meurtres, de massacres, de dégradation d’édifices religieux… bref, de persécutions. Dans la mesure où les nouveaux narratifs tentent de créer une réalité parallèle complétement fantasmée et hors sol (très Franco Française, voire Parisiano Parisienne), il est toujours bon de rappeler quelques vérités factuelles.

La Turquie et l’Iran ne sont pas opposés sur tous les sujets et trouvent toujours des points d’ententes. On qualifie souvent leur entente de « cordiale ». Ces deux puissances se regardent toujours en chien de faïence mais dans le fond, ils partagent un tronc et beaucoup de valeurs communes. Ils ont souvent coopéré sur de nombreuses questions. Bien que l’un soit majoritairement sunnite et l’autre chiite, ces différences peuvent être mises de côté lorsqu’il s’agit de combattre un ennemi commun (ici l’occident et le christianisme au sens large).

Une route qui pourrait faciliter les « migrations instrumentalisées » ?

La “migration instrumentalisée” désigne la stratégie consistant à utiliser les flux de migration comme une arme politique, dans le but de déstabiliser des nations ou des régions. Cette tactique exploite la mobilité humaine à des fins géopolitiques, en poussant délibérément des groupes de migrants vers un pays ou une région cible. L’objectif est de créer des tensions, des problèmes socio-économiques et de perturber la stabilité politique des pays visés. Un exemple de cette pratique pourrait impliquer la Turquie, qui pourrait manipuler les flux migratoires en direction de l’Union européenne (UE) en cas de conflit sur la question arménienne.

En septembre 2020, dans un contexte tendu entre la France et la Turquie, lié à des questions diplomatiques, Recep Erdogan a laissé entendre que la France ferait bien de se méfier de ses propres citoyens d’origine turque, faisant allusion à la capacité de la Turquie à les “déstabiliser”. Bien que la déclaration ne constituait pas explicitement une menace, elle a été interprétée comme une insinuation selon laquelle la Turquie pourrait potentiellement encourager des actions ou des troubles en France, impliquant des citoyens d’origine turque si la France intervenait dans un conflit auquel la Turquie était partie prenante, comme le conflit arménien par exemple.

Cette capacité de nuisance est un des leviers de pression utilisé par le président Turque et une des craintes principales de l’UE, puisque son pays représente un point charnière entre l’Asie Centrale, le Moyen-Orient et l’Afrique. L’objectif de la Turquie étant de faire pression sur l’UE pour obtenir des concessions politiques ou diplomatiques, liées à la question arménienne ou à d’autres intérêts géopolitiques. Alors même que ces concessions obtenues, renforceraient leur pouvoir de nuisance (dans le cadre de la création du corridor de Zanguezour). L’utilisation des migrations à des fins de pression politique est généralement considérée comme une violation des principes du droit international, notamment en ce qui concerne la souveraineté des États et le respect des droits de l’homme. Bien qu’il n’existe pas de traité international spécifique sur l'”instrumentalisation des migrations”, cette pratique soulève des préoccupations majeures en matière de sécurité et de droit international. Cette déclaration a alimenté les inquiétudes concernant les tensions entre la France et la Turquie et a mis en évidence des préoccupations internationales, liées aux activités des groupes nationalistes radicaux, déjà implantés en France, tels que les Loups Gris.

Dans un tel contexte, où un dirigeant politique (ou des figures emblématiques, comme c’est le cas avec des haut dirigeants du Hamas par exemple) étranger encouragerait sa diaspora (ou ses sympathisants) en France à commettre des actes répréhensibles ou à perturber la stabilité nationale, cette pratique pourrait être analysée sous plusieurs angles au niveau de la sécurité et du droit internationale.

Tout d’abord, cette pratique pourrait être interprétée comme une ingérence dans les affaires intérieures d’un autre pays, ce qui est généralement condamné par le droit international. Encourager des actions perturbatrices par des citoyens étrangers peut être perçu comme une tentative de déstabilisation d’un État souverain, soulevant ainsi des préoccupations majeures liées à la sécurité nationale. De plus, cela peut être considéré comme l’utilisation d’une diaspora à des fins hostiles, bien qu’il n’existe pas encore de classification juridique spécifique à ce stade. Cela pourrait être assimilé à une forme de manipulation politique des populations étrangères. Cette pratique suscite de sérieuses inquiétudes en matière de sécurité internationale et de respect de la souveraineté nationale, justifiant ainsi une attention accrue de la part de la communauté internationale pour développer des mécanismes de prévention et de réaction appropriés.

À une époque où les formes de conflits et de guerres évoluent constamment, il est de plus en plus urgent de reconnaître l’utilisation des migrations à des fins de déstabilisation comme une grave violation du droit international. Cette reconnaissance pourrait constituer une étape cruciale pour établir des normes internationales spécifiques, interdisant clairement l’exploitation abusive des flux migratoires à des fins politiques ou hostiles. Il est essentiel d’adapter le droit international pour faire face aux évolutions de la sécurité mondiale.

Elle mettrait aussi en lumière le rôle de personnalité comme George Soros et son Open Society, ainsi que le rôle occulte et officieux de beaucoup d’Organisations Non Gouvernementales, dans ces stratégies d’immigrations instrumentalisées. Tout le monde est impacté, tant les pays de départs, que les pays d’arrivés ! Les uns étant dépouillés de leur capital humain (pérennisant toujours plus le pouvoir hégémonique des grandes firmes et le néocolonialisme) et les autres devant faire face à un afflux incontrôlable et ingérable de migrants.

Il est impératif de considérer les conséquences potentielles des migrations, utilisées comme moyen d’influence dans le contexte du conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, tout en maintenant une vigilance face au projet panturquiste, qui représente une menace pour les pays d’Europe de l’Ouest. L’absence de soutien à l’Arménie et de mesures préventives contre ces nouvelles formes de guerres pourrait entraîner une généralisation du chantage lié à l’afflux de migrants via ces migrations instrumentalisées, dans les conflits à venir. Cela pourrait aussi étendre la capacité d’intervention et d’ingérence, de la part de puissances étrangères via des populations diasporiques. La France doit agir de manière déterminée et responsable, en apportant un soutien actif à nos alliés arméniens, dans l’optique d’un avenir pacifique et stable, préservé des manipulations migratoires.

Raphaël Achache

STRATPOL

5 thoughts on “L’Arménie: dernier obstacle entre Turquie et Azerbaïdjan

  • Evidemment que la guerre islamo-chrétienne se profile… mais on va m’accuser d’être un suppôt des sionistes, de l’état profond et de Zemmour ou je-ne-sais-quoi… je ne pense pas que Charles Martel ou Saint Louis aient été des suppôts de qui que ce soit. La confrontation entre islam et chrétienté est millénaire, elle est radicale, éthique (Logos helleno-chrétien contre Récitation coranique), et elle reprendra demain. Que cela nous plaise ou non. Les gens qui disent que “tout ce que fait l’islam est manipulé par la CIA” sont les vrais racistes : leur raisonnement sous-entend que l’islam ne peut pas agir par lui-même, ni poursuivre ses propres buts. Les Arméniens sont persécutés EN TANT QUE CHRETIENS depuis longtemps ; l’Azerbaïdjan et la Turquie ne se cachent pas de leurs motifs ; la Russie autant que l’Occident ont lâché l’Arménie pour des motifs de pure stratégie à court terme. … Vous devriez inviter Gérard CHALLIAN pour parler de ce sujet. Il a d’ailleurs écrit un très bon livre sur le génocide des arméniens, que je conseille. … à part ça, une solution ? En finir dans nos cerveaux avec l’hérésie socialiste (de gauche bolchévique ou de droite fasciste) qui est une négation du libéral-conservatisme chrétien qui seul peut nous sauver (géo-politiquement, économiquement et spirituellement).

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  • Parmi les pays n’ayant pas reconnu le génocide arménien voix n’avez cité que des pays musulmans, mais vous avez omis de dire que l’état d’Israel lui aussi ne l’avait pas reconnu.

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  • Pourquoi l’Arménie a tendance à se détacher de la Russie pour se tourner vers les américains.
    Quel intérêt à adhérer à la CPI (qui menace Poutine) ?

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    • Malheureusement, la Russie aussi se rapproche de l’Azerbaïdjan pour des questions stratégiques : calme des populations musulmanes en Russie du sud, commerce pétro-gazier, couloir stratégique le long de la Caspienne vers l’Iran, l’Orient et l’Océan Indien. Face à cela, les Arméniens ne pèsent pas lourd. Si, en même temps, certaines élites arméniennes se tournent vers l’Ouest, ça achève la séparation.

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  • pUtE et sa Reine des Layettes corrompue n’est pas “chrétienne”, ni “européenne”… elle passe facilement sous la table d’Erdogan où Aliyev si Blackrock lui demande…
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    pUtE est nowhere, nobody, juste colonie d’OTAN-Woke, la ploutocrassie occidentale qui gland remplace les peuples blancs souchiens par Orange mécanique, Archipel de Fourquet et Smig (comme Marx le savait, immigration secret de domination du Capital)
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    C’est marrant que des gueux souchiens n’aient pas encore compris qu’ils étaient dirigés par leurs ennemis, de classe (kéké président des super-riches), civilisationnels (wokistes), culturels (il n’y a pas de culture souchienne) et raciaux (glands remplaciste). Pourtant dès 1923, et même avant…
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    « Le libéralisme prétend que quoi qu’il fasse, il le fait pour le peuple. Mais il ne fait que repousser les gens, mettant en avant son propre « je ». Le libéralisme est l’expression d’une société qui n’est plus une communauté. Une personne libérale est passée à côté du sens qui est inhérent à toute société lorsqu’elle surgit. Une personne libérale ne représente pas une société organique, mais seulement une société dissoute. Pour cette seule raison, il ne sait produire aucune valeur qui unisse le peuple et la société (…). Le libéralisme est le parti des carriéristes. C’est le parti de la couche intermédiaire, qui comprend qu’il faut se faufiler entre le peuple et la sélection que le peuple a opérée en soi. Les adhérents de cette couche intermédiaire sautent le développement de la nation et l’envahissent comme un corps étranger. Ils se sentent comme des individus qui ne doivent rien à personne, encore moins au peuple. Ils n’ont absolument rien à voir avec son histoire. Ils ne partagent pas ses traditions. Ils ne sympathisent pas avec son passé. Ils n’ont même pas d’ambition pour l’avenir. Ils ne recherchent que des avantages dans leur présent. Leur dernière idée vise une immense Internationale dans laquelle toutes les différences entre les peuples, les langues, les races et les cultures seront éliminées et complètement détruites. »
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    ‘Le 3ème Reich’ Moeller von den Bruck 1923!!!
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    Après une prétention bobo au purinement planétaire multiniquage et trou-du-cul qui a bien fait rire les khans mongols, Inde, Chine, Russie, Iran: abandonner leurs civilisations millénaires pour le défilé des pédérastes colorés où l’adoration du dieu Nike… Notre progressisme ? De la chiurité dans la fatuité qui s’est fait des illusions universalistes, autodestruction de tout holisme dans le multi-et-niqué, les khans laissent ça aux ploutocrasses glands blancs d’Occident. Tant que le pognon arrivait les mongols leurs faisaient croire qu’ils adoraient le dieu Gland-Trou-du-cul comme eux…
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    « Preuve que rien ne vit comme le sens de la nation dans le monde présent. Ceux qui voudront en abandonner une part ne feront rien gagner à Cosmopolis [US-Woke+pUtE-Hijab]: ils engraisseront de notre héritage des nationalités déjà monstrueuses [c’est fait avec la Chine,délocalisations, transferts technologiques] »
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    Maurras L’avenir du nationalisme français, 1949 !!!

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