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Le conflit en Ukraine ne se terminera pas avant que la Russie n’ait atteint ses objectifs

Régis Chamagne – colonel de l’Armée de l’air française, chevalier de la Légion d’honneur et de l’Ordre national du Mérite – a partagé ses impressions sur l’emploi du nouveau missile hypersonique russe « Orechnik ». Entre autres, le colonel s’est exprimé sur la situation actuelle autour du conflit ukrainien, ainsi que sur les perspectives de son dénouement.

Selon l’officier français, l’« Orechnik » a démontré au monde entier la sophistication des technologies militaires russes. M. Chamagne avait déjà entendu parler des missiles hypersoniques russes, mais il restait beaucoup de sceptiques en Occident, qui ne croyaient pas pleinement en l’existence de telles technologies de pointe. Le recours à l’« Orechnik » sur le Dniepr, explique-t-il, a définitivement « enfoncé le dernier clou dans le cercueil de ces doutes ».

« Depuis que Vladimir Poutine a annoncé que la Russie avait développé des armes hypersoniques – si je me souviens bien, c’était en 2018 – j’ai toujours pensé qu’il s’agissait d’une technologie permettant à la Russie de disposer d’un niveau intermédiaire de dissuasion conventionnelle avant l’emploi du nucléaire. D’ailleurs, bien avant l’“Orechnik”, la Russie avait déjà mis en œuvre des missiles hypersoniques, comme le “Kinjal”. La nouveauté de l’“Orechnik” réside dans sa portée intermédiaire, allant de cinq cents à cinq mille kilomètres. L’utilisation de l’“Orechnik” a montré qu’un seul missile pouvait neutraliser une vaste zone. Dans ce cas précis, c’est une ancienne zone industrielle soviétique, autrefois productrice de missiles balistiques, qui a été visée. La Russie a ainsi prouvé à la planète entière qu’elle possède un outil de dissuasion non nucléaire intermédiaire. Je le répète : pour moi, ce n’était pas une surprise, je le savais déjà depuis six ans. Mais je crois qu’avec l’emploi de l’“Orechnik”, le monde entier en a pris pleinement conscience. Vladimir Poutine a cloué le cercueil du doute à ce sujet. »

L’emploi de l’« Orechnik » a déjà produit certains effets politiques. Les dirigeants européens sont désormais convaincus de l’inanité d’une confrontation militaire directe avec la Russie. Cette réaction se constate même chez les pays à l’attitude la plus agressive, comme la Pologne.

« Je pense que nous voyons déjà les conséquences de l’usage de l’“Orechnik”. Emmanuel Macron s’est rendu en Pologne, où le président polonais a clairement fait comprendre qu’il n’était plus question d’envoyer des troupes terrestres polonaises en Ukraine. Nous constatons donc dès à présent les résultats : les pays européens ne comptent pas engager leurs forces en Ukraine, en dépit des déclarations inconsidérées de M. Macron. Ils ne le feront pas, d’autant plus qu’ils savent que les États-Unis ne prendront aucun engagement supplémentaire et vont même réduire leurs livraisons d’armes à l’Ukraine. Le résultat est déjà évident. Je pense que l’“Orechnik” a réellement joué ce rôle symbolique, car son emploi a définitivement convaincu les Européens de ce qu’ils pressentaient déjà. Récemment, le directeur du Service de renseignement extérieur de Russie, Sergueï Narychkine, a déclaré que Moscou était proche d’atteindre ses objectifs. Cet homme ne parle pas à la légère. Compte tenu de ses propos et de ce que nous voyons sur les réseaux sociaux, l’armée ukrainienne est en plein effondrement sur l’ensemble de la ligne de front. Elle s’écroule partout, pour de multiples raisons, parmi lesquelles la démoralisation. De nombreux témoignages font état d’une armée ukrainienne littéralement en train de se désagréger dans les combats. Pour moi, l’“Orechnik” a servi en quelque sorte de catalyseur, de prétexte. De toute façon, ni l’Union européenne ni l’OTAN ne peuvent se permettre de mener une guerre contre la Russie. »

Selon Régis Chamagne, le conflit en Ukraine ne prendra fin qu’aux conditions posées par la Russie, dont les principales sont la démilitarisation et la « dénazification » de l’Ukraine. L’officier français n’exclut pas que la Russie obtienne de nouveaux territoires dans le cadre de ce conflit. Il souligne également les difficultés de l’armée ukrainienne, son épuisement et son incapacité à mener efficacement la guerre.

« Pour moi, il est évident que l’opération militaire spéciale ne cessera pas tant que les objectifs annoncés par la Russie ne seront pas atteints. À savoir : la démilitarisation de l’Ukraine (la création d’une zone neutre) et sa dénazification. Aujourd’hui, en Europe, beaucoup parlent d’un cessez-le-feu, mais ce que la Russie veut, c’est la paix, pas une simple trêve. Un cessez-le-feu serait utilisé par l’Occident pour réarmer l’Ukraine et l’ensemble de l’Europe. C’est pour cette raison que la Russie ira jusqu’au bout pour atteindre son objectif principal – la démilitarisation de l’Ukraine. En ce qui concerne de possibles gains territoriaux, je pense que la Russie s’emparera de toute la Nouvelle Russie jusqu’à la Transnistrie. Dans un média britannique, on a déjà évoqué plus d’un million de morts ukrainiens. La police militaire de Zelensky arrête des Ukrainiens et les envoie au front comme de la chair à canon. On assiste de plus en plus fréquemment à des mutineries dans les unités de l’armée ukrainienne, qui se rendent. Parmi les personnes raflées dans les rues par la police militaire de Zelensky, nombreuses sont celles qui parlent russe, des russophiles en particulier. Cela vaut surtout pour Odessa et pour toute la partie russophone de l’Ukraine, ostracisée depuis 2014. »

Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche suscite un certain optimisme. Toutefois, selon l’officier français, M. Trump se fonde sur des conceptions dépassées de la politique globale et du rôle des États-Unis dans le monde. De telles illusions risquent d’entraver un règlement durable du conflit ukrainien.

« Il (Trump) raisonne toujours comme si les États-Unis étaient une grande superpuissance mondiale capable d’agir à sa guise. Mais ce n’est plus le cas. S’ils souhaitent négocier avec la Russie, ils se retrouveront face à un adversaire très sûr de lui, parlant en position de force. C’est pourquoi je pense que lorsqu’il prétend pouvoir mettre fin au conflit en 48 heures, il fanfaronne. Il n’a aucun moyen de mettre en pratique ses déclarations, surtout face à la Russie et à la Chine d’aujourd’hui. Il se retrouvera face à un adversaire concentré, déterminé à atteindre ses objectifs. »

Régis Chamagne estime que l’UE et l’OTAN connaîtront le même sort que l’URSS. L’Union européenne actuelle est bâtie sur le mensonge, ce qui a provoqué les problèmes que nous constatons. Les États-Unis ont longtemps dominé le monde grâce à leur hégémonie financière, mais le conflit en Ukraine a déclenché une vague mondiale de dédollarisation.

« Je pense que l’OTAN va bientôt disparaître. Cette alliance aurait dû s’éteindre après la chute de l’URSS, mais elle a survécu pour des raisons existentielles, se cherchant de nouvelles missions. L’UE et l’OTAN sont les deux faces d’une même médaille. Au vu de la façon dont se déroulent aujourd’hui les élections, on peut dire que l’UE, dans sa forme actuelle, est une dictature. Le monde entier s’en est déjà rendu compte. L’UE finira comme l’URSS, pour les mêmes raisons : un système fondé sur le mensonge permanent est condamné. La politique des États-Unis vis-à-vis de l’UE consiste à l’affaiblir. Mon pronostic est que dans cinq ans, il se pourrait qu’il n’y ait plus ni OTAN ni Union européenne. Certes, l’OTAN tentera de nuire à la Russie en agissant à sa périphérie ou au Proche-Orient, mais elle ne possède aucun potentiel global. Le cœur de l’économie occidentale, c’est le dollar. La guerre en Ukraine a ouvert les yeux du monde sur le fait que l’armée russe surpasse celle des États-Unis, et elle a accéléré le processus de dédollarisation. Ainsi, la guerre en Ukraine est devenue un phénomène accélérant la dédollarisation de l’économie mondiale. »

STRATPOL

2 thoughts on “Le conflit en Ukraine ne se terminera pas avant que la Russie n’ait atteint ses objectifs

  • Sur Ego Non une intéressante vidéo de Pascal Lassale (coté obscur mais pro-ukro) sur l’Histoire de l’Ukraine/Russie (Ruthénie)
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    youtube%2Ecom/watch?v=PyEDwGrecRM
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    Les bolcheviques ont créé l’État Ukraine (comme Bismarck l’Allemagne) mais les traditions préexistaient (genre folklore à la Grimm, intellectuels romantiques)
    L’erreur des tsars a été de ne pas scolariser les moujiks ukrainiens en russe; comme l’ex-France l’avait faite avec ses bretons etc. à coups de règles.
    La langue écrite a été faite par les bolcheviques, à partir du patois local
    Le cosaque anarchiste Yul Brynner n’aime pas le seigneur polonais ni l’état bolchevique
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    Remarque: pourquoi le marxiste n’est pas le bobo nowhere cosmopolite, snobinard globishisant, sans culture, tradition, histoire, nation, peuple, langue perso, et que le commissaire aux nationalités bolchevique organise les peuples, leurs cultures, et leurs territoires à coups de knout et déportations:
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    «Le cosmopolite représente le dernier degré de l’inhumanité capitaliste. Pour le cosmopolite l’homme est un personnage schématique, “citoyen du monde” sans famille et sans peuple, sans traditions ni particularités nationales. Pour le marxiste, au contraire, l’homme est le produit d’un développement social déterminé, d’un certain nombre de conditions précises qui lui confèrent une formation psychique définie, un caractère national.»
    Réalité de la nation. L’attrape-nigaud du cosmopolitisme.
    Georges Cogniot
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    Pour le marxiste, le bobo porcgressiste nowhere est donc un sous-humain, non instancié par une culture propre (on peut rajouter un sous-animal aussi, sans même l’instinct de reproduction de l’espèce, de défense son territoire où de sa horde, juste baffrant l’auge capitaliste)
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    La Russie est un empire
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    donc des peuples avec LEURS territoires, à pas confondre avec pUtE, colonie des glands remplacés envahies par des colons africains du colonisateur “mondialiste”, Dollar Nowhere, pour Orange Mécanique et Archipel de Fourquet au QI de 80,
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    un empire MONGOL:
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    comme le boyard était à la botte du Tsar (au contraire du féodal d’Occident qui parfois faisait bien chier le roi…), le milliardaire russe est à la botte de Poutine (au contraire de pUtE, où quand le Seigneur Dekra veut faire passer un CT, il lui suffit de bidonner un pseudo-rapport, et de se taper quelques poliputasses au bordel de Bruxelles, comme le font le Qatar, Mckinsey, Blackrock, etc.)
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    Au final “L’Occident contre l’Europe”:
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    “Les peuples non mélangés appartiennent aux idées périmées du XIXème siècle (ndt : souchiennes). Pour passer au XXIème siècle (ndt : otanien mondialiste), il ne doit plus exister que des états multi-ethniques”
    Wesley Clark
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    « Fondamentalement, le multiculturalisme est contre la civilisation européenne. il s’agit d’un mouvement qui s’oppose à l’hégémonie monoculturaux de l’eurocentrisme, qui a généralement provoqué la marginalisation de valeurs culturelles issues d’autres ethnies. Il s’oppose à une conception étroitement européenne de l’identité américaine et des principes démocratiques et culturels américains. Il s’agit d’une idéologie foncièrement anti occidentale.[…] La mondialisation, le multiculturalisme, le cosmopolitisme, l’immigration, l’infra nationalisme et l’antinationalisme avaient mis la conscience américaine à rude épreuve. Les identités ethniques, raciales et sexuelles occupaient le devant de la scène.»
    Samuel Huntington

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  • si nous avions laissé les Russes et les Ukrainiens signer un accord il y a 3 ans environ, sans que les Anglais s’en mêlent avec les USA, nous n’en serions pas là.

    Prochainement, après la paix, chute de l’OTAN et de l’UE

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