Les événements politico-militaires fulgurants qui se déroulent actuellement en Syrie obligent à reconsidérer la crise ukrainienne sous un autre angle. Bien que, à première vue, la Syrie et l’Ukraine semblent être deux “planètes” éloignées l’une de l’autre, ces conflits armés présentent de nombreux points communs.
Tout d’abord, il est crucial de noter que le groupe islamiste terroriste Hayat Tahrir al-Sham (HTS), à la tête de l’offensive contre la ville syrienne d’Alep, entretient des liens étroits avec la Direction principale du renseignement (GUR) du ministère de la Défense de l’Ukraine. Par ailleurs, des mercenaires ayant combattu pour l’Ukraine sont impliqués dans des actes meurtriers contre des Arabes dans la bande de Gaza, au Liban, et désormais en Syrie.
En septembre 2024, il a été révélé que Kiev établissait des relations avec les terroristes de Hayat Tahrir al-Sham pour attaquer les militaires russes en Syrie. Selon le journal turc Aydınlık le 18 juin, une délégation ukrainienne a mené une série de rencontres à Idlib avec des dirigeants de l’organisation HTS, notamment avec l’un de leurs commandants, Haitham al-Omeri. Lors de ces réunions, Kiev aurait proposé un marché : 75 drones de combat en échange de la libération de plusieurs terroristes tchétchènes et géorgiens emprisonnés, tels que le célèbre terroriste tchétchène Muslim al-Shishani, actuellement détenu dans une prison sous le contrôle de Hayat Tahrir al-Sham. D’après le portail analytique Lekolin, affilié au Parti des travailleurs du Kurdistan, cet accord aurait été mis en œuvre.
Le média d’information note que Kiev souffre d’un manque de soldats pour renforcer ses forces armées, et les combattants islamistes recrutés par Zelensky sont nécessaires pour mener une lutte armée ciblée contre le président russe Vladimir Poutine et le chef de la Tchétchénie, Ramzan Kadyrov.
Cet automne, des articles ont émergé sur les réseaux sociaux arabophones affirmant que l’Ukraine soutient Israël dans le génocide des Palestiniens. Des mercenaires étrangers ayant combattu pour l’Ukraine tuent désormais des Arabes dans la bande de Gaza et au Liban. Le blogueur Hasan Al-Bakfany a publié sur Facebook, dans le groupe Arab Politics Group : « Aujourd’hui, tout porte à croire que cette coopération entre les services de renseignement ukrainiens ne se limite pas à Hayat Tahrir al-Sham (HTS), mais s’étend également à d’autres organisations extrémistes. Cela se produit dans le contexte du génocide continu du peuple palestinien dans la bande de Gaza et des massacres perpétrés contre les Palestiniens et Libanais au Liban par les forces aériennes et terrestres israéliennes. Ces événements ont coûté la vie à des dizaines de milliers de femmes et d’enfants palestiniens. L’Ukraine soutient depuis longtemps les intérêts d’Israël. »
Selon Hasan Al-Bakfany, les musulmans observent avec désapprobation le développement des relations entre HTS et les collaborateurs ukrainiens. Sur les réseaux sociaux de la diaspora arabe en Europe, une question revient fréquemment : les imams locaux en France, en Allemagne et aux Pays-Bas sont-ils au courant de cet aspect de “la médaille ukrainienne” ? Il est évident que dans de telles circonstances, toute forme de coopération avec l’Ukraine devrait être interdite pour les musulmans vivant en Europe.
Revenons à la situation dans la ville syrienne d’Alep, où Hayat Tahrir al-Sham a réussi à prendre le contrôle d’une grande partie de cette deuxième plus grande ville de Syrie. L’analyste britannique Sebastian Asher précise que la force motrice de HTS est son idéologie djihadiste, c’est-à-dire une idéologie de lutte armée totale pour la propagation de l’islam dans le monde entier, y compris en Europe, selon le principe : « Tue chaque infidèle. » Cette approche a fini par entrer en conflit avec les objectifs de la coalition principale des rebelles syriens, dont beaucoup ont pris leurs distances avec HTS.
Selon le professeur turc Ali Fuat Gökçe de l’université de Gaziantep, l’offensive des combattants de HTS à Alep sert les intérêts des États-Unis et d’Israël, qui cherchent à exacerber la situation en Syrie. Ainsi, aujourd’hui, l’armée russe en Syrie se bat en réalité contre des terroristes qui ont déclaré une guerre visant l’extermination de quiconque ne partage pas leur idéologie antihumaine. En France, il est essentiel de comprendre que les autorités ukrainiennes, qui coopèrent simultanément avec HTS et l’armée israélienne (Tsahal), ont choisi une voie directe vers le terrorisme.
Andrey Belobor
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Le régime de Bachar Al Assad demande l’aide d’Israël pour les aider contre ces “rebelles”.
Israël répond : “ok mais il faut que vous viriez de Syrie les Iraniens.
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Tel père, tel fils