Faisant suite à une première réponse à la tribune de Jacques Myard, voici une autre lettre d’un militaire, ancien diplomate ayant servi comme attaché de défense à Moscou, qui connait bien la Russie. Son analyse va bien au delà des motifs habituellement avancés pour expliquer ce conflit et aborde les raisons profondes de cet affrontement Occident / Russie:


Cher Monsieur le Maire,

Vous m’avez aimablement communiqué votre intéressant dernier message relatif à la guerre en Ukraine. Je vous en remercie. Voici, si vous me permettez, les réflexions qu’il m’inspire.

Vous écrivez :

La guerre en Ukraine évolue visiblement vers un affrontement direct entre la Russie et les États-Unis. Il est évident que Washington a armé depuis des années l’armée ukrainienne, formé leurs soldats, fourni tous les renseignements recueillis par la CIA et surtout par les écoutes effectuées par la NSA.”

Mais alors, pourquoi ne pas dire clairement toute la vérité, que vous faites opportunément ressortir ici, à savoir que depuis un certain temps déjà ce sont les États-Unis qui se préparent, de toute évidence comme vous le dites si bien, à la guerre contre la Russie?

Pourquoi ? Qu’est-ce que les Russes ont bien pu leur faire aux Américains pour que ceux-ci leur en veuillent à ce point, qu’ils leur en veuillent à mort, car c’est bien de cela dont il s’agit ?

Ce n’est bien évidemment pas du sort des habitants de l’Ukraine dont les Américains se préoccupent. Ils s’en moquent. Les Américains, comme toujours, ne se soucient que de leurs intérêts. Les Américains en veulent à mort à la Russie, que ce soit celle de Poutine ou celle d’un autre s’il venait à être remplacé, parce que ce pays, depuis une vingtaine d’années, a entrepris de se débarrasser de ses créances d’État en dollars.

Premier pays à l’avoir fait, d’autres, comme la Chine, étant également en train de le faire, elle s’est défaite de l’essentiel de ses bons du trésor américains, une centaine de milliards de dollars. En les remplaçant par de l’or ou d’autres devises jugées plus solides. Également, mais à un moindre degré, pour s’affranchir de l’abusive extra-territorialité de la loi américaine qui prétend s’appliquer à tout détenteur de sa monnaie de par le monde.

La Russie avait parfaitement le droit de faire cela. En 1960 le général de Gaulle, dont une resplendissante image illustre votre bureau au premier étage de votre mairie de Maisons-Laffitte, bureau que vous mettiez à ma disposition il y a quelques années quand j’y exerçais les fonctions de Conciliateur de Justice, le général de Gaulle donc, sur le conseil de Jacques Rueff, a fait exactement la même chose en exigeant de l’Amérique le remboursement en or des dollars détenus par la France (Or provenant en grande partie de la Banque de France, évacué en catastrophe par les croiseurs français au printemps 1940 en zigzaguant entre les sous-marins allemands, et qui avait servi à financer l’armement des huit divisions de la 1ère Armée de la France Libre)

La Russie a fait cela car il y a largement de quoi mettre en doute la solidité de la dette souveraine américaine, supérieure à 30.000 milliards de dollars, qui continue sans cesse de s’accroître (5 milliards par jour en moyenne), dette qui, matériellement, ne pourra jamais être remboursée en valeur. En face de cette dette, des créanciers qui tôt ou tard à l’échelle de la planète se rendront compte que leur créance sur l’Amérique est douteuse, pour ne pas dire irrécupérable.

Pour l’Amérique la volonté russe d’indépendance vis-à-vis de la monnaie américaine, car il ne s’agit pas d’autre chose, est considérée, non pas comme un geste inamical, mais comme une véritable déclaration de guerre, car c’est toute la suprématie mondiale dont l’Amérique jouit abusivement, par son dollar émis massivement sans contrepartie dont elle inonde la planète, appuyée sur une force militaire écrasante à laquelle personne n’est en mesure de s’opposer, qui est mise en cause.

Cette indépendance monétaire russe a toutes les chances de faire tache d’huile à l’échelle mondiale et pour l’Amérique c’est inacceptable. Elle a énormément à y perdre quand le monde se rendra compte qu’il est floué, abusé, volé par l’Amérique avec son dollar de papier qui ne lui coûte rien mais avec lequel elle achète tout, elle corrompt tout, elle pourrit tout.

Il faut tuer la Russie !

C’est ce que depuis plusieurs années réclament à corps et à cri nombre de personnalités américaines, membres du Congrès, gouverneurs d’État, officiers généraux. Et pas la tuer n’importe comment, mais en bombardant, au besoin, la Russie à l’arme nucléaire, carrément, et en proclamant ouvertement cette volonté dans les médias. Et cela n’émeut personne. Et cela bien avant la guerre en Ukraine. Ce sont eux qui veulent délibérément la guerre.

Trois pays, dans les décennies passées, ont essayé de se débarrasser de leurs créances sur le Trésor américain, pour la même raison, à savoir des doutes sur la solidité du dollar, en voulant simplement consolider durablement, en la convertissant notamment en or, la richesse que leur procurent leurs revenus pétroliers : l’Iran, l’Irak et la Libye. Tous les trois ont été sauvagement écrasés. Comme les Indiens d’Amérique. Face aux États-Unis, ils n’étaient pas en capacité de se défendre.

Avec la Russie, c’est différent, cette capacité, elle l’a .

Les États-Unis ne peuvent pas attaquer de front la Russie comme le souhaitaient follement certains, non seulement parce que les Russes ont des bombes atomiques plus puissantes, en plus grand nombre, portées par des missiles plus rapides, non seulement parce que les Américains seraient passés pour l’agresseur aux yeux du monde, mais parce qu’en révélant à la terre entière la cause réelle de la guerre, financière et monétaire, ils auraient sûrement accéléré le processus, pourtant de toute manière inéluctable, à terme, de dédollarisation des économies mondiales, de révélation que le dollar est intrinsèquement une imposture.

Il fallait à l’Amérique trouver un moyen de faire la guerre à la Russie, sans passer pour l’agresseur. Ce moyen, elle croit l’avoir trouvé, en fomentant sur plusieurs années l’affaire ukrainienne.

Poutine est tombé dans le piège que lui a tendu l’Amérique, en agressant un pays au motif, réel, que des populations russes y étaient non seulement maltraitées (des milliers de morts civils en huit ans), mais aussi susceptibles de l’être plus encore à brève échéance (l’armée ukrainienne massée devant les provinces séparatistes sur le point de les attaquer).

On ne va pas “vers un affrontement direct entre la Russie et les États-Unis”. Cet “affrontement direct”, on y est déjà, et ce depuis le début. C’est ça, et pas autre chose, la guerre actuelle en Ukraine.

Il est absurde, ridicule même, de réduire à la personnalité de Poutine la responsabilité de cette guerre. Si Biden décide, si rapidement, de dépenser des sommes si considérables, des dizaines de milliards de dollars, pour mener cette guerre, par Ukrainiens interposés, c’est bien parce que ce qu’il y défend autre chose, inavouable, que le sort de ces pauvres Ukrainiens. On va voir comment Poutine, soutenu par quatre-vingt-dix pour cent de la population russe, va s’en sortir.

Les informations que l’on reçoit relatives à la situation militaire sur le terrain sont contradictoires. Pour certains l’armée russe avance lentement mais sûrement en prenant des positions que les Ukrainiens ne pourront pas reprendre, pour d’autres elle s’est enlisée et face à une armée ukrainienne déterminée et très bien armée par les Occidentaux elle finira par perdre, au mieux la face, au pire tout ce qu’elle a conquis.

En fait, que la Russie fasse au final la conquête, ou non, des “républiques sécessionnistes” de l’Est de l’Ukraine, ce n’est pas l’essentiel, c’est secondaire, au regard du motif réel de la guerre. Ce motif c’est le nécessaire écrasement, la destruction de la Russie, coupable de s’être attaquée à la suprématie du dollar, outil absolu de la domination hégémonique mondiale de l’Amérique.

Et comme il n’est pas possible de réduire militairement la Russie, l’Amérique a entrepris de la réduire financièrement par cette vague ahurissante de sanctions financières et monétaires draconiennes sans limites, se voulant dévastatrices, qui s’abat sur elle en ce moment, laquelle n’a rien à voir avec la guerre militaire en Ukraine, qui n’a servi que de prétexte pour déclarer cette guerre financière.

Cette guerre financière n’est pas la conséquence de l’agression russe, c’était le but recherché en faisant tout ce qui a été possible de faire pour pousser Poutine à commettre cette agression, comme Davy Croquett, le cow-boy du XIXème siècle héros de notre enfance, excitait les Indiens afin de leur faire commettre des exactions dont ils étaient “punis” en étant tous massacrés.

Comment la Russie va-t-elle faire face à cette guerre financière? C’est ça la vraie question, plus que la guerre dans le Donbass. Toute émotion légitime suscitée par les horreurs qui s’y passent mise à part.

La Russie a de vrais atouts pour faire face à cette guerre économique et financière

Comme elle en a eu face à Napoléon qui, au prétexte d’y importer les “valeurs” de la Révolution Française (sur la Place Rouge à Moscou il y a un socle de statue, sans statue, et s’il n’y en a pas c’est parce qu’il était prévu d’y mettre celle de l’empereur qui mettrait fin au servage en Russie, et comme cet empereur c’est Napoléon, on n’y a toujours mis personne…) , cherchait à obtenir de la Russie qu’elle ne se plie pas au blocus continental décrété par les Anglais depuis leur écrasante victoire à Trafalgar. Avec les Anglo-Saxons, la guerre est toujours, de près ou de loin, économique et financière.

Comme elle a su faire face au “Barbarossa” d’Hitler parti pour y conquérir un “espace vital”, mais qu’elle a su repousser au prix de dizaines de millions de morts, civils et militaires.

La bataille du Donbass dont les medias nous montrent chaque jour les abominables images, ce n’est que la partie émergée de l’iceberg, l’autre partie étant la terrible bataille qui est engagée, quasiment à l’échelle planétaire.

Je pense que les Américains sous-estiment la capacité des Russes de résister à cette guerre qui sera longue et dure, pour tout le monde, y compris, bien évidemment, pour nous les Européens.

Il n’est pas certain que les États-Unis la gagneront, même s’ils sont les plus forts, presque en tout.

La Russie a des finances saines. Elle est peu endettée. Elle n’a pas de déficit budgétaire. Sa balance commerciale est excédentaire. Ce qui n’est pas le cas, et de loin, de tous les pays gravitant autour et sous la domination contrainte du dollar. Elle a dans à peu près tous les domaines la capacité d’être autonome, capacité renforcée au fil du temps par les “sanctions” précédentes. Sa “rupture” avec le monde, voulue par les Américains, elle l’est surtout avec les Occidentaux, eux-mêmes asservis au dollar. Les deux géants que sont la Chine et l’Inde, pour ne parler que d’eux, sont rétifs à ces “sanctions”. La communication de la Russie dans tous les domaines avec le reste du monde passera par eux, certainement, et se poursuivra, certainement aussi.

 

Espérons seulement qu’aucun des deux “fous”, Poutine et tout autant Biden, ne cédera à la tentation de recourir à l’arme nucléaire. Le pire n’est jamais sûr dit-on, heureusement.

Yves Maillard
Capitaine de vaisseau honoraire
Ancien attaché naval près l’ambassade de France à Moscou
Ingénieur en Génie Atomique (Armes)

STRATPOL

16 thoughts on “Les causes monétaires de la guerre en Ukraine

  • mouai, c’est plus que monétaire. Avec toutes ces sanctions, les élites occidentales manipulent tous les marchés, en même temps, créant le chaos, ce qui crée de la volatilité, tout ça à partir d’une situation d’initié, chose interdite par toutes les règles de toutes les bourses planétaires. C’est un petit groupe issu des élites occidentales comme la commission européenne qu’on ne peut pas sanctionner qui décident en vase clos des sanctions, en profitent pour faire passer toutes ces information à des fond d’investissement bien opaques afin qu’ils puissent prendre des positions sur tous les marchés de la planète, y compris les marchés secondaires dérivatifs avant que l’annonce des sanctions ne soit faite. Et voilà le tour est joué, évidement les sanctions ne fonctionnent pas contre la Russie ou tout autre pays mais ça créera assez de déséquilibre pour se faire du fric sur les differences de valeurs générées. Et le moindre incident, la moindre petite guéguerre sert de prétexte.

    Sur de telles bases, tous les pays qui ont un accord d’échange avec l’Union Européenne seraient en droit de dénoncer ces accords et ils devraient le faire tous ensemble pour enfoncer le clou, surtout les BRICKS

    Comme c’est sympathoche de vivre sous la houlette d’un paquet d’escroc inattaquables qui ne reculent devant aucun génocide pour se faire une petite com au passage. Dites moi que c’est un cauchemar et que je vais me réveiller.

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  • ” comme la Chine, étant également en train de le faire, elle s’est défaite de l’essentiel de ses bons du trésor américains, une centaine de milliards de dollars. En les remplaçant par de l’or ou d’autres devises jugées plus solides.”
    – La Chine n’a pas une centaine de milliards de dollars, mais 1000 milliards.
    – “d’autres devises jugées plus solides” comme par exemple??

    ” ce pays (la Russie), depuis une vingtaine d’années, a entrepris de se débarrasser de ses créances d’État en dollars.”
    – Vraiment? Alors comment se fait-il que l’occident collectif a pu se saisir de plusieurs centaines de milliards?

    Comme quoi on peut être
    Capitaine de vaisseau honoraire
    Ancien attaché naval près l’ambassade de France à Moscou
    Ingénieur en Génie Atomique (Armes)
    et ne rien savoir, encore moins comprendre à l’économie.

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  • Le 01/04/22 :

    Bingo! Le grand méchant loup est foutu. Le dollar n’est plus, ne sera plus une monnaie de réserve. Le rouble et le yuan pointent leurs vilains nez. Cela va mettre un peu de temps, mais les ricains (et les européens aussi, du coup) ont définitivement perdu leur leadership. Les dettes abyssales vont exploser en vol, et l’économie réelle suivra.

    Il va falloir souffrir, non pas pour sauver l’Ukraine, mais pour sauver le démocratisme moribond.

    Vilain Poutine assumera. Gentil Biden le visionnaire (il prédisait tous les jours le début de la guerre qu’il fomentait, impatient qu’il était, mais s’est trompé sur la date exacte!) ne sera plus de ce monde pour jouir du merveilleux programme qu’il nous a concocté.

    A partir du 17 février, le gouvernement ukrainien (avec l’accord sinon l’ordre des USA) balance 1400 bombes par jour sur le Donbass (OSCE). Tout est normal, pas de réaction.

    Le 24/2, ouf, l’ours sort ses griffes. On a eu peur. On va enfin pouvoir accuser vilain Poutine d’être la cause de tous nos maux.

    https://democratisme.over-blog.com/2020/10/en-solde-1.html

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  • Testament politique de MITTERRAND, au seuil de la mort : “La France ne le sait pas mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains. Ils sont voraces. Ils veulent un pouvoir absolu, sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort!”

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  • 30.000 milliards de dollars de dettes.
    ainsi donc, leurs guerres, leurs cadeaux, leurs financements des opposants partout dans le monde, ne leurs coutent rien.

    ça devrait faire réfléchir nos journalistes lorsqu’ils parlent ébahis des 50 milliards des USA pour l’Ukraine.

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  • Article très intéressant parce que l’analyse de la situation telle qu’elle se présente remonte aux causes. Bien sûr que la guerre de la Russie à l’Ukraine est un prétexte, que la menace de la Russie sur les pays membres de l’OTAN est aussi un prétexte, comme l’aide apportée par la Russie à des pays refusant le diktat américain (Syrie, Iran, Lybie…) est aussi un prétexte. Il manque seulement un élément (fort compréhensif) : les Etats-Unis, bien que cela ne les disculpe pas, sont depuis près de 2 siècles soumis à la dictature financière d’une nation, d’un peuple qui s’est donné comme objectif la domination totale de la planète et qui se sent proche de sa victoire et ne s’en cache pas. Je n’en dirai pas plus !!!

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  • J’aime la Russie je n’oublirai ce qu’ils ont fais pour nous proteger pendent la guerre.
    Je trouve uncune dignité à Monsieur Macron pour défendre la france que je ne
    reconnaît plu. Le General De gaulle était un Homme respetable et respecté dant le monde entier. Nous sommes detester dans le monde entier !!!!!!!!. Ce Monsieu Macron qui insulte les Français dès qu’il le le peut. Monsieur Poutine lui défend son Pays coûte que coûte à juste raison.Que voulez faire avec Thierry Breton qui ce dit pas anti Russe mais qui fait tout le contraire ce monsieur est un anti Russe notoire !!!!!!. Si les Amicain n’existait pas le monde serait plus tranquille. Il y moins de mort. L’opérette de monsieur Zellinskiy continue peut importe le nombres de mort.

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    • ?!?

      Faut pas être perdu dans le passé, mais si on l’évoque, alors il faut se rappeler que c’est l’U.R.S.S. (dont la Russie faisait partie) qui a envahi la Pologne aux côtés de l’Allemagne, et elle aussi qui a fourni au Reich les matières premières nécessaires à l’invasion de la France (et à sa propre invasion un an plus tard, mais ça, c’est un juste retour des choses).

      C’est sans rapport avec les circonstances actuelles d’ailleurs (sinon par l’enjeu de suprématie qui sous-tend les agressions, directes ou indirectes, des uns et des autres).

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      • Il faut être inculte sinon idiot ( pour ne pas dire con ) pour confondre URSS et Russie c’est comme confondre le noir et le blanc .

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  • Analyse pertinente en ce qui concerne les causes profondes de la guerre menée à la Russie par les États-Unis et ses satellites européens. Malheureusement, elle est entachée d’une grossière erreur et d’un incompréhensible contresens : Napoléon ne s’en est pas pris à la Russie pour la DISSUADER d’appliquer le blocus continental imposé, selon l’auteur, par l’Angleterre mais l’INVERSE. Le blocus continental fut décrété PAR Napoléon et il fut parfaitement respecté par la Russie et la Prusse après la signature du traité de Tilsit le 7 juillet 1807, puis par la Suède à partir de 1810. Dommage car cette réalité historiques ouvre des perspectives passionnantes quant aux prospective concernant la suite de cette guerre de l’Occident contre la Russie.

    En effet, c’est parce que Napoléon, COMME LE FONT LES AMÉRICAINS A L’ENCONTRE DE LEURS ÉTATS VASSAUX dont l’UE, a profité du blocus pour servir les SEULS intérêts de la France en AFFÂMANT l’Europe que celle-ci, exsangue, s’est retournée contre elle. C’est très exactement ce qui pourrait advenir quand les conséquences, déjà très perceptibles et déstabilisantes pour les alliés et vassaux des États-Unis, du véritable blocus imposé contre la Russie, seront devenus insupportables. Et ça vient (je n’écris même pas “ça viendra”) beaucoup plus vite car, contrairement à l’époque napoléonienne, les 7 milliards d’Humains les vivent aujourd’hui quasi instantanément.

    Surtout, de très nombreux états impliqués sans discernement et malgré eux dans une opération qui ne sert que les Ricains et leurs complices aux dépens de leurs propres peuples ont, aujourd’hui, les moyens de la refuser et, même, de s’en servir pour précipiter la chute d’un système dont ils travaillent depuis 20 ans à saper les bases. Je parle évidemment de la Chine mais pas seulement. Tous les pays impliqués ou associés aux manœuvres du groupe de Schanghaï ou OCS, finiront par basculer complètement dans le camp de la Russie. Par exemple, l’Inde, qui avait déjà annoncé qu’elle commercerait avec la Russie en monnaie locale, a décidé avant-hier de ne plus exporter sa production agricole. Les pays arabes sont tous acquis à la Russie y compris ceux du Golfe trop contents d’échapper à la tutelle américaine. La Turquie – qui marche sur des œufs – finira par y venir. Quant à l’Afrique, elle a déjà choisi en refusant massivement de sanctionner la Russie.

    Le coup de grâce viendra des états d’Amérique du Sud et d’Amérique centrale que le Brésil, déjà très engagé, finira par entraîner derrière lui.

    “La justice sans la force est impuissante, la force sans la justice est tyrannique.” (Blaise Pascal) La force, aujourd’hui, est du côté russe et le monde entier en tire les conclusions.

    Pour ceux que ça intéresse, je signale cette série d’articles de blog écrits en 2016. https://www.kader-hamiche.fr/2016/05/coeur-de-toile-goldman-sachs/

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  • enfin un discours de vérité !! le piège tendu à Poutine avec de vrais Russophones morts, les sanctions économiques appliquées rapidement pour ruiner la Russie, maintenir la guerre en Ukraine pour trouver des prétextes permettant de mettre en place de nouvelles sanctions économiques toujours plus importantes, et surtout… utiliser l’Europe comme vassal pour faire le sale boulot quitte à la ruiner aussi, de toute manière ils nous réserveront le même sort qu’à la Russie, qu’à l’Irak, qu’à la Libye ou qu’à l’Iran si on ne les écoutait pas… Dommage car là, en nous alliant à la Russie nous avions une chance UNIQUE de renverser le cowboy de son cheval pour enfin réhabiliter l’Indien et construire un monde multipolaire ! Brillante analyse pétrie de Vérité, merci ! merci également à M. MOREAU d’être le seul à véhiculer à travers son site ces analyses justes.

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    • C’est tout à fait ce que je pense ! D’autre part, lorsque je lis l’avalanche d’agressions contre Xavier Moreau il semble qu’un nuage de promacrons ait été propulsé en provenance de l’Elysée : je vais finir par croire que les effets de la lune noire en scorpion vient de raviver le corps du serpent élu par fraude mais blessé qui nous aurait envoyé ce nuage d’agressivité inutile d’ailleurs : l’avenir le dira …,

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    • Analyse très pertinente et commentaire à la hauteur de l’analyse . Même si je n’apprend rien que je ne savais déjà ça fait du bien de voir que d’autres font le même constat et on se sent moins seul dans un monde avec des politiques et des médias à un degré de corruption démentiel …..J’ai parfois l’impression de vivre un vrai cauchemar où l’émotionnel a pris le pas sur le rationnel ; où la subjectivité l’emporte sur l’objectivité et où le mensonge systématique diffusé comme un poison qu’on nous injecte méthodiquement a définitivement relégué la vérité . Merci Xavier Moreau de nous faire entendre un autre son de cloche et merci aussi à ce capitaine de vaisseau soutenant les mêmes thèses qu’un général de la légion dont les conclusions conduisent à un diagnostic identique……MERCI à tous

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  • C’est l’analyse la plus réelle de la situation qui malheureusement n’est pas admise par nos dirigeants qui suivent servilement les ambitions américaines. Quant à notre ministre des finances qui voulait déjà faire la guerre à la Syrie je le passe sous silence 👎. Je souhaite sincèrement que la guerre ne dérape pas vers la guerre nucléaire en Europe car JAMAIS les américains ne prendront le risque d’une guerre sur leur territoire pour nous défendre. Les français devraient se souvenir du comportement des USA au Vietnam et en Afghanistan.
    Le général de Gaulle nous avez sorti du commandement intégré de l’OTAN pour notre plus grand bien et malheureusement Sarkozy nous y a réintégré 👎

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