Moscou et Washington ont convoqué conjointement le 10 mars des consultations à huis clos du Conseil de sécurité de l’ONU concernant les affrontements sanglants dans les zones peuplées par la minorité alaouite. Le gouvernement de transition de Damas affirme avoir réussi à apaiser le foyer de tension, le plus important depuis le changement de pouvoir en Syrie. Mais les représentants des minorités syriennes éprouvent désormais une certaine méfiance à l’égard du centre. Les Kurdes ont appelé Damas à reconsidérer ses méthodes de création de la nouvelle armée.
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ces massacres en Syrie étaient prévisibles, les occidentaux ne veulent pas comprendre que ces populations tribales, multiethniques et multiconfessionnelles, que ce soit au moyen orient, en Afrique, en Afghanistan, en Irak… ont toujours vécu dans un rapport de force subtil et délicat, dont le régulateur est un clan ou une famille régnante, chargée d’arbitrer et de châtier. Cette forme de gouvernance est admise par les populations car elles savent que sans elle les tensions entre ses différentes composantes dégénèrent facilement. En se soumettant à cette autorité sans appel les tribus évitent les pressions de leur groupe qui les pousseraient à réagir au moindre différend avec un autre groupe. On a bien vu ce qu’il est advenu en Irak et en Libye après la disparition de Saddam et de Kaddafi. Même le Liban n’a pas pu intégrer la forme de gouvernance occidentale, on a attribué les affrontements entre milices et groupes religieux ou ethniques aux ingérence iraniennes ou syriennes mais en réalité c’est l’absence d’une autorité sans appel qui a permis ces affrontements dès que le consensus sur le partage des pouvoirs a été perturbé par les ingérences étrangères.