La Corée du Sud et le Japon se rapprochent face à la pression américaine
Les 23 et 24 août, le président sud-coréen Lee Jae-myung s’est rendu au Japon, où il s’est entretenu avec le Premier ministre Shigeru Ishiba. Ce voyage coïncidait avec le 60e anniversaire de la normalisation des relations entre les deux pays. Pour la première fois depuis le début de cette période, le président sud-coréen a choisi le Japon pour son premier déplacement à l’étranger, plutôt que les États-Unis (Lee est devenu président en juin ; après les élections anticipées convoquées suite à la destitution de Yun Seok-yul, il avait déjà rencontré Ishiba lors du sommet du G7 de juin au Canada).
Les discussions à Tokyo se sont déroulées en deux étapes, d’abord en cercle restreint, puis en cercle élargi. La durée totale des rencontres a été d’environ deux heures. « Je suis venu au Japon avec la ferme intention d’abandonner résolument les pratiques antérieures, de poursuivre une diplomatie pragmatique axée sur les intérêts nationaux et d’ouvrir la voie à une coopération mutuellement bénéfique et tournée vers l’avenir entre nos pays », a déclaré M. Lee lors d’une conférence de presse conjointe. M. Ishiba a souligné l’importance du renforcement des liens bilatéraux et du partenariat trilatéral avec les États-Unis dans le contexte géopolitique actuel.
Les discussions ont abouti à une déclaration commune, la première depuis 17 ans. Dans cette déclaration, les partenaires s’engagent à bâtir des relations « stables et tournées vers l’avenir », en développant la coopération dans les domaines de l’intelligence artificielle et des technologies de l’hydrogène et de l’ammoniac. Les parties ont également convenu de créer un mécanisme de consultation pour répondre aux problèmes sociaux et économiques communs, tels que le vieillissement de la population, la baisse de la natalité et le dépeuplement des zones rurales. Comme l’a déclaré un représentant du gouvernement japonais à la chaîne de télévision NHK, l’adoption du document conjoint témoigne de la « diminution des problèmes et de la stabilisation des relations entre les deux pays ».
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