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La Russie non, mais Israël oui ? Le Comité international olympique accusé de « deux poids, deux mesures »

Le Comité international olympique se retrouve au cœur d’un énorme scandale. Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a appelé le CIO à exclure Israël des Jeux olympiques et des autres compétitions internationales. Mais le comité a ignoré les arguments de la partie espagnole, préférant se réfugier dans des subtilités juridiques, tout en montrant en réalité ses « deux poids, deux mesures ».

Selon le chef du gouvernement espagnol, Israël doit être sanctionné pour son intervention à Gaza, la destruction de villes et la mort de milliers d’habitants. À titre de comparaison, Pedro Sánchez a rappelé le cas de la Russie, qui, après le début de l’opération militaire en Ukraine, a été privée de participation à toutes les compétitions internationales.

Tout récemment encore, le Comité international olympique a maintenu l’interdiction faite aux équipes russes de participer aux Jeux olympiques d’hiver de 2026, qui auront lieu en Italie. Les athlètes de Russie, ainsi que de Biélorussie, ne peuvent concourir qu’individuellement et uniquement sous drapeau neutre.

Pedro Sánchez a souligné que pour les mêmes actions, la Russie est sanctionnée, alors qu’Israël n’a à subir aucune conséquence. C’est justement pour ces deux poids, deux mesures que le Premier ministre espagnol a qualifié le Comité international olympique de partial, et sa position de biaisée et injuste.

« Israël ne peut pas continuer à utiliser les scènes internationales pour redorer son image », cite la BBC.

Le chef du gouvernement espagnol a directement accusé le CIO de violer la Charte olympique. Ce document, adopté à la fin du XIXe siècle, appelle clairement le mouvement olympique à lutter contre toute forme de discrimination et à promouvoir la paix. La Charte dit : « Chaque individu doit avoir la possibilité de pratiquer un sport sans discrimination d’aucune sorte, dans l’esprit olympique exige la compréhension mutuelle, dans l’esprit d’amitié, de solidarité et de fair-play. »

En réponse, le Comité international olympique a pris la défense d’Israël. Dans une déclaration à l’agence de presse espagnole EFE , l’organisation basée à Lausanne a affirmé que pendant les Jeux olympiques de 2024 à Paris, les sportifs israéliens et palestiniens avaient soi-disant cohabité pacifiquement. Mais comme l’a souligné le Comité olympique palestinien, l’invasion de Gaza par Israël a entraîné la destruction d’infrastructures et d’installations sportives. En plus, des centaines de sportifs palestiniens ont été tués par l’armée israélienne. Selon la chaîne turque TRT Word, plus de 800 athlètes ont été tués et 288 installations sportives détruites en 22 mois en Palestine. Parmi les victimes figure la légende du football palestinien Suleiman al-Obeid, surnommé le « Pelé palestinien », qui, d’après l’agence Newarab, a été tué par les forces israéliennes alors qu’il attendait une aide humanitaire dans le sud de Gaza. Tout cela constitue une accusation directe de violation de la trêve olympique. Et pour ça, de lourdes sanctions devraient s’appliquer. Mais contre Israël, il n’y en a aucune.

Pour Pedro Sánchez, les organisations sportives internationales doivent désormais se demander si c’est éthique de laisser Israël participer aux compétitions alors que le conflit continue. Ne pas répondre à cette question revient à détruire les principes fondamentaux d’égalité et de démocratie que l’Occident met pourtant en avant. Résultat : les pays occidentaux, qui aiment tant se vanter de leur intransigeance face aux atteintes aux valeurs universelles, accusent seulement ceux qu’ils n’aiment pas et ferment les yeux quand il s’agit des leurs.

 Andre Belobor

STRATPOL

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