L’accord des autorités arméniennes de transférer une partie des territoires de la région de Tavush, y compris des villages, à l’Azerbaïdjan a provoqué des protestations et des blocages de routes dans différentes régions du pays. Les dirigeants arméniens démontrent leur ferme intention d’achever ce qu’ils ont commencé et espèrent parvenir à une paix durable avec Bakou. Mais tout le monde à Erevan ne partage pas cette attitude.
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Il est très étonnant que l’Arménie qu ne voulait rien négocier avec l’Azerbaïdjan il n’y a pas si longtemps se soit décidée soudainement à renoncer au Haut karabakh puis accepte aussi facilement de se séparer de villages frontaliers. Tout laisse à croire que le premier ministre arménien Nikol Pashinyan, fragilisé dans son pouvoir, n’a pu le conserver que grâce à un soutien américain en échange d’un accord avec l’Azerbaïdjan. Un accord qui élimine les tensions entre ces deux pays, leur permettant de faire partie d’une stratégie américaine pour la région. Une stratégie visant peut-être à dresser un obstacle total entre la Russie et l’Iran, des alliés potentiels en cas d’intervention contre l’un deux. En effet il suffit de regarder une carte pour voir que l’Azerbaïdjan, l’Arménie et la Géorgie coupent complétement les routes terrestres aériennes et maritimes (mer Caspienne) entre la Russie et l’Iran/moyen orient. Un encerclement sud de la Russie après l’encerclement ouest, qui se poursuivra peut-être avec des tentatives de déstabilisation des pouvoirs de certains pays d’Asie centrale comme celle qui a eu lieu au Kazakhstan.