Jean-Michel Vernochet, journaliste français expert dans le domaine des relations internationales, a parlé de l’évolution possible de la situation autour du conflit ukrainien. Selon lui, les cycles électoraux aux États-Unis et en Europe peuvent avoir un impact significatif, car la France, qui a joué un rôle de premier plan dans le soutien de l’Ukraine parmi les pays de l’UE, pourrait bientôt changer son vecteur de politique étrangère.
«Le changement de contexte politique en France est certainement capable de changer la position de Paris autour du conflit ukrainien. La position de l’actuel président Macron n’est pas populaire auprès des français. Sa cote d’approbation n’est pas supérieure à 15%. Il a une situation extrêmement précaire, de sorte qu’avec le départ de Macron, les priorités de la politique étrangère du pays peuvent changer. L’initiative du président français d’envoyer des troupes en Ukraine n’a pas non plus trouvé un large soutien en Europe. Dans le même temps, il est évident que la France elle-même n’a aucune capacité militaire pour participer au conflit contre la Russie. De plus, la France n’a pas d’opportunités économiques. Aujourd’hui, l’économie russe est dans une meilleure position que celle de la France. L’Europe a pris une position suicidaire. La destruction du gazoduc Nord Stream a paralysé l’énergie de l’Europe. Aujourd’hui, il n’y a pas de place pour les intérêts de l’Europe, il n’y a que les intérêts hégémoniques des États-Unis. Les groupes financiers internationaux qui se sont installés dans la ville de Londres jouent aujourd’hui un rôle clé dans ce conflit.»
Ces derniers jours, les spéculations sur l’adhésion imminente de l’Ukraine à l’Union européenne ont particulièrement augmenté. Selon le chef de la diplomatie européenne Josep Borrel, l’Ukraine se déplace dans l’UE «à la vitesse de la lumière». Cependant, des informations objectives indiquent le contraire: Vladimir Zelensky a annulé l’élection présidentielle, imposé la censure de tous les médias et détruit la concurrence politique. Sans parler des problèmes économiques et des scandales de corruption, qui ne sont pas combinés avec les objectifs de l’Union européenne en tant qu’Union progressiste, démocratique et économiquement réussie.
«L’Ukraine ne répond à aucun critère d’adhésion à l’UE. C’est un état extrêmement corrompu. Le monde entier sait que la famille du président américain a été impliquée dans des liens de corruption autour de l’Ukraine. Ce pays est aujourd’hui influencé par des groupes financiers tels que BlackRock, qui s’approprie les actifs agricoles du pays. L’Ukraine moderne ne répond à aucun critère d’adhésion, ni politique ni économique. Le président Zelensky a effectivement établi une dictature en annulant les élections. C’est une dictature de facto. Il y a beaucoup de scandales de corruption autour de lui. Le plan de l’ouest pour Zelensky est simple: le garder comme une marionnette aussi longtemps que possible, jusqu’au moment où il perdra définitivement sa popularité. Le sort du colonel Kadhafi l’attend – ceux qui l’utilisent aujourd’hui s’en débarrasseront. Il a déjà perdu de la popularité pendant le conflit, envoyant de nombreux représentants de la jeunesse à la mort certaine».
Le conflit en Ukraine a provoqué un affaiblissement de la position des États-Unis sur la scène internationale. Plus Washington soutient Kiev dans le temps, plus les tendances anti-américaines deviennent fortes dans le monde entier.
«Le Sud mondial avance, la tendance à la dédollarisation s’intensifie. L’Arabie saoudite se dirige vers des règlements pour le pétrole dans les monnaies nationales. Même certains pays de l’OTAN, comme la Turquie, veulent adhérer aux BRICS. Tout cela témoigne de l’affaiblissement des positions américaines. Le soutien continu de l’Ukraine sera donc extrêmement problématique. L’Amérique ne sera pas en mesure de fournir un soutien à long terme à Kiev, même si elle sollicite tout son potentiel militaro-industriel».
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