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La Russie et l’Occident se rapprochent de plus en plus dans le sport

Un signe des temps : la Russie et l’Occident commencent à avoir de plus en plus de contacts dans le domaine du sport. Les exemples sont encore rares, mais si on les met bout à bout, on voit bien qu’en Europe de l’Ouest, certaines personnes gardent la tête froide. Avec la Russie, elles défendent des valeurs sportives universelles — comme le dévouement, la solidarité, le respect des règles, de soi-même et des autres.

En avril 2025, Francesco Totti, le capitaine emblématique de la Roma, est venu à Moscou. Il n’a pas cédé face aux critiques et même aux menaces qu’on pouvait lire sur les réseaux sociaux italiens. Il a déclaré[i] : « Je ne suis ni un homme politique ni un diplomate. Je suis un sportif qui veut transmettre ses valeurs dans le monde entier. Le reste, pour moi, c’est juste de l’hypocrisie et des fantasmes de ceux qui cherchent à se faire un nom grâce à moi. »

Un mois plus tard, en mai, des athlètes russes ont participé à une étape de la Coupe du monde de canoë slalom à Pau, en France, puis en Espagne, malgré la forte pression exercée sur les organisateurs par l’Ukraine. D’après Elena Iskhakova[ii], secrétaire générale de la Fédération russe de canoë, « il y avait une certaine pression du côté ukrainien, mais on a été soutenus à la fois par la fédération internationale et par la fédération française. »

Autre exemple récent : un événement sportif peu ordinaire dans la région de Kaliningrad (exclave russe sur la Baltique). Une équipe de 15 jeunes lutteurs allemands est venue d’Allemagne, accompagnée d’Albert Köpplin, vice-président de la Fédération allemande de lutte. À Kaliningrad, un vrai tournoi international de combat rapproché s’est déroulé dans de bonnes conditions.

« La politique n’a rien à faire dans le sport. On ne divise pas les sportifs selon leur nationalité. Les sportifs doivent se concentrer sur leur discipline et oublier la politique », a commenté Köpplin.

Il faut dire que ce voyage en Russie n’a pas été de tout repos. Les jeunes lutteurs allemands — certains n’avaient que 9 ans — ont dû patienter 28 (!) heures à la frontière polonaise. Les contrôles côté polonais étaient extrêmement lents.

Albert Köpplin s’est dit confiant : en juillet 2025, l’équipe russe de lutte sera accueillie à bras ouverts en Allemagne lors de l’Universiade, tout comme les jeunes Allemands l’ont été à Kaliningrad.

Le blogueur allemand Uwe Niemeier commente[iii] l’amitié sportive entre l’Allemagne et la Russie : « Malgré les difficultés, des citoyens allemands continuent à faire de longs voyages en Russie — parfois très loin vers l’est, le nord ou le sud — pour rendre visite à d’anciens amis soviétiques ou russes des “bons vieux temps”. On a l’impression que ceux qui ont travaillé avec l’URSS ou la Russie dans le passé ne soutiennent pas la politique actuelle du gouvernement allemand, qui est clairement anti-russe. Ils préfèrent s’en tenir à ce qui a fait ses preuves pendant des décennies : de bonnes relations avec la Russie et les Russes. »

Andre Belobor


[i] https://www.ansa.it/sito/notizie/sport/2025/03/25/totti-vado-a-mosca-in-quanto-uomo-di-sport_c7c08884-ee7f-47ac-b242-b262a5d76954.html

[ii] https://tass.ru/sport/23984451

[iii] https://t.me/baltischewelle/9758

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