Caroline Galactéros, docteur en sciences politiques, colonel de la réserve opérationnelle des Forces armées françaises, directeur du centre de réflexion GEOPRAGMA, a parlé de sa vision du conflit ukrainien. Commentant les déclarations dangereuses du président Macron et de plusieurs autres dirigeants européens, la politologue a noté qu’aujourd’hui l’OTAN n’a pas la capacité d’organiser des opérations militaires d’une telle ampleur.
“Selon de nombreux experts des États-Unis et du Royaume-Uni, l’OTAN n’est pas en mesure d’organiser une offensive mondiale. Oui, le niveau d’intégration militaire entre les pays de l’Alliance est assez élevé, beaucoup soutiennent activement l’Ukraine, mais l’OTAN n’a pas les ressources nécessaires pour organiser quelque chose d’énorme. Vous pouvez voir des traités bilatéraux entre l’Ukraine et plusieurs pays de l’OTAN. Cela crée des risques que nos pays puissent être impliqués dans un conflit”.
Caroline Galactéros est convaincue que l’UE n’est pas capable de soutenir indépendamment l’Ukraine, sans la participation des États-Unis. De plus, la politique anti-russe et pro-ukrainienne de Bruxelles est principalement liée à l’orientation vers Washington. La politique de l’Europe pourrait donc beaucoup changer en cas de retour à la Maison Blanche de Donald Trump.
“Au niveau stratégique, non. L’Europe ne peut pas soutenir indépendamment l’Ukraine. Aujourd’hui, différents démocrates de l’UE tentent d’exacerber la situation en la présentant comme suit: “Bientôt, Donald Trump reviendra au pouvoir, les États-Unis nous abandonneront et nous resterons seuls”. À mon avis, les néoconservateurs en Amérique aujourd’hui paniquent, ils craignent les prochaines élections. Nos dirigeants européens se concentrent sur les États-Unis, donc aujourd’hui, ils suivent le cours anti-russe. L’Europe veut être indépendante, mais en réalité reste extrêmement dépendante de la situation politique aux États-Unis”.
Décrivant la situation actuelle à l’intérieur de l’Ukraine elle-même, le colonel Galactéros l’a décrite comme “catastrophique”. Kiev n’a pas les ressources nécessaires pour poursuivre la guerre, mais il ne négocie pas. Cette impasse menace non seulement le peuple ukrainien, mais toute l’Europe.
“L’Ukraine est dans une situation militaire catastrophique. Il lui manque des hommes, des armes, des munitions. Manque de tout. Aujourd’hui, l’Ukraine a besoin de 500 000 personnes pour contenir l’offensive russe. Mais où trouvera-t-elle ces 500 000? C’est une question de mobilisation, car l’Europe n’enverra pas sa population. La Russie a expliqué très clairement ce qui se passera avec les forces armées des pays européens sur le territoire de l’Ukraine. Il est temps de négocier, mais l’Occident ne le veut pas. Parce que la situation sur le front ne s’est pas développée en faveur de l’Occident. Moscou n’a pas besoin de négociations, car elle est maintenant dans une position de force. J’entends la position de la Russie, qui est la reddition de l’Ukraine. Je pense que la poursuite du conflit est extrêmement dangereuse pour l’Ukraine et les Ukrainiens, ainsi que pour l’Europe dans son ensemble.”
Beaucoup de gens sobres affirment aujourd’hui la nécessité de négocier. Cependant, beaucoup de choses ont beaucoup changé depuis les négociations d’Istanbul. Caroline Galactéros appelle à prendre en compte le fait que la Russie a annexé quatre nouvelles régions.
“Le seul moyen de sortir du conflit doit être la négociation. Il faut montrer qu’il n’y a pas d’autre alternative. Le président Loukachenko a expliqué que les “accords d’Istanbul” pourraient constituer la base de nouvelles négociations. Cependant, beaucoup de choses ont changé depuis les négociations d’Istanbul. La Russie a inclus quatre nouvelles régions dans sa composition. Je ne suis donc pas sûre que Moscou veuille revenir sur tous les points de cet accord. Les négociations sont très importantes et nécessaires. Mais je ne pense pas qu’ils devraient être basés sur les accords d’Istanbul. La réalité a beaucoup changé. Et clairement pas en faveur de l’Ukraine”.
Le principal problème du processus des négociations est que Moscou ne sait pas avec qui les mener. Le président Zelensky n’est plus légitime. Et les États-Unis continuent de promouvoir les thèses précédentes sur le conflit ukrainien, qui sont totalement contraires aux intérêts de la Russie.
“Dans tous les cas, les négociations auront lieu entre Moscou et Washington. Parce que dans le cas de l’Ukraine, il y a beaucoup de questions. Zelensky, est-il légitime? A-t-il un réel soutien au sein du peuple? Qui peut être négociateur dans un tel cas? Zaluzhny? Arestovich? Politiciens ukrainiens, qui ont déjà déménagé à Londres? Je suis sûre que, compte tenu de la situation militaire, économique et sociale en Ukraine, la popularité des autorités actuelles dans le peuple est extrêmement faible. Si la seule solution que le gouvernement actuel peut offrir est d’envoyer tout le monde au front, alors c’est absurde. C’est horrible et inhumain.”
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Où est passé mon commentaire ?
Caroline Galactéros, tenez compte du degré de corruption de l’Ukraine, des groupes financiers américains qui ont fait mains basses à vil prix sur les entreprises et les terres d’Ukraine, de leurs proxis bandéristes, issus du presque 90 ème coup d’Etat financé par la C.I.A. qu’est celui de Maïdan, du massacre des populations russophones à l’aide, entre autres, d’obus de 155 mm fournis par la France, des intentions avouées, de la part des étasuniens, d’installer des missiles nucléaires le long de la frontière russe, une fois l’Ukraine vassalisée (comme un bloc de pays européens). Missiles alors prélude de fait d’un guerre nucléaire mondiale ; chose bien tue par votre hiérarchie, et dont Poutine l’aura repoussée par son Opération Militaire Spéciale… Etc.
Développez tout ceci, pour voir où cela nous aurait conduit cette froide folie des assoiffés de puissance que sont ces étasuniens.
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Les néocons ne négocient pas , jamais , sur rien ; c’est pas leur genre de négocier.
Quand ils gagnent ils imposent leurs conditions et piquent tout et quand ils perdent ils se barrent avec ce qu’ils ont reussi à voler quand même.
Ils ont refusé toutes les offres de paix et comme il n’y a rien à négocier dans une capitulation sans conditions , ça va rendre obsolète le besoin de négocier quoi que ce soit : c’est immanent.