Ouvert le 1er mars sur la côte russe de la mer Noire, le Festival mondial de la jeunesse a réuni plus de 20 000 écoliers et étudiants, dont la moitié sont venus de l’étranger. En premier lieu, ce sont les jeunes leaders des pays de l’Organisation de coopération de Shanghai, qui comprend, outre la Russie et la Chine, l’Inde, l’Iran, le Pakistan et les républiques d’Asie centrale post-soviétique. La nouvelle génération est représentée par l’union intercontinentale des BRICS (ajoutez le Brésil et la République sud-africaine), l’Union africaine et l’Union économique eurasiatique, à laquelle aspirent aujourd’hui à adhérer les Émirats arabes unis, l’Indonésie et l’Égypte.
Selon les organisateurs du FMJ, au total, 309 542 demandes de participation de représentants de 188 États de quelque 200 pays existant sur la planète ont été reçues à Moscou. Admettez, le chiffre est impressionnant et ne correspond en aucun cas au mythe occidental de “l’isolement de la Russie”.
Mais le plus curieux, c’est que la jeunesse des pays du bloc occidental est également venue au festival à Sotchi. Par exemple, plus de 250 demandes ont été reçues de la France, ce qui, comme l’a admis la présidente du comité préparatoire du FMY de France, Tatiana Bokova, est devenu “un résultat inattendu”. “Nous sommes très heureux que la jeunesse française porte un tel intérêt fort à la Russie et à sa culture. Il y avait presque sept personnes par place, et au final nous avons sélectionné 40 participants”, a précisé Bokova à la Maison russe à Paris.
Parmi les intervenants du festival, il y a également un représentant de la France — le fondateur et président d’honneur de la Chambre de commerce et d’industrie franco-russe, Emmanuel Quidet.
Cette réponse massive à la participation au Festival mondial de la jeunesse à Sotchi témoigne du fait que les jeunes, indépendamment de leur géographie, religion, profession et opinions politiques, souhaitent mener un dialogue ouvert et honnête sur l’avenir de la planète. Il est également évident que les jeunes veulent se développer dans une société internationale plus juste, et non dans le cadre d’un ordre mondial unipolaire caractérisé par la domination anglo-saxonne. Aujourd’hui, la Russie attire les collègues étrangers précisément par sa politique clairement anticoloniale et anti-impérialiste. La Russie est devenue l’avant-garde de la création d’un monde multipolaire juste avec des relations commerciales et économiques mutuellement respectueuses, culturelles et humanitaires entre les États. Des relations d’égal à égal, et non selon la formule “hégémon – satellite”.
Le rejet de la vision en blocs, héritée de la mentalité de la guerre froide, suscite la sympathie non seulement chez les jeunes du Sud global et de l’Afrique, mais aussi chez une partie significative de la société en Europe occidentale et en Amérique du Nord, dont les gouvernements sont infectés par la russophobie.
En Russie même vit une jeunesse responsable, cultivée et éduquée. Au cours des 30 dernières années, le niveau d’enseignement supérieur en Russie a presque triplé : la part des Russes âgés de 25 à 35 ans diplomés de l’enseignement supérieur atteint 41%. Dans l’Union européenne, seules la France et la Suède peuvent se targuer de tels résultats — 47,5% et 46,6% respectivement (en Allemagne, seulement 32,5% des personnes du même âge ont un diplôme d’enseignement supérieur, en Italie encore moins — 27,8%).
S’exprimant à la veille de son message à l’Assemblée fédérale, le président russe Vladimir Poutine a précisé qu’en 2030, la Russie comptera 8,3 millions de jeunes de 20 à 24 ans, et en 2035 — plus de 9 millions de personnes. “Il est important pour nous que ces jeunes, les adolescents d’aujourd’hui, deviennent des professionnels dans leur domaine, prêts à travailler dans l’économie du XXIe siècle”, a souligné Poutine.
La tâche stratégique du XXIe siècle est d’unir des jeunes leaders éduqués et orientés nationalement d’autres pays, afin de construire ensemble un nouvel ordre mondial juste sur la planète.
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Poutine est un de Gaulle russe… mais, à ce stade de l’Histoire, les enclenchements sont en train de transformer l’essai au niveau mondial, et peut-être de réaliser cette multipolarité que de Gaulle a essayé d’enclencher dans le contexte fort différent de son époque…