AlgérieBernard LuganHistoireInterviewVidéo

Entretien avec Bernard Lugan au sujet de son dernier livre : “Algérie, l’histoire à l’endroit”

STRATPOL

12 thoughts on “Entretien avec Bernard Lugan au sujet de son dernier livre : “Algérie, l’histoire à l’endroit”

  • dans le livre HISTOIRE D’UN PARJURE – MICHEL HABART
    En 1830, nier l’existence de la nation algérienne eût semblé absurde. L’idée n’en vint qu’avec
    les progrès de l’extermination : elle la justifiait. Et pour cela, on ira jusqu’au ridicule. Des
    historiens comme Augustin Bernard ou Esquer, pour nous prouver que l’Algérie n’était pas une
    nation, nous dirons qu’elle nous doit jusqu’à son nom. L’argument est spécieux et l’erreur est
    fâcheuse. En 1830, on disait la Régence comme on disait la Porte, ou le plus souvent le
    Royaume d’Alger, comme on disait le Royaume de Naples, de Tunis, de Mexico ou de Maroc.
    Et même le mot Algérie, s’il n’était pas courant, était loin d’être inconnu (voir les Mémoires
    d’Apponyi). Les termes « nation algérienne », « gouvernement algérien », « état algérien »
    étaient couramment employés en Allemagne, l’Algérie se disait « der algarische Staat ». Sans
    remonter au début du XIVe siècle qui vit le premier traité entre la France et le roi Khaled ou
    même aux traités de Louis XIV entre « l’Empereur de France et le Royaume d’Alger » pour «
    la paix et le commerce entre les deux royaumes », le très important traité de 1802 (1er nivose,
    an X) reconnaissant que « l’état de guerre sans motif et contraire aux intérêts des deux peuples
    n’était pas naturel entre les deux Etats », et rétablissant avec « le gouvernement algérien » les
    relations « politiques et commerciales », fait mention de l’ « Algérie », en sept lettres. Le traité
    fut confirmé en 1814 par Louis XVIII, pour « la paix entre les sujets respectifs des deux Etats ».
    Cette reconnaissance diplomatique e la nation algérienne par l’Angleterre, les Etats-Unis, et les
    autres, aussi bien que par la France, ne faisait que constater l’existence et l’unité d’un Etat qui
    connaissait ses actuelles frontières depuis des siècles. Sur ce point, les anciens voyageurs de la
    Régence, Poiret, Peysonnel, Shaw ou Laugier, sont tous d’accord. Il n’en est pas un pour voir
    que la Régence ait eu alors moins de réalité que le Maroc ou la Tunisie, sinon pour constater
    qu’elle était la plus considérable des puissances barbaresques. Ceux, qui, pour mieux nier
    aujourd’hui la nation algérienne, simulent quelque objectivité en voulant bien admettre que le
    Maroc et la Tunisie existent, étaient les premiers naguère à douter de l’unité et du bien-fondé de
    ces nations. L’Algérie existait dans ses frontières avant l’Italie, l’Allemagne, la Belgique, la
    Norvège ou l’Irlande – pour ne parler que de l’Europe occidentale.
    On tente encore de faire de l’Algérie une ancienne colonie turque. Mais le doulatli et l’odjak
    algériens, depuis le début du XVIIIe siècle, ne dépendaient pas plus de la Porte que l’empereur
    germanique ne dépendait du pape. Le doulatli était partout reconnu comme souverain. En
    réalité, les Turcs étaient les « portiers » de l’Algérie – et les moins coûteux qu’il se pût trouver.
    On oublie trop que les Algériens, voisins des Espagnols, furent pendant des siècles obsédés par
    l’angoisse de subir le sort des Guanches et des Caraïbes. Ximenes, le cardinal d’Espagne, leur
    en avait donné un avant-goût en 1509, lors de la prise d’Oran: il y fit brûler et égorger les
    Maures par milliers, pendant qu’il se recueillait en son oratoire, remerciant le Seigneur des Armées de ce triomphe de la Croix sur le Croissant. Le célèbre Cortez, l’ange exterminateur des
    Indiens d’Amérique, était un des chefs de l’armée d’invasion que Charles Quint lança contre
    Alger trente ans plus tard. C’est pour se protéger contre cette effroyable menace que les
    Maures, qui n’avaient pas oublié les horreurs de la Reconquista, firent appel à la marine turque.
    Ils n’étaient pas marins et l’étendue de leurs côtes les ouvrait sans défense aux incursions
    maritimes.

    Répondre
  • Le gouvernement fédéral des États-Unis devait prélever sur son budget annuellement l’équivalent de 12 000 sequins algériens1 (soit 21 600 dollars américain, 64 800 francs-or) pour protéger son commerce de la piraterie. Ce tribut-ci fut servi sans interruption jusqu’en 1810, puis le paiement est suspendu en 18112, il doit également fournir une frégate de 32 canons et de trois autres navires3 :

    frégate Crescent (renommé à Alger El Merikana pour L’Américaine) de 32 canons, concepteur Josiah Fox, lancée 29/06/1797 à Portsmouth, 122 pieds × 32 pieds × 10 pieds 2 pouces4;
    brick Hassan Bashaw/Hassan Pacha de 22 canons, concepteur Samuel Humphreys, lancé en 1798 à Philadelphie, 275 long ton, 97 pieds ou 93 pieds 2 pouces × 27 pieds × 11 pieds 6 pouces5;
    goélette Skjoldebrand de 20 canons, concepteur Benjamin Hutton, construit à Philadelphie, 77 pieds 6 pouces × 23 pieds × 10 pieds 6 pouces;
    goélette Lelah Eisha de 18 canons, concepteur Samuel Bowers.
    Le traité a été acheté par les États-Unis à un coût estimé à 992 463,25 dollars par le département du Trésor des États-Unis

    Répondre
  • je dit a ce monsieur que l’algerie exister avant votre france goulois des siecles et des siecles

    L’Algérie et les États-Unis ont une longue histoire de liens positifs. La plus ancienne colonie permanente établie par les Européens aux États-Unis (en Floride, fondée en 1563), a été nommée d’après un personnage de l’histoire algérienne: Saint Augustin. Santa Monica a été nommée d’après la mère de Saint Augustin. La ville d’Elkader dans l’Iowa est la seule ville des États-Unis portant le nom d’une personnalité arabe, l’émir Abdelkader

    Répondre
    • Vous avez un très léger problème, Monsieur. L’Algérie est une création administrative française. Vous me semblez plus menteur qu’un juif. Ceux-là ont la palme du révisionnisme et de l’écriture d’une histoire de convenance.

      Répondre
  • Les puissances maritimes européennes ont payé le tribut exigé par les dirigeants des États pirates d’Afrique du Nord (Alger, Tunis, Tripoli) pour prévenir les attaques sur leur cargaison par les corsaires. Plus couverts par les paiements de tributs anglais après la Révolution américaine, des navires marchands des États-Unis ont été saisis et les marins réduits en esclavage dans les années qui ont suivi l’indépendance. En 1794, le Congrès américain a alloué des fonds pour la construction de navires de guerre pour contrer la menace de la piraterie en Méditerranée. En dépit des préparatifs navals, les États-Unis ont conclu un traité avec le dey d’Alger, en 1797, garantissant le paiement du tribut s’élevant à 10 millions de dollars américains sur une période de douze ans en échange d’une promesse que les corsaires algériens ne dérangeraient pas les flottes des États-Unis. Les paiements de rançons et de tributs aux États pirates s’élevaient à 20 % des revenus annuels du gouvernement américain en 1800.

    Le 5 septembre 1795, lorsque les deux pays ont signé le Traité d’Amitié et de Paix, quelques années après la reconnaissance officielle de l’indépendance de la jeune république américaine par l’État d’Algérie (1783), l’Algérie a été parmi les premiers pays à reconnaître l’indépendance des États-Unis1.

    Répondre
  • Vous pouvez montir quand vous voulez et combien vous voulez,les gens peuvent croire tous que vous dites ,pour mentier essaez un peu d’etre intelligent,vous dietes que la france n’a pas fait une torture comme en Allemagne contre les juifs,les chambres a gas etc.
    comment expliquez vous la torture avec de l’electricite des prisonniers dans des bassines d’eaux pendus de leurs pieds et chaque minute en contact avec l’electricite sale race et cette exercice etait repetee par des mois et des mois,je parle de mon propre pere race maudite.C’est encore pire que les chambres a gas.,vous etes entrain de mentire et de ne pas raconter l’histoire.

    Répondre
  • LOUIS MELENNEC, Bretagne. Historien.
    @@@@@@@@@@@@@@@@@@@@
    M. DT., breton, très brillant aussi, est passé par l’ “université” de Bretagne. Savez vous pourquoi il a obtenu le doctorat ? Parce qu’on l’a “orienté” vers un sujet de thèse qui ne dérangeait personne. Le résultat est cependant très réussi. Il me dit – je perçois tout de même de l’amertume dans ses propos -, que d’aucuns ont vu leurs thèses minables publiées aux frais de l’Etat, pour cause de conformisme au discours socialiste, et que la sienne ne l’a jamais été. Voila à quoi sert notre argent.

    Il m’écrit ce message, que je transmets à nos lecteurs :
    “Hé oui ! Bernard Lugan … Je l’ai souvent entendu sur Radio Courtoisie, jadis; brillant & éloquent sujet qui eut bouleversé l’avenir de l’Afrique (et partant du monde, à lui tout seul … si on avait voulu l’entendre et le laisser continuer à dire ) ! Pauvre France ! Et, pauvre Bretagne, qu’elle entraîne dans son sillage de navire en déperdition. Les rats ont commencé à quitter le navire, fourvoyé sur les rochers par les socio-salauds, de Mitterrand à Hollande. On en a vu plus d’un se rallier au pavillon illusoire de l’espoir, sur un radeau-de-la-France-qui flotte encore !
    L’ennui, c’est que même le radeau-de-la Méduse … a connu des survivants, et son succès ! ”

    Presque personne n’ose prendre le parti de LUGAN : tous ont PEUR. Ils tremblent dans leur culotte. C’est pourquoi je considère comme un devoir de parler de lui, même si bien des choses nous séparent.
    LOUIS MELENNEC

    Répondre
  • Dr LOUIS MELENNEC, historien de la Bretagne.
    Je tiens LUGAN pour un très grand historien, et HONNÊTE.
    Il ne m’a jamais rendu la réciprocité : mais JE M’EN FOUS. Cela m’oblige à être encore plus honnête – si cela est possible !

    Mais le climat entre l’Algérie et la France est si délétère encore, qu’il est impossible d’en parler raisonnablement.
    Il faut en effet “purger” cette histoire, en disant la vérité. Aux Français comme aux Algériens, je recommande ce livre remarquable de Laugier de Tassy, encore d’actualité :

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k862834.image

    Voir aussi : Mélennec Berbères

    Répondre
  • Dans son discours il y a des contradictions. Il dit en gros que l’Algérie n’avait aucune richesse, et que c’est la France qui avait découvert toutes les richesses en colonisant ce pays. Hors c’était l’Algérie qui nourrissait la France en lui envoyant des tonnes de blé. L’histoire de ce coup d’éventail est ridicule d’ailleurs. En réalité la France avait des dettes de 14 millions de franc-or qu’elle devait payer à l’Algérie pour le blé que cette dernière lui avait livré, c’était vers 1775, lorsque Napoléon préparait sa compagne d’Egypte.. Et cette argent venait d’une famille juive (les Bakri) qui avait fui l’inquisition espagnole pour s’installer à Libourne en France et qui avait prêté cet argent aux dirigeants français. Or des années ont passé et la France n’avait toujours pas payé sa dette. Et certaines sources disent que la France avait mandaté cette famille Bakri à qui ils ont donné plusieurs fois de l’argent (des quelques millions) pour les donner à l’Algérie pour régler la dette par tranche, sauf que cette famille n’a jamais donné cet argent à l’Algérie, ce qui avait provoqué la colère du Deï, d’où cette histoire de l’éventail, mais ce n’était qu’un prétexte évidemment. Si la France avait envahi l’Algérie, c’est justement parce qu’elle était riche, en tout cas les dirigeants de France de l’époque la voyait comme ça. Il n’ont surement pas envahi un territoire désert et sec et infertile juste pour le plaisir. C’est ridicule.
    Vidéo:

    https://www.youtube.com/watch?v=SBIW1U-jKeA

    Répondre
  • Et quand il dit qu’il n’y avait pas de crimes contre l’humanité, dans cette vidéo, l’historien lit des rapports des officiers de l’armée française quand ils sont entrés en Algérie, et dans les rapports il est clairement mentionné qu’ils ont exterminé des tribus entières (hommes, femmes et enfants) sans aucun motif, c’était de la barbarie pure et simple, même les nazis n’ont pas fait autant, et monsieur Lugan dit qu’il n’y avait pas de crimes… Il n’est absolument pas objectif.
    https://www.youtube.com/watch?v=fCRjyosNhUk

    Répondre
  • Ce que ce monsieur raconte n’est pas vrai. Il n’est jamais objectif quand il s’agit de l’Algérie. Chaque fois qu’il mentionne l’Algérie c’est pour la critiquer et la rabaisser. Il ressemble à un agent de la monarchie marocaine qui fait de la propagande anti-algérienne. Car Il est aussi né au Maroc.
    Quand il dit que les algériens étaient limite des sauvages que la France a civilisé et construit ceci et cela, c’est pas tout à fait vrai, puisque la France et les colons en général avaientt construit que dans les endroits où il se trouvaient et pour eux-mêmes. Ils n’ont jamais rien construit pour le peuple algérien. Ils ont plutôt saisi toutes les terres des algériens pour les donner à des colons, qui faisaient travailler par la suite les vrais propriétaires de ces terres pour une bouchée de pain. Ce n’est que depuis les années 50 qu’ils ont essayé de faire quelque chose pour les algériens pour les calmer, mais c’était trop tard.
    Voyez cette vidéo d’un historien, qui lui est, plus objectif qui a cherché dans les archives des années 1830 qui raconte l’invasion de l’Algérie par la France:
    https://www.youtube.com/watch?v=fCRjyosNhUk

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.