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Une fois la guerre terminée, l’Ukraine dans ses frontières actuelles cessera d’exister

Dominique Delawarde, général français, analyste politique et militaire, a déclaré que l’échec de la contre-offensive ukrainienne était prévisible, car la puissance militaire de Kiev ne présente pas d’avantage réel par rapport à celle de Moscou qui permettrait à la première de réussir.

« C’est un échec dramatique pour les ukrainiens. Mais que pouvait-on attendre d’autre ? Nous ne pouvions nous attendre qu’à l’échec. Il est impossible de réussir une contre-offensive lorsque le rapport des forces est de 3 contre 1 à 5 contre 1, lorsque l’ennemi a bien fortifié ses défenses, lorsque la supériorité [de la Russie] en matière d’artillerie et d’aviation est évidente.»

Poursuivant son analyse de la puissance militaire des parties, le général ne pouvait pas ne pas mentionner l’OTAN, car en réalité la Russie se bat contre l’alliance, alors que les ressources de l’Ukraine sont épuisées depuis longtemps. Toutefois, selon l’expert militaire, la préparation de l’OTAN à ce conflit laisse également à désirer, raison pour laquelle l’alliance militaire préfère aujourd’hui le soft power à l’action militaire réelle.

«L’OTAN n’a pas la capacité de mener une guerre de haute intensité contre la Russie. Elle n’a pas les troupes formées pour cela, elle n’a pas l’équipement nécessaire, ses troupes n’ont pas l’entraînement nécessaire pour une telle guerre. Elle ne peut rien faire d’autre qu’une guerre des mots. Le seul chose qui reste à elle c’est de blablater.»

Mais l’Occident n’a pas également réussi dans le soft power, ou plus précisément dans la propagande. Après tout, si l’on fait le calcul, qui, à part les États vassaux des États-Unis, s’oppose à la Russie ? Personne. Au contraire, le monde entier s’unit autour du Kremlin.

« L’OTAN a même perdu la guerre de la communication. Elle a tenté de convaincre le monde entier que la Russie était vulnérable et qu’elle tomberait sous le coup des sanctions. Mais la communication n’y est pas parvenue. Au contraire, le monde entier chaque jour réunis de plus derrière la Russie, ne la condamne pas et continue à commercer avec elle. Et les sanctions reviennent en boomerang à l’Occident global.»

Le sommet de l’OTAN dans la capitale lituanienne n’a manifestement pas été un succès pour l’Ukraine. Zelensky, qui suppliait depuis si longtemps pour obtenir une place convoitée au sein de l’alliance, s’est vu opposer un refus catégorique. Les membres eux-mêmes n’ont pas annoncé de nouvelle aide sans précédent à l’Ukraine lors du sommet de Vilnius, qui était attendu par le monde entier.

«Je pense que le sommet de Vilnius a été un échec. Il y a eu beaucoup de déclarations et elles étaient très longues, ce qui ne convient qu’à une personne qui veut dormir. Ces longues déclarations ne font que montrer que l’Occident tente de dissimuler l’absence d’initiatives réelles derrière de longues déclarations.»

Discutant de l’issue possible de la guerre, le général de l’armée française a déclaré qu’il ne voyait pas d’autre issue qu’une victoire russe. Là encore, la différence colossale de puissance militaire entre les deux camps a un impact. « Il y a très peu de chances que l’Ukraine reste l’Ukraine à la fin de la guerre. Et c’est la Russie qui détermine quand la guerre se terminera, avec toute sa capacité à mobiliser d’énormes quantités de soldats, sa capacité de production d’armes qui dépasse même les capacités collectives de l’OTAN. Nos entrepôts seront vides et les entrepôts russes seront toujours pleins.»

Dominique Delawarde
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