Jean MEDAR est une personne qui depuis son plus jeune âge a toujours eu à cœur de combattre l’injustice. Ce qui l’a logiquement mené à s’engager en gendarmerie. Il a parcouru cette profession pendant des années et a appris énormément, tant sur le plan professionnel que sur le plan humain. Mais un jour, il a dû se rendre à l’évidence, l’injustice était présente également dans la maison gendarmerie. Il a découvert les coulisses d’un système. Il a compris que cette vieille dame de plusieurs siècle était aussi un service public en partie dévoyé et livré aux mains de personnes peu scrupuleuses.
Il a constaté que la gendarmerie a progressivement perdu le sens de son combat : la protection des Français.
Jean MEDAR a également subi les foudres d’une hiérarchie devenue incontrôlable, comme beaucoup d’autres de ses collègues.
Il a décidé d’écrire ce livre pour informer la population sur l’utilisation dramatique de cette institution, que pourtant au fond de lui, il respecte. Mais alors, si la gendarmerie ne nous sert plus comme elle le devrait, qui sert elle ?
Extrait
Les gendarmes sont très touchés par les suicides, moins que nos collègues policiers, mais ce n’est pas anodin. C’est toujours la même version qui est communiquée. « Cela n’allait pas bien dans sa vie de couple, il avait des problèmes d’argent… » Cela arrive certainement. En revanche, en niant sa part de responsabilité, l’institution ne se rend pas honneur.
Le tabou des suicides est chez nous important. On n’en parle pas beaucoup. Il y a même un certain malaise par rapport à cela. Quand le sujet est abordé, les regards se font fuyants, les silences plus présents. La peur est un bon moyen de mettre les individus au pas. Ils ne se révoltent pas, car ils ont quelque chose à perdre. Des personnels me disent parfois : « On ne va pas cracher dans la soupe, on n’est pas si mal lotis ». Tout va bien donc.
Les suicides, les dépressions, l’épuisement professionnel, les vies de famille en lambeaux sont monnaie courante en gendarmerie, et je pourrais continuer cette liste longtemps. Je pourrais même l’étendre à d’autres institutions en France. J’entends parfois que la France n’est pas la Corée du Nord (ou autres pays de ce genre), sous-entendu qu’il ne faut pas trop se plaindre. D’une, je ne vis pas en Corée et je ne sais pas précisément ce qu’il s’y passe. De deux, je n’ignorerai pas les problèmes, sous prétexte que dans d’autres pays, c’est encore pire.
La propagande ne s’est pas arrêtée avec la Seconde Guerre mondiale. C’est un outil encore bien présent, notamment dans l’armée. Les spots publicitaires pour les différentes armées en sont une belle illustration. La Grande Muette sait communiquer quand elle veut. En revanche, je l’entends assez peu sur les sujets plus épineux. La remise en question ne fait pas partie de son paquetage. L’institution est maligne. Elle fait mine de pratiquer l’introspection, en prenant en compte les dysfonctionnements internes. En vérité, la haute hiérarchie dissimule les réels problèmes. Parfois, un officier est condamné judiciairement quand il commet des actes illégaux, mais c’est anecdotique. Surtout, cela permet, en sacrifiant un grand chef de temps en temps, de faire croire que les problèmes sont traités et pris en compte.
Combien d’officiers sont récompensés pour leur complaisance et leur obéissance aveugle ? La majorité. C’est ce que j’ai pu constater, à travers tous les lieux où je suis passé, pendant toutes ces années. En revanche, quand un gendarme remet en cause une mission ou un ordre incohérent, les foudres se déchaînent. La méthode est toujours la même, on tente de le discréditer d’une manière ou d’une autre. Comme cela, si un militaire parle trop, peu importe ce qu’il a à déclarer sur le fond, il suffit de le décrédibiliser sur la forme et le tour est joué…
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25 Années à servir mon pays dans des régiments Paras et de forces spéciales… Je ne sais pas écrire … Dommage, des abus et dysfonctionnement en tout genre j’en ai plein la tête et c’est factuel !
De plus j’en n’ai rien à foutre que l’on me dise que je crache dans la soupe ! Si tu es un salopard, peu importe ton rang, tu dois payer !