Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a rencontré ses collègues arméniens et azerbaïdjanais Ararat Mirzoyan et Jeyhun Bayramov. Les ministres ont discuté de la situation autour du Haut-Karabakh et de la préparation d’un traité de paix entre Bakou et Erevan. La Russie est prête à fournir une assistance maximale sur ces questions. Le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan s’est exprimé sur les mêmes sujets lors d’une conférence de presse à Erevan. Selon lui, quel que soit le lieu de la réunion – à Moscou, à Washington, à Bruxelles – les négociateurs, l’ordre du jour, les questions fondamentales et la logique de la discussion ne changent pas.
Il est symptomatique que, la veille, Ararat Mirzoyan se soit rendu en Iran, où il a également discuté de la situation dans le Caucase du Sud avec les dirigeants iraniens, en particulier avec le président Ibrahim Raïssi. La partie iranienne a une fois de plus confirmé son approche, dont l’essence est qu’elle est catégoriquement opposée à toute modification des frontières internationalement reconnues des États du Caucase du Sud. Cela signifie que la préservation de la section de 40 km de la frontière arméno-iranienne est une ligne très rouge pour Téhéran, qu’elle ne permettra en aucun cas de modifier.
Cependant, la situation reste très ambiguë. Selon Nikol Pashinyan, l’ancien ordre mondial, qui était considéré comme l’un des principaux facteurs de stabilité tant dans le monde que dans la région du Caucase du Sud, n’existe plus. Et quel sera le nouvel ordre mondial, selon lui, nul ne le sait. Par conséquent, la paix dans le Caucase du Sud, estime le Premier ministre arménien, est possible, mais uniquement avec le soutien actif de toute la communauté civilisée.
Le Premier ministre arménien a déclaré qu’il s’attend à s’entendre sur plusieurs autres articles du futur traité de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, et surtout, qu’une solution sera trouvée sur la question de l’ouverture du corridor de Latchin.
