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Souffrance et gloire de la Marine Royale au siècle de Louis XV

1742 – 1763 : guerre de succession d’Autriche et guerre de sept ans

Portrait du Roi Louis XV en 1748 par Maurice Quentin la Tour, Musée du Louvre

1715, la marine du Roi Soleil brille encore de quelques feux. Mais un demi-siècle plus tard après deux guerres contre l’Angleterre sur tous les océans du monde, le règne de Louis XV s’achève en 1763 sur une amère défaite. Aux Indes et au Canada, la France perd un empire. Pourtant, bien que meurtrie, la marine royale comme un phénix s’apprête à renaître.

Versailles, 1er septembre 1715

« Le Roi Louis XIV est mort… Vive le roi Louis XV ! ». Dans la cour de Marbre du château de Versailles, Duguay-Trouin qui n’avait pas quitté les allées de la chambre royale pendant l’agonie de son maitre laisse libre cours à son affliction : « Dès ma tendre enfance, j’avais eu pour sa personne et ses vertus des sentiments d’amour et d’admiration ; et j’aurai sacrifié mille fois ma vie pour conserver ses jours ». C’est sur ce regret que l’un des plus fameux corsaires du Roi Soleil referme le livre de ses mémoires. Pour l’ultime génération de marins du grand règne, la page en train de se tourner était celle de leur jeunesse et de leur gloire.

1713 – 1744, l’envolée du grand commerce colonial

Pour l’heure, « le plus grand roi du monde » n’est qu’un orphelin de cinq ans, confié aux bons soins de Madame de Ventadour et c’est donc entre un roi au tombeau et l’autre au berceau que s’installe la Régence confiée au Duc Philippe d’Orléans. Après plus de vingt années de guerre, le désir de paix domine l’état. Le nouveau gouvernement amorce avec l’Angleterre une politique d’accommodements à 180° de celle du règne précédent mais qui va offrir à la France trente années de tranquillité pendant lesquelles son commerce maritime va connaître un essor prodigieux.

Saint-Domingue et les « îles à sucre » font alors la fortune des grands ports de l’Atlantique et de la Manche. En 20 ans, le trafic des Antilles double pour atteindre environ 60 millions de livres vers 1740, le tiers du commerce extérieur du Royaume qui dépasse celui des anglais avec la Jamaïque. L’escale du Sénégal et la traite négrière constitue la part obscure de cette prospérité éclatante qui se lit encore dans l’architecture urbaine de Nantes, de Bordeaux ou de Rouen.

En Amérique du nord, le traité d’Utrecht a entamé en 1713 le recul de la France. Les Anglais s’installent dans la baie d’Hudson, en Acadie et sur l’île de Terre Neuve. Les Français conservent encore le droit de pêcher la morue sur le Grand Banc mais sont contraints d’évacuer leurs installations pour se replier dans le golfe du Saint Laurent sur les îles de Saint Jean et de Cap Breton qui devient l’île Royale. Pour protéger Québec, ils y bâtissent à partir de 1719 la nouvelle forteresse de Louisbourg. Bien établis dans la vallée du Saint Laurent, les paysans de « Nouvelle France » se font coureurs des bois, trafiquants de pelleteries ou missionnaires près des indiens Hurons. Des Grand Lacs américains au Golfe du Mexique, par la vallée du Mississipi jusqu’à la Nouvelle Orléans ils parcourent un domaine immense qui entrave l’expansion vers l’ouest des 13 colonies de la Nouvelle Angleterre cinq fois plus peuplées mais contenues entre l’océan Atlantique et les Appalaches.

Pour le commerce de l’Océan indien, Colbert avait fondé en 1664 la Compagnie des Indes Orientales qui avait son siège à Lorient dans la rade de Port Louis, en Bretagne en face de l’île de Groix. C’était une grande entreprise capitaliste pensée sur le modèle des compagnies anglaise et néerlandaise de Londres et d’Amsterdam, jouissant outre-mer de monopoles et de privilèges régaliens. Elle avait le pouvoir de battre monnaie, était capable d’armer des vaisseaux, de lever des troupes et d’établir des traités. A partir de 1734, Mahé de La Bourdonnais, gouverneur de Mascareignes, installe à Port Louis sur l’île de France une base navale qui va permettre à la compagnie des Indes de contrôler les routes du commerce maritime de l’Océan Indien. Dès lors, l’île de France sera jusqu’en 1815, l’escale obligée des voiliers croisant vers les Indes. En 1741, Dupleix, directeur de la compagnie à Chandernagor s’établit à Pondichéry. Depuis les comptoirs de la côte du Coromandel, les français traitent avec les Maharadjas et les Nababs pour étendre leur influence aux régions du Dekkan et du Carnatic. Ce dynamisme prodigieux porte ombrage aux anglais installés à Madras et à Calcutta.

La marine savante de Maurepas 1723 – 1749

Jean-Frédéric Phélyppeaux, comte de Maurepas, ministre du Roi Louis XV, portrait anonyme école française, XVIIIème siècle, Musée de Sceaux.

Dans un souci constant de ne pas déplaire aux Anglais, les ministres qui gouvernent au nom du Roi jusqu’en 1743, ne semblent pas prendre la mesure de l’importance qu’il y a d’être puissant sur la mer. Arsenaux et vaisseaux sont laissés à l’abandon. Dans une conjoncture qui n’est pourtant rien moins que pacifique, la Marine Royale fait les frais d’une politique pacifiste aveugle. Aucun effort qui pourrait entraver la paix avec l’Angleterre n’est consenti pour réarmer une flotte de guerre digne de ce nom ! En 1721, les vaisseaux de Louis XIV ont disparu. Avec 30 navires, les effectifs sont revenus là où les avait trouvés Colbert en 1661.

En 1723, le Comte de Maurepas devient Secrétaire d’Etat à la Marine et au Commerce. Il comprend que « les forces maritimes sont absolument nécessaires pour le soutien du commerce et la défense d’un Etat bordé par la mer ». En dépit d’une République des lettres dominée par des philosophes anglophiles, il travaille pendant 26 ans contre l’opinion avec de maigres ressources au relèvement naval du Royaume. A défaut d’être poétique ou épique, le siècle des Lumière est scientifique et expérimental. Moins guerrière, la Marine Royale devient plus savante. En 1727, le jeune ministre visite les arsenaux de Rochefort et de Brest et il encourage la construction de nouveaux types de vaisseaux. Il charge de mission de véritables espions qui voyagent sous de faux nom pour s’informer des progrès des arsenaux d’Angleterre et de Hollande. De ces recherches naît en 1743, « le Terrible », le premier vaisseau de 74 canons à deux ponts qui surclasse en manoeuvrabilité et en puissance de feu les lourds trois ponts de l’époque de Tourville et tous les navires de guerre de son temps. Les bâtiments lancés à Toulon, à Rochefort ou à Brest ont désormais tous les mêmes caractéristiques. Maurepas est aussi soucieux de navigation précise et de cartographie, il finance donc en 1733 et 1736 deux expéditions scientifiques au Pérou et en Laponie pour affiner le calcul de la longitude.

Malgré tout, la Marine Royale n’est pas de taille face à la Royal Navy qui compte trois fois plus de bâtiments. En 1731, le vieux Duguay-Trouin pour sa dernière campagne doit se contenter d’aller promener le pavillon du Roi en Méditerranée contre les pirates barbaresques. En 1733, la Marine ne parvient même pas à secourir efficacement Stanislas Leszczynski, Roi de Pologne et beau père de Louis XV, assiégé dans la forteresse de Dantzig où pour la première fois, 1500 soldats de France combattent une armée de 20 000 russes. Les anglais s’alarment tellement de voir la Marine Royale en Baltique que le Cardinal de Fleury juge prudent de retenir à Brest l’escadre de renfort de Duguay-Trouin. En Amérique, l’Angleterre est entrée en guerre contre les colonies espagnoles. En octobre 1740, Maurepas qui sent la menace se préciser dépêche pour protéger le commerce des Antilles une escadre de 26 vaisseaux et frégates à la Martinique et à Saint-Domingue aux ordres du Marquis d’Antin, vice-amiral de France et commandant la flotte du Ponant à Brest. C’est le plus grand armement naval depuis le temps de Louis XIV, mais la fièvre se déclare bientôt à bord des navires qui sont contraints de rentrer à Brest en avril suivant. L’Amiral lui-même succombe à la maladie. Ce n’est pas encore la guerre mais les incidents se multiplient au large.

1744 – 1748 Guerre de Succession d’Autriche, le sursis

En janvier 1743, le vieux Cardinal de Fleury meurt et Louis XV décide à 33 ans de gouverner sans Ministre. Désormais la guerre contre l’Angleterre est inévitable. Le premier combat à lieu le 22 février 1744, devant Cap Sicié. L’amiral Anglais basé à Mahon sur l’île de Minorque a installé sa croisière au large des îles d’Hyères pour imposer le blocus au port de Toulon où se trouve une flotte espagnole. Cet engagement sans vainqueur ni vaincu provoque l’ouverture officielle des hostilités le 15 mars. Louis XV organise à Calais des préparatifs pour débarquer en Angleterre. Mais que faire contre la tempête, avec si peu de bateaux et un Lieutenant Général de 80 ans, vétéran de l’escadre de Tourville à la bataille de Béveziers ?

Le Comte Jacques Aymard de Roquefeuil est immensément brave mais décidément trop vieux pour une entreprise de cette ampleur. Il rend subitement son âme à Dieu à bord de son vaisseau amiral « Le Superbe ». La Royal Navy réplique en Bretagne et débarque 8000 hommes dans l’Anse du Pouldu. Elle vise Lorient mais renonce au bout une semaine à attaquer les entrepôts de la compagnie des Indes. La Navy croise entre Belle Ile et Groix puis dans la baie de Quiberon. Elle livre quelques combats de débarquement dans les îles de Houat et Hoëdic pour détruire des fortifications mais sans plus de résultat à part quelques centaines de morts sur les plages.

Mais le 26 juin 1745, les Anglais s’emparent de la Forteresse de Louisbourg au Canada. Pour la première fois le Canada est sérieusement menacé ! A l’été 1746, Maurepas confie au Duc d’Anville une expédition de secours. Après une traversée éprouvante de deux mois, l’escadre mouille enfin dans la baie de Chibouctou1. Une épidémie de scorbut décime alors plus de deux milles hommes d’équipage et le chef d’Escadre lui-même succombe. Disettes et tempêtes complètent ce tableau de misère. Hors de combat sans avoir combattu, la flotte rentre à Brest et à Rochefort sous le commandement de la Jonquière.

Heureusement, au même moment, dans la mer des Indes, Mahé de la Bourdonnais plus heureux s’empare de Madras et sauve les établissements français du Canada. La suite de la guerre sur mer est une bataille de convois sur l’Atlantique où la Marine Royale remplit des missions dans le golfe de Gascogne au prix des plus lourds sacrifices. Ainsi en mai et octobre 1747, au cap Ortégal et au cap Finistère, La Jonquière perd tous ses navires de guerre contre l’Amiral Anson, puis l’Etenduère opposé à Hawke n’en sauve que deux, mais ce sont des centaines de voiliers marchands qui parviennent à s’échapper pour gagner sain et sauf le Canada, les Indes ou les Antilles. Les français manquent de vaisseaux et d’équipages entraînés, mais les anglais aussi souffrent. Sur le continent le duc de Cumberland a perdu les Flandres à la bataille de Fontenoy près de Tournai le 11 mai 1745. L’année suivante à Culloden, il extermine les écossais et les derniers jacobites partisans des Stuart qui cessent de faire peser une menace sur Londres. La Marine Royale a perdu 20 vaisseaux mais elle a bravement résisté à l’écrasante supériorité tactique de la Royal Navy. La Paix d’Aix la Chapelle en octobre 1748 maintient le statu quo aux Indes et au Canada – Madras est restitué contre Louisbourg – mais la rivalité franco anglaise éclate cette fois au grand jour et cette fois la trêve sera de courte durée.

1756 – 1763 Guerre de sept ans, l’effondrement

20 novembre 1759, la bataille des Cardinaux au large de la baie de Quiberon par Thomas Luny peintre de marine anglais. XVIIIème siècle. La défaite française anéantit tout espoir de porter secours au Canada. Ce désastre naval majeur de l’ancien régime préfigure ceux d’Aboukir et de Trafalgar sous le Directoire et l’Empire. « Il n’y a plus en France d’autre marine que celle de Monsieur Vernet. »

En 1749, Maurepas est remercié alors que les échauffourées entre Français et Anglais se multiplient le long de la ligne des forts qui parcourt la vallée de l’Ohio sur le chemin direct qui va du Saint Laurent au Mississipi. En 1754, le Capitaine de Jumonville commandant Fort le Bœuf est assassiné par une poignée de colons virginiens menés par un certain George Washington qui est pris un mois plus tard et fort généreusement gracié par le propre frère de Jumonville. La même année, Dupleix, qui contrarie fort l’Angleterre aux Indes, est rappelé et remplacé par Godeheu insignifiant et sans vision. Partout, Versailles cherche à désamorcer les conflits.

La guerre commence pourtant sans déclaration par le « Grand dérangement » – la déportation de 10.000 Acadiens – et un acte de piraterie de l’Amiral Boscawen. En novembre 1755, 300 navires de commerce sont saisis avec 6000 matelots qui iront croupir sur les sinistres pontons britanniques. La lutte s’annonce sans merci. Les deux premières années s’engagent pourtant bien pour la Marine Royale qui maintient les liaisons maritimes en acheminant des renforts aux Indes et au Canada où Montcalm défend avec succès la colonie. En 1756, les français s’emparent de Minorque. L’escadre de la Galissonnière venue de Toulon oblige la Navy à se replier de Mahon sur Gibraltar. A Londres, William Pitt, animé par une furieuse volonté de vaincre, devient premier ministre et fait fusiller l’infortuné Amiral Byng pendant qu’à Versailles, le Roi, en guerre contre les magistrats pour l’impôt, échappe à une tentative d’assassinat2.

La France disperse ses forces au moment où l’Angleterre concentre les siennes. Une série des désastres commence à la fin de 1757 par l’effroyable épidémie de Typhus que rapporte du Canada l’Escadre de Dubois de la Motte et qui fait plus de 12.000 victimes à Brest et dans ses environs. En Allemagne, l’armée est vaincue à Rossbach près de Leipzig par Frédéric  II de Prusse. La Royal Navy profite de la désorganisation qui s’installe pour insulter les côtes du Royaume : Toulon, l’île d’Aix, Cancale, Paramé et Cherbourg sont l’objet de raids… A Saint-Cast, près de Saint Malo qui était visée, les anglais sont repoussés mais la consternation gagne le Royaume.

L’année 1759 sera celle de tous les désastres. La vieille idée de débarquer en Angleterre refait surface. Ordre est donné aux escadres de Toulon et de Brest de se concentrer en Bretagne pour embarquer 40.000 soldats qui attendent autour du Golfe du Morbihan. Les méditerranéens sont défaits en août à Lagos au sud du Portugal et l’Amiral de Conflans est pris en chasse dès sa sortie de Brest par l’Amiral Hawke et vaincu à la bataille des Cardinaux, le 21 novembre en pleine tempête au sud de la baie de Quiberon. « Il n’y a plus en France d’autre marine que celle de Monsieur Vernet3 » soupire le Roi. Entre-temps Québec est tombée en septembre. Aux Indes, Lally-Tollendal rend Pondichéry en 1761. Au traité de Paris de 1763, aucune de victoire sur le continent ne tempère les défaites sur mer et la France y perd un empire.

Le pays de Voltaire « peut être heureux sans Québec » et abandonne le Canada. Par contre, les « îles à sucres » et cinq comptoirs aux Indes sont sauvés ! Pour l’homme d’esprit répandu et le philosophe des lumières actionnaire de la Compagnie des Indes qu’il était, c’est un soulagement. Il existait en effet pour Voltaire des richesses beaucoup plus estimables que « quelques arpents de neige » dans les forêts du Nouveau Monde. Mais de cette fin de règne difficile marquée par la défaite et la contestation, naît bientôt un ardent désir de revanche que va brillamment incarner le ministère de Choiseul. Le Roi meurt le 10 mai 1774, laissant à son fragile successeur une marine certes diminuée mais dotée d’un outil industriel en plein essor avec des arsenaux, des fonderies, des chantiers, des ouvriers et des ingénieurs de renom et un corps d’officiers et de marins bien instruit, habité de la volonté d’en découdre de nouveau contre les Tyrans des mers.


  1. Halifax, en Nouvelle Ecosse. ↩︎
  2. L’attentat de Damien en janvier 1757 ↩︎
  3. De 1754 à 1765, Claude Joseph Vernet, peintre de marine, exécute une commande royale en exécutant 15 tableaux illustrant la vie maritime des ports de France. ↩︎
Jean de Joinville

4 thoughts on “Souffrance et gloire de la Marine Royale au siècle de Louis XV

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  • Merci de m’avoir publié.
    Un commentaire dans le commentaire.
    Louis XVI, passionné de découverte, a favorisé les expéditions lointaines. La Pérouse, Bougainvillier (les plus célèbres) et bien d’autres lui sont redevables.
    Ceux-là proposèrent de solution innovante pour lutter contre la peste des mers (le scorbut) comme l’utilisation de la choucroute (fermentation acide du chou qui préserve la vitamine C). Pour les anglais c’était l’oignon lors du blocus de l’empire napoléonien d’où le surnom dont on les affublèrent à un certain moment de l’histoire (“les mangeurs d’oignon”)

    Qui sait où se trouve le détroit de La Pérouse, détroit stratégique s’il en est ?

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  • Merci pour ces deux articles sur la Royale.
    Pour avoir étudié cette histoire d’un point de vue “belge”, il est vrai, je suis toujours étonné de cette recherche de “gloire” par les amis Français. Personnellement, j’y trouve quelques moments de gloire sans suite et beaucoup de défaites.
    Le seul grand moment de gloire véritable fut sous Louis XVI, celui dont on ne parle pas et pourtant.
    Passionné de science mécanique et des nouveaux horizons, il a fait de la Royale une arme affûtée qui pouvait enfin rivaliser avec succès aux Anglais.
    Et ce fut la victoire de la baie de Chekeaspeake, minutieusement et longtemps préparé par Fleurieu, un officier de génie, mais un homme de rigueur, qui partageait la même passion (il fut par exemple dans sa jeunesse des expéditions qui ont permis à la France de mettre au point l'”horloge marine” et le calcul précis de la longitude que les Anglais avaient acquis quelques années auparavant). Victoire lointaine mais décisive, car elle apporte le succès final à la révolution américaine: les Anglais ne peuvent plus ravitailler leur troupe: ils rembarqueront.
    Bien sûr, la Révolution française va détruire de fond en comble la Royale. Mais Napoléon va essayer de tout reconstruire et fera d’Anvers un grand arsenal et un grand port qu’il est toujours (quasi la moitié des crédits alloués aux ports le fut pour Anvers qui devient le plus grand port de son Empire). Les Anglais l’attaqueront deux fois, en vain, trop loin de son embouchure (80 km) et fortement défendu. Le bassin Bonaparte existe toujours, départ de l’immense port actuel, ainsi que le café Bonaparte sur la Grand Place, une institution 🙂

    (À lire par ex., Fleurieu et la Marine de son temps. Sous la direction de Bonnel. Economica, 1992.

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