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Bidzina Ivanishvili, le marionnettiste de la vie politique géorgienne

Le démiurge de la politique géorgienne

Sur les rives de la rivière Koura dans le vieux Tbilissi se situe le théâtre de marionnettes de l’artiste de génie Rezo Gabriadze que les habitants de la capitale géorgienne considèrent comme un des hauts lieux de la ville. Dans le théâtre de Gabriadze, un univers parallèle s’étire devant le spectateur où les poupées vivent et se sentent comme des êtres vivants.

Non loin du fameux théâtre, dans le quartier historique de Sololaki, un palais de verre de 50 millions de dollars s’élève au-dessus de Tbilissi, où, à l’aide de fils invisibles, un autre marionnettiste, Bidzina Ivanichvili, tire les ficelles de la scène politique géorgienne. Comme Gabriadze, il écrit les scénarios et fait jouer ses marionnettes selon les rôles qu’il leur attribue. Une fois que le public en a assez, il retire sans pitié ses personnages de la scène et les remplace par des nouvelles. Le théâtre comme la politique ont de nombreuses similitudes. Shakespeare ne disait-il pas dans Comme vous l’aimez : « Le monde entier est un théâtre. Et tous, hommes et femmes n’en sont que les acteurs. Et notre vie durant nous jouons plusieurs rôles. »

 

En tant que démiurge de la politique géorgienne, Bidzina Ivanichvili, 64 ans et 589ème fortune mondiale d’après Forbes, s’est avéré beaucoup plus talentueux et perspicace que les dirigeants géorgiens précédents : Zviad Gamsakhourdia, Edouard Chevardnadze ou Mikhail Saakachvili. Aucun d’entre eux n’a réussi à rester aussi longtemps au sommet de l’Olympe politique géorgien. Gamsakhourdia a péri dans le tourbillon de la guerre civile (sa mort est toujours enveloppée d’un certain mystère). La « révolution des roses » (révolution de couleur orchestrée depuis les US) a renversé Chevardnadze en quelques jours. Et lors des élections législatives de 2012, le parti de Saakachvili, le « Mouvement national » a perdu face au « Rêve géorgien », le parti du véritable homme fort de Géorgie Bidzina Ivanichvili.

 

Le Rêve géorgien

Ivanichvili, dont la fortune personnelle est estimée à plus du quart du PIB géorgien, aime imaginer des scénarios qu’il travaille dans les moindres détails depuis son palais de verre. Pour dominer la scène politique géorgienne il a créé son propre parti en 2012 : le « Rêve géorgien » ce qui faisait écrire au Figaro : « Ivanichvili, le milliardaire qui veut s’offrir la Géorgie ». Le « rêve géorgien n’a pas de véritable idéologie mais séduit par sa forme collégiale. Tout de suite il gagne les élections parlementaires de 2012 avec presque 55% des voix. Habitué aux blockbusters financiers et aux succès électoraux Ivanichvili a aussi connu son lot de « bides » comme en 2013 lorsque son protégé, Giorgi Margvelashvili, est devenu président. Contrairement aux souhaits de son patron, le nouveau président a choisi comme résidence le luxueux Palais Avlabar, construit par Mikhail Saakachvili le grand rival d’Ivanichvili. Puis Bidzina a qualifié Margvelashvili de « plus grande déception » de sa carrière politique et s’est précipité dans son palais de verre pour écrire un nouveau scénario. Toutefois des difficultés bien plus grandes attendaient le dirigeant de l’ombre, en comparaison desquelles les choix architecturaux d’un président-dissident ressemblaient à des problèmes bien mineurs. Des désaccords ont en effet commencé à se faire entendre au sein du parti. A cette époque, ce mouvement politique était une coalition de forces politiques assez hétéroclites avec entre autres Notre Géorgie – Démocrates libres pro-occidental mené par Irakli Alassania, le Parti républicain de David Usupavshvili pro-OTAN et pro-UE ou le Parti conservateur de Géorgie dirigé par Zviad Dzidziguri. La querelle des egos est le propre des stars et Ivanichvili dut entamer une « purge » au sein de son propre parti en se débarrassant de ses nouveaux alliés dans la lutte contre son véritable adversaire Mikhail Saakachvili.  Malgré l’éviction de l’aile pro-occidentale et l’expulsion Usupavshvili et Alassania, le « Rêve géorgien » ne parvient pas à respecter ses promesses électorales. Il a perdu une partie de la sympathie de la classe moyenne, des jeunes et des citadins. Cependant, il y a des pertes d’exploitation dans toute entreprise. Ivanichvili, étant l’un des représentants les plus éminents de l’oligarchie post-soviétique, connaît les règles du jeu et sait qu’il faut parfois couper quelques branches si on veut faire pousser un arbre. Malgré la crise interne le « Rêve géorgien » arrive en tête des élections de 2016.

 

La crise interne

Après la création du « Rêve géorgien », le marionnettiste politique décide de changer de rôle. Il cesse d’être un « réalisateur » pour redevenir qu’un « homme d’affaires », homme d’affaires un peu particulier qui s’occuperait de la société « État de Géorgie » sans pour autant apparaître publiquement dans la gestion de ladite « société ». Il a confié les fonctions de Directeur général au premier Ministre d’abord à Irakli Garibachvili, puis à Giorgi Kvirikachvili. La majorité parlementaire a joué le rôle de « conseil d’administration », le président impuissant Margvelachvili, lui, est devenu le « président d’honneur du conseil d’administration ». Cependant, s’éloignant des processus politiques, Ivanichvili s’est heurté de nouveau à l’opposition au sein de son propre parti lorsque son protégé Giorgi Kvirikachvili, premier ministre de 2015 à 2018, a obtenu le soutien de l’administration américaine et a tenté de prendre les rênes du pays en mains. Des hommes d’affaires géorgiens influents (principalement Mamuka Khazardze) ont soutenu les ambitions du Premier Ministre.

 

Dans le même temps, il y avait une scission dans le « Rêve géorgien » entre les anciens fondateurs du parti et les jeunes loups qui sont arrivés après 2012. Parmi les jeunes, Irakli Kobakhidze, un ancien de l’Open Society de George Soros devenu président du Parlement (2016-2019), se démarque. Cette nouvelle génération de « jeunes » cadres du « Rêve géorgien » s’adresse aux « vieux » en donnant ordres et ultimatums, violant les règles de la culture politique locale. La crise s’est aggravée, entre autres, en raison de l’accès devenu très limité à Ivanichvili pour les responsables du parti de niveau intermédiaire. Les responsables géorgiens ont reçu des signaux contradictoires du « palais de verre », du bureau de Kvirikashvili et du parlement. Le marionnettiste s’était perdu dans son scénario. Le « conflit générationnel » au sein du parti au pouvoir avaient atteint des proportions sans précédent au point qu’on pouvait parler de risque d’effondrement du « rêve géorgien » avant même les élections de 2020. La crise politique de 2017-2018 est devenue un défi non plus personnel mais national non seulement pour le système politique construit par Ivanichvili mais pour le marionnettiste lui-même tant il personnifie le régime. Dans de telles conditions Bidzina, constatant qu’aucun acteur n’arrive à jouer les rôles qu’il invente, décide de nouveau d’endosser le premier rôle et de prendre la tête du pays et de porter un coup de massue à ses adversaires et à tous ceux qui ne comprennent plus son script. Les élites commerciales de la capitale ont toujours détesté Ivanichvili. Ils le considèrent comme un étranger et un parvenu. Mais Ivanichvili, même sans mandat et même détesté par une partie de l’élite, a le bras long et Kvirikashvili était dans le collimateur.

 

Les représailles contre son protégé et ancien « camarade d’armes » Kvirikashvili ne sont comparables qu’aux tragédies épiques de Shakespeare. Bidzina convoqua une réunion élargie du conseil politique du parti au pouvoir et du gouvernement, à laquelle il est arrivé en retard. Il a fait attendre les dirigeants officiels de l’État pendant près d’une heure. Mais ce n’était que l’ouverture. Ivanichvili (qui à l’époque n’occupait aucun poste au gouvernement ou au parti) a publiquement gourmandé Kvirikachvili et son gouvernement comme de mauvais écoliers. Le gouvernement rebelle est tombé et Ivanichvili choisit l’obéissant Mamuka Bakhtadze comme Premier Ministre qui, dit-on, ne pouvait même pas choisir un costume sans la bénédiction de son patron. En parallèle, Ivanichvili est revenu au poste de Président du « Rêve géorgien » en 2018 et a remis de l’ordre dans le parti. Il a décidé de miser sur les jeunes loups et n’a pas pardonné à la vielle garde sa volonté d’émancipation. Il a initié la discussion des projets de loi controversés sachant que les « vétérans » ne soutiendraient pas ces initiatives. Sous prétexte de violation de la discipline du parti, Bidzina Ivanichvili expulsa la « vieille garde » et ouvrit la voie à ses protégés pour les hisser aux sommets du pouvoir.

 

Seconde venue ou apocalypse géorgien

Quittant prétendument la scène politique en 2013, Ivanichvili a déclaré que « seule la fin du monde » le ferait revenir. L’Apocalypse a failli éclater lors du retour de Bidzina Ivanichvili en 2018 et son choix comme président de la Géorgie. Il semblait que l’élection d’un président, privé de pouvoir réel sous la nouvelle constitution, deviendrait un scénario ennuyeux et formel. C’était l’avis de l’opposition, qui ne se préparait pas à une vaste bataille avec le « Rêve géorgien ». Les médias fidèles aux autorités ont annoncé qu’Ivanichvili voulait un souverain héroïque, un « philosophe sur le trône » comme le voulait Voltaire. Ivanichvili lançait alors un casting pour faire présider une figure culturelle apolitique bien connue. Quand Ivanichvili a fait son véritable choix (que le peuple devait naturellement approuver) devant le conseil politique du « Rêve géorgien », ses partisans ont cru que le chef plaisantait. Il avait proposé comme futur chef d’Etat la très impopulaire Salomé Zurabichvili, qui comme lui et Voltaire partagent la nationalité française, mais dont on cherche encore les ressemblances avec un « philosophe sur le trône ». Au lieu de mettre en avant une personne charismatique appuyée par de gros moyens financiers, médiatiques et administratifs pour mener une campagne victorieuse, les autorités ont été contraintes de mener une véritable opération commando mobilisant la bureaucratie, le monde du crime organisé et de la police pour forcer le peuple à aimer un candidat sans panache. L’élite dirigeante a littéralement soulevé le pays sur ses pattes arrière pour satisfaire le caprice du marionnettiste.

 

La malédiction du troisième mandat ne fonctionne plus

Malgré les manifestations locales de l’opposition (principalement les partisans de Saakachvili) la société géorgienne a donné une courte victoire à Zourabichvili à l’élection présidentielle en 2018. Son triomphe poussif était le résultat d’un caprice d’Ivanichvili qui, selon, l’expression spirituelle des politologues géorgiens, avait plusieurs raisons de gagner et notamment « cinq milliards de raisons américaines selon Forbes. » Quand les voix s’expriment en dollars, cela change tout évidemment. Cependant, six mois plus tard, des vagues de manifestations populaires ont secoué la Géorgie de nouveau. Le matin du 20 juin 2019, le député communiste russe Sergueï Gavrilov est arrivé à Tbilissi pour ouvrir une session de l’Assemblée interparlementaire sur la foi orthodoxe. Les autorités géorgiennes ont perdu de vue les nuances du protocole et le député russe s’est assis à la chaise du président du parlement. Dans le même temps, des rumeurs circulaient dans les médias sur la participation de Gavrilov à la guerre géorgeo-abkhaze de 1992-1993. Une insulte à la fierté nationale (plus par la faute de son propre parlement que par la présence d’un député russe) a conduit à une série de manifestations massives. Des jeunes engagés se sont même attaqués au siège du « Rêve géorgien » et ont tenté de prendre d’assaut le parlement. Le comportement des autorités lors de la « nuit de Gavrilov » se réduit à la phrase de l’homme politique français Antoine Boulay de la Meurthe : « C’est plus qu’un crime, c’est une faute ». Le « Rêve géorgien » a pris la révolte de citoyens en colère pour une tentative de vengeance de la part de Saakachvili. Des balles en caoutchouc, des gaz lacrymogènes et des matraques de police ont été utilisés contre les manifestants. C’est à ce moment que l’aura sacrée du pouvoir de Bidzina Ivanichvili, auparavant protégée par l’absence de répression contre son peuple, a été sérieusement ternie. Après cet événement la société géorgienne a eu du mal à voir la différence entre le « Rêve géorgien » et le « Mouvement national » responsable de la mort de manifestants en novembre 2007 et en mai 2011. Pour le peuple les oligarques géorgiens quels que soient leurs camps étaient devenus blanc bonnet et bonnet blanc.

 

La société géorgienne en colère a rappelé au « Rêve géorgien » la baisse du niveau de vie, la corruption et la fraude électorale. Dans ces conditions, le dirigeant a fait des concessions tactiques – il a promis de répondre à la demande de longue date d’une transition vers un système électoral pleinement proportionnel afin d’empêcher le « Rêve géorgien » de dominer la scène politique. Le mécontentement populaire a commencé à s’estomper et a presque disparu avec l’arrivée de la pandémie du Covid 19. Le gouvernement, dirigé par l’un des représentants les plus fiables d’Ivanichvili, Giorgi Gakharia, a résisté avec dignité à la vague printanière du coronavirus. Dans le contexte des pays voisins, où le nombre de cas dépassait les dizaines de milliers et où la panique et la peur dominaient la population, la Géorgie a gardé la situation sous contrôle. Cela a permis à Ivanichvili et à son équipe d’inverser la tendance et de remporter les élections législatives de l’automne de l’année dernière. Le marionnettiste aura réussi à briser la soi-disant « malédiction du troisième mandat » ; auparavant aucun régime en Géorgie post-soviétique n’avait réussi à tenir plus de deux cycles électoraux.

 

Ivanichvili omniprésent

Malgré un boycott de l’opposition, qui a dénoncé des élections truquées, les partenaires occidentaux de la Géorgie ont reconnu la victoire du « Rêve géorgien ». Le chef de l’opposition Mikhail Saakachvili, furieux, a grondé les diplomates européens et américains, les accusant d’avoir pris des pots-de-vin de la part d’Ivanichvili. Saakachvili en son temps avait été condamné par contumace pour « abus de pouvoir », le sang chaud coule dans ses veines et si quelqu’un n’est pas d’accord avec sa position, il est forcément un complice d’Ivanichvili.

 

Immédiatement après la première réunion du parlement et de la formation d’un nouveau cabinet de ministres, Ivanichvili s’est adressé au peuple géorgien par une lettre ouverte dans laquelle il annonçait, de nouveau, sa « retraite définitive » de la politique. Cependant peu de personnes ont cru cette déclaration, la considérant comme une nouvelle tentative d’entrer dans l’ombre et de diriger le pays depuis les coulisses. Le rêve de tout acteur n’est-il pas de mourir sur scène ? Partisans et opposants de Bidzina s’accordent pour dire qu’Ivanichvili n’est pas près de prendre sa retraite. « Bidzina est partout… le Premier Ministre Gakharia est Bidzina. Aujourd’hui, même les soins de santé, c’est lui. Quiconque sert les gens, du policier au médecin, c’est Bidzina » a déclaré Lasha Natsvlishvili, ex-procureur général adjoint. Le partisan de Saakachvili et l’un des dirigeants du « Mouvement national », Roman Gotsiridze, dit la même chose : « Ivanichvili est parti pour rester » La situation est compliquée par le mythe profondément enraciné de la perspicacité diabolique du souverain suprême de Géorgie. Le halo de mystère autour d’Ivanichvili a conduit à l’émergence de toute une parascience, que l’on peut appeler « bidzinologie ». Les « bidzinologues » interprètent chaque mot et chaque pas du véritable maître du pays, quoique de points de vue opposés. Ses partisans voient des éléments d’une stratégie bien équilibrée dans les actions de leur idole. Les opposants parlent de pensées criminelles à une échelle universelle. Aujourd’hui encore, certains voient dans le « départ définitif » d’Ivanichvili un désir de se soustraire à la responsabilité de ce qu’il a fait, d’autres – de tenir de véritables leviers de pouvoir dans les coulisses de la scène politique, et d’autres encore – un désir sincère de prendre sa retraite.

 

Le monde entier est un théâtre, mais une troupe de théâtre ne vaut rien

Contrairement à ce que laissent penser certaines hypothèses, il est clair qu’il n’y a aucune perspective de démission réelle d’Ivanichvili, car en dehors de Bidzina, la structure politique actuelle s’effondrerait et ensuite, très probablement, des personnes en colère portant des masques noirs avec des armes viendraient au palais de verre. Toute spéculation autour de la « responsabilité » d’Ivanichvili rappelle une question rhétorique sur le verre à moitié plein ou à moitié vide. Parfois, tout raisonnement sur ce sujet semble ridicule. Quelle responsabilité seul le président du parti peut-il assumer nominalement, même s’il est au pouvoir ? Dans le même temps, rappelant le sort du chef de la Jamahiriya libyenne, Mouammar Kadhafi, qui n’occupait pas officiellement de poste au gouvernement et au parti, on peut affirmer que cette circonstance ne l’a pas sauvé du lynchage de militants radicaux.

 

Enfin, en reprenant dans les archives les quelques interviews de Bidzina Ivanichvili, contenant de nombreux joyaux amusants (par exemple, la fameuse phrase « la société, c’est moi »), on perçoit la nature réelle de l’homme de l’ombre qui ne pourra jamais laisser la place de metteur en scène à un autre. Seules ces circonstances permettent aux « rêveurs » de rester à flot. Cependant, la marge de manœuvre se rétrécit. En neufs ans de règne, Ivanichvili a commis de nombreuses fautes et il n’est plus possible d’expliquer tous ces échecs par les erreurs du régime précédent. Il est impossible de rassurer à jamais la société que les problèmes de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud seront résolus par des combinaisons sages mais top-secrètes. Le public est de plus en plus déçu car les autorités ne peuvent pas proposer de moyens efficaces pour résoudre les relations avec la Russie. Même l’OTAN ne veut pas d’une telle Géorgie préférant se limiter aux accords d’un partenariat stratégique.

Manifestations en Géorgie

L’expérience historique de la Géorgie ne suppose un changement de pouvoir que si l’opposition a un leader fort. Saakachvili, bien sûr, reste un « super-héros », mais uniquement pour ses partisans qui demeurent une minorité. Il est perçu comme l’homme lige des Américains ce dont les Géorgiens ne veulent pas.  Dans cette situation, les Géorgiens devront pendant encore un temps assister à une performance politique ennuyeuse avec des acteurs de Série B et des décors en carton-pâte.  Oscar Wilde avait bien compris en son temps l’envers du décor et, modifiant la célèbre phrase de Shakespeare, dit : « Le monde entier est un théâtre mais la troupe ne vaut rien. » Ivanichvili a beau être l’homme le plus riche et influent de Géorgie cela ne lui a pas permis pour autant, de régler les problèmes des Géorgiens. Qu’il soit sur scène ou en coulisse, il laisse l’impression d’un terrible gâchis.

 

Timur Mshvenieradze

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