Le 21 octobre dernier lors de sa 197è session, le Conseil exécutif de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) a voté la recommandation de la République du Kosovo à l’UNESCO avec 27 voix favorables, 14 contre et 14 abstentions. Depuis l’été dernier les Serbes s’activaient afin de convaincre les différents pays de ne pas voter en faveur de cette candidature kosovarde qui serait fatale à la stratégie de Belgrade qui veut garder le Kosovo et la Métochie en son sein.
Photo : Michel EULER / AP
Cette décision était tombée comme un couperet et la Serbie n’avait que quelques semaines pour convaincre ses partenaires de ne pas accepter le Kosovo à l’UNESCO ce qui équivaudrait à une reconnaissance implicite d’un Etat que la Serbie ne reconnaît pas et qu’elle considère comme sien. Ceux qui croyaient que la situation du Kosovo était réglée en eurent pour leur frais et on vit rapidement que les plaies de la guerre n’avaient toujours pas cicatrisé et à quel point le sujet reste encore sensible. A Priština, comme à Belgrade, les politiques s’activèrent pour ce nouvel affrontement diplomatique et en perdirent parfois leurs sang-froid. Des hommes politiques albanais originaires du Kosovo de premier plan ont ouvertement menacé, sur les réseaux sociaux, le père abbé du monastère de Visoki Dečani Sava Janjić (très militant dans la lutte contre l’intégration du Kosovo à l’UNESCO) comme le Consul Général du Kosovoen France Edon Cana, Lorik Pustina le directeur de la communication du Kosovo ou même le vice-ministre des affaires étrangères, le très libéral Petrit Selimi. Des enfants serbes ont été agressés près de Novo Brdo et des pèlerins serbes lapidés près de Peč, siège du patriarcat orthodoxe serbe. Le patriarche de l’Eglise orthodoxe Serbe Irénée dut même monter au créneau à quelques heures du vote pour dire que l’intégration du Kosovo à l’UNESCO serait une catastrophe pour la culture dans le monde entier. Il rappela que tout devait être fait pour défendre le Kosovo pacifiquement mais que si cela s’avérait nécessaire il faudra employer la force. Comme toujours, la tension latente qui règne au Kosovo devient vite visible et violente sur les sujets de fond, preuve que la région n’est pas du tout apaisée mais demeure
une poudrière qu’une étincelle peut faire exploser en très peu de temps.
Trois semaines plus tard, le 9 novembre, les Etats membres de l’UNESCO votèrent pour décider de l’intégration ou pas du Kosovo en leur sein. Sur les 195 pays membres de l’UNESCO, 142 pays ont voté : 92 votèrent en faveur du Kosovo, 50 contre et 29 s’abstinrent. Dès le décompte plusieurs agences de presse annoncèrent que le Kosovo avait gagné et avait été accepté au sein de l’UNESCO avec 92 votes en faveur et 50 contre. C’était aller un peu vite en besogne et oublier que les règles de l’UNESCO imposent une majorité des 2/3 des votants pour qu’un pays soit admis. A trois voix près le Kosovo ne rentre donc pas à l’UNESCO. Comme souvent dans l’histoire serbe, le dénouement devait être tragique et les agences de presse durent rectifier leurs communiqués. Finalement la victoire était bien serbe.
La petite Serbie de 7,2 millions d’habitants[1] gagne là une bataille importante et se bat avec l’énergie du désespoir tiraillée entre la défense de son identité et des enjeux politiques et économiques majeurs qui pourraient l’obliger à renoncer à une partie d’elle même. Cette victoire à l’UNESCO est avant tout une victoire de la persévérance et de l’obstination des Serbes qui poursuivent un combat extrêmement compliqué et technique. Au moment où on la croyait au pied du mur et victime d’une nouvelle défaite diplomatique, elle se relève. Comme l’a dit le journaliste américain Rob Morse en 1999 lors des bombardements de l’OTAN : « Méfiez-vous d’un peuple dont la fête nationale célèbre une défaite de 1389. » Malgré les bombardements illégaux de 1999 et l’occupation de son territoire par l’OTAN, malgré la pression des USA et de l’Union européenne, la Serbie poursuit son combat pour défendre son
droit à défendre sa souveraineté et il faut lui reconnaître ce mérite.
Cette victoire était pourtant tout sauf gagnée d’avance pour Belgrade. C’est l’Albanie en effet qui avait pris l’initiative de proposer la résolution soutenant la candidature du Kosovo à UNESCO. Le choix de l’UNESCO d’accepter la candidature du Kosovo avait du reste quelque chose de très surprenant et qui entache un peu la crédibilité de l’institution onusienne qui aurait accepté un Etat que l’ONU ne reconnaît même pas
ce qui équivaudrait à une violation de la charte même de l’UNESCO. Elle l’avait déjà fait avec la Palestine et s’apprêtait à le refaire avec le Kosovo et on est en droit de se demander à quel jeu joue réellement le Conseil Exécutif de l’UNESCO. Le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, ne s’y trompa pas et dénonça la «politisation de l’UNESCO» et critiqua le vote qui représentait une « violation grossière de la résolution 1244 du Conseil de sécurité de l’ONU”.
Ce résultat inespéré en faveur de Belgrade tombe à point pour la Serbie qui ne cesse, depuis 1999 et les bombardements de l’OTAN, de rappeler qu’elle ne reconnaîtra jamais l’indépendance de sa province méridionale. Elle s’était embarquée dans une campagne diplomatique depuis l’été dernier contre l’adhésion du Kosovo. Le président serbe, Tomislav Nikolić, avait exhorté les membres de l’ONU à ne pas reconnaître le Kosovo et à œuvrer pour préserver le patrimoine serbe du Kosovo. Dans son discours à l’assemblée générale de l’ONU le 30 septembre il avait déclaré que l’acceptation du Kosovo dans l’UNESCO créerait un « précédent dangereux » et pourrait « justifier la violence pour des raisons nationales, culturelles ou religieuses contre tout peuple sur terre ». Il rappela également que la défense de l’héritage serbe au Kosovo et en Métochie est également une défense du patrimoine européen et mondial et, qu’en tant que membre à part entière de l’UNESCO, il est du ressort de la Serbie de défendre son propre patrimoine. Accusé de laxisme en Serbie, la campagne diplomatique de Nikolić était très brouillonne et a mis beaucoup de temps avant de décoller, ce que certains analystes serbes assimilèrent à une défaite anticipée. Dans les dernières semaines avant le vote en revanche le gouvernement descendit de manière plus virulente dans l’arène et de
nombreuses personnalités serbes à travers le monde appelèrent à signer une pétition en ligne qui connut un véritable succès avec de nombreux relais médiatiques. On vit aussi un gouvernement serbe déterminé et profitant de chaque occasion pour rappeler l’importance du Kosovo aux yeux de la Serbie. Avec cette victoire Nikolić sort renforcé de cette épreuve et gagne des galons auprès des Serbes. Cela va lui donner un peu plus d’assurance dans les négociations que son gouvernement mène avec les autorités de Priština sous les auspices de l’Union européenne. Suite au scrutin, Nikolić put déclarer aisément aux Serbes : «Je félicite les citoyens de Serbie qui ont eu la confiance de défendre ce que nos ancêtres ont préservé durant des siècles. ». Si le soutien national lui est accordé pour quelques temps Nikolić doit en revanche s’activer à l’international car il ne manque plus que quelques pays pour faire basculer le vote en faveur du Kosovo lors d’autres échéances qui se présenteront. Des efforts conséquents doivent être menés sur le front diplomatique afin d’assurer le soutien de plus de pays en faveur du Kosovo serbe.
Il faut dire que le président serbe avait le couteau sous la gorge. Si le Kosovo avait été admis au sein de l’UNESCO cela aurait donné une stature internationale au Kosovo au sein d’une institution de l’ONU que le Kosovo n’a toujours pas. Il est important de rappeler en effet que la résolution 1244 du Conseil de Sécurité de l’ONU ne reconnaît absolument pas l’indépendance du Kosovo mais souligne, au contraire, que le Kosovo est bel et bien une province serbe. Si le Kosovo intègre l’UNESCO cela donnerait aux Albanais un droit de gestion sur les biens culturels serbes du Kosovo et de la Métochie. Quatre monuments du Kosovo et de la Métochie font déjà partie du patrimoine mondiale de l’humanité, tous sont serbes : le patriarcat de Peč (incendié par des Albanais en 1981), le Monastère de Visoki Dečani (attaqué quatre fois à la grenade depuis 1999 et récemment couvert de graffiti à la gloire de l’Etat islamique), Notre Dame de Ljeviška (attaqué et profané sous les yeux des soldats de l’OTAN impassibles pendant le pogrom de 2004) et le Monastère de Gračanica. Ces lieux de culte appartiennent à l’Eglise orthodoxe serbe. Ce sont des lieux de culte dynamiques vivants et non des musées. L’administration, l’organisation, la vie spirituelle, l’accueil des pèlerins et des visiteurs sont gérés par l’Eglise orthodoxe serbe depuis des siècles et l’ont été même pendant les occupations terribles des ottomans, fascistes et nazis. L’inquiétude est grande pour l’Eglise orthodoxe serbe de perdre purement et simplement le contrôle de ses propres biens et ça n’est pas le risque de l’intégration du Kosovo dans l’UNESCO, ou le projet de loi de certains politiciens éminents albanais du Kosovo qui permettrait de déclarer tout bien culturel « propriété de l’Etat du Kosovo », qui vont la rassurer. Il faut rappeler, comme l’a fait récemmentle premier ministre serbe Aleksandar Vučić, que depuis 1999, et l’arrivée de l’OTAN, 141 églises serbes ont été détruites. Cette politique de déserbisation n’est pas un mythe serbe mais un des buts principaux des ultranationalistes albanais et des puissances occidentales qui ont provoqué la guerre et qui souhaitent un Kosovo entièrement
albanais.
Cet objectif est motivé en effet par deux raisons bien différentes. Les Albanais, d’abord, veulent effacer toute trace serbe car cette présence pluriséculaire va à l’encontre de leur version d’un Kosovo exclusivement albanais et occupé tardivement par les Serbes. Depuis le Moyen-Age, et notamment depuis l’arrivée de la dynastie Nemanjić au tout début du XIIIe siècle, les Serbes du Kosovo ont considérablement construit, écrit et organisé le territoire qu’on appelle communément aujourd’hui le Kosovo. Ceci n’est pas le cas des Albanais qui réclament le territoire au nom d’une prétendue lignée illyrienne coupée depuis l’arrivée des Slaves. Cette assertion albanaise tient plus du mythe romantique nationaliste que de la réalité historique. Un defter (recensement) turc de 1455 au Kosovo identifie 13 000 foyers serbes contre seulement 46 albanais. Ce mythe d’Albanais héritiers directs des Illyriens se fracasse contre un écueil majeur : il n’y a quasiment pas de monuments albanais sur cette terre : ni églises (avant leur conversion), ni mosquées, ni forteresses… Supprimer les traces physiques de l’évidence de la domination serbe de la région est un objectif clair des nationalistes albanais qui veulent réécrire l’histoire du Kosovo et de la Métochie en supprimant toutes preuve historique attribuant le Kosovo aux Serbes. C’est pour cette raison que tant d’églises ont été détruites depuis 1999 et que de nombreux bâtiments que même les Ottomans n’avaient pas touchés demeurent la cible d’extrémistes albanais.
Mais les Albanais ne sont pas les seuls à vouloir voir la suppression des traces serbes. Les pays occidentaux, qui ont financé les terroristes albanais, ont besoin maintenant d’une région sure et sans conflits afin de venir y investir. Depuis les bombardements de l’OTAN 250 000 Serbes ont été chassés de la région ainsi que de nombreuses autres minorités comme les Roms ou les Goranis et ils ne peuvent pas revenir. Les institutions internationales en charge du retour des réfugiés sont impuissantes et les téméraires qui osent le retour se font très souvent tirer dessus ou tuer comme dans les villages de Ziga, Klina, Zac ou Talinovac. Comme en Bosnie ou en Macédoine, loin de vouloir défendre la mixité ethnique pourtant proclamée haut et fort, la stratégie de l’OTAN est de diviser les territoires en régions ethniquement purs, plus stables, faciles à contrôler et plus sûrs pour les investisseurs membres de la
coalition.
Le vote final de l’UNESCO est un résultat qui a le mérite d’être cohérent pour les Nations Unies et permet de rappeler que l’Organisation ne reconnaît absolument pas le Kosovo comme un Etat indépendant mais bel et bien comme une province serbe. Ce vote souligne aussi l’intelligence et la moralité de la majorité de ses membres qui ne peuvent accepter de donner les églises serbes à ceux qui ne cessent de les attaquer.
Ce vote confirme également la solidité et l’attrait du positionnement des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du sud) qui ont toujours soutenu la position serbe et autour desquels s’agrègent de plus en plus de pays qui ont à cœur le respect de la souveraineté nationale et la condamnation du « nation-building » américain. Ont voté, avec les BRICS contre le Kosovo, des pays chrétiens européens proches des Serbes comme l’Arménie ou Chypre mais aussi des pays indépendants comme le Venezuela, le Sri Lanka et le Liban et des pays musulmans comme l’Indonésie (plus grand pays musulman du monde) ou le Maroc. La quasi-totalité des pays d’Amérique du sud participant au vote ont également choisi de ne pas laisser rentrer le Kosovo à l’Unesco.
Derrière le vote pro-Kosovo, en revanche, on retrouve des Etats qui cultivent l’islamisme radical comme l’Afghanistan, l’Arabie Saoudite, le Qatar ou le Pakistan aux côtés de nombreux pays aux racines chrétiennes comme la France, l’Allemagne ou les pays baltes. Ce dernier bloc est le bloc atlantiste, celui des pays qui s’alignent sur la stratégie de Washington et qui ont financé, pour la plupart, le terrorisme albanais au Kosovo et qui entretiennent d’excellentes relations avec les ex-terroristes devenus politiciens de premier plan au Kosovo aujourd’hui. Ce bloc informel, dont le pilier est historiquement construit autour des pays de l’OTAN, puis les pays de l’Union européenne et les pays sunnites du golfe depuis la création du pétrodollar, n’est pas un bloc idéologique ou religieux mais un bloc qui s’est aligné géopolitiquement sur la stratégie américaine. Cet ensemble de pays, que tout sépare sur le fond, commence à se fissurer et on voit que des pays membres de l’Union européenne et de l’OTAN, comme la Grèce et la Pologne, se sont abstenus et que la Slovaquie et l’Espagne ont carrément voté contre l’adhésion du Kosovo. Si ces quatre pays avaient voté pour, le Kosovo aurait été reconnu membre de l’UNESCO. On remarque aussi assez étrangement que sept pays, qui ont pourtant reconnu l’indépendance du Kosovo, se sont abstenus ou n’ont pas pris part au vote comme le Japon ou la Corée du sud. Ces abstentions ou refus de vote ont clairement pénalisé le Kosovo et laissent espérer que certains commencent à se soucier de ce qui s’y passe réellement.
Il est aussi intéressant de souligner que de nombreux pays musulmans se sont abstenus ou ne se sont pas prononcés en faveur du Kosovo (pourtant majoritairement musulman) comme l’Egypte, la Tunisie ou l’Irak. Cela démontre que la fracture au sein des instances internationales n’est pas entre pays chrétiens et musulmans mais entre atlantistes et non-atlantistes. On voit également se développer un véritable mur dans le monde musulman entre les tenants d’un islam rigoriste et d’autres qui s’en détachent ou qui tentent de le faire. Il ne faut pas oublier également que la la Serbie entretient d’excellentes relations avec de nombreux pays musulmans ; héritage du mouvement des non-alignés dont faisait partie l’ex-Yougoslavie.
Le grand perdant de ce vote est, avant même les Albanais du Kosovo, la diplomatie américaine qui n’a pas réussi à rassembler une majorité des 2/3 des votants autour de son projet kosovar ce qui ne permet toujours pas à l’Etat qu’il a créé de justifier la légitimité internationale qu’il espère. Washington va exercer plus de pressions encore sur la Serbie qui refuse de lâcher le Kosovo. Cela sera d’autant plus facile pour les USA que tous les pays des Balkans qui ont participé au vote et qui entourent la Serbie ont voté… pour le Kosovo. Il faut s’attendre à quelques visites diplomatiques et coups potentiellement retors à l’encontre de Belgrade dans les prochains mois suite à ce revers américain inattendu. Du reste le lendemain du vote de l’UNESCO le Kosovo a annoncé qu’il suspendait la mise en œuvre avec la Serbie concernant un des éléments majeurs de leur accord concernant l’Association des municipalités serbes.
L’Union européenne, elle, continuera de mettre la pression sur la Serbie pour qu’elle abandonne le Kosovo et la crainte de Belgrade de voir la reconnaissance du Kosovo comme une condition obligatoire d’accès à l’Union européenne est une crainte réelle comme l’a exprimée encore récemment Marko Djuric, le Directeur du Bureau du gouvernement de Serbie pour le Kosovo et la Métochie.
La Russie, quant à elle, continue de protéger son allié serbe. Bien que cette dernière cède régulièrement aux sirènes de l’Union européenne il y a quand même quelques actes forts et qui permettent d’attester de la fidélité de Belgrade. La Serbie, malgré de très fortes injonctions de Bruxelles n’a pas voté de sanctions économiques à l’encontre de la Russie et tente de manier le chèvre et le chou entre le cœur qui penche à l’est et le portefeuille vers l’ouest. La Serbie, par exemple, dans la même semaine annonce qu’elle va participer à des exercices militaires avec l’OTAN tout en signant un accord historique d’achats de matériel militaire à la Russie, matériel souvent incompatible avec les normes OTAN[2]. Malgré cela la Russie et ses efforts diplomatiques ont convaincu de nombreux Serbes que le véritable allié est bien Moscou.
Belgrade peut respirer quelque temps et doit profiter de cette victoire dans une grande instance internationale pour continuer de se rapprocher de la Russie sans pour autant abandonner ses liens avec l’ouest européen. En décembre prochain, l’ex-représentant de la Russie auprès de l’OTAN et actuel vice-président du gouvernement russe, Dimitri Rogozine, sera à Belgrade pour négocier avec la Serbie. Ce sera l’occasion de prendre la température et de voir, dans le climat géopolitique complexe du moment, si Belgrade va oser franchir un pas supplémentaire et se rapprocher encore plus de la Russie. Les Balkans restent un objectif géopolitique important pour les Russes qui sont actifs en ce moment non seulement à Belgrade mais également à Banja Luka en Republika Srpska, Podgorica au Monténégro et Skoplje en Macédoine pour empêcher ces Etats de tomber définitivement dans les mains de l’OTAN. Vu les succès que Poutine enchaîne sur l’échiquier international et le soutien sans failles qu’il apporte à défendre l’intégralité territoriale de la Serbie, Belgrade a tout intérêt à ne pas lui lâcher la main. Avec ses amis BRICS à l’UNESCO, c’est son meilleur atout pour garder le Kosovo et la Métochie. Le prochaine occasion pour le Kosovo d’être proposé à l’UNESCO est dans deux ans. Beaucoup d’événements vont encore se produire d’ici là.
Nikola Mirkovic
[1] On estime en plus des 7,2 millions de Serbes une diaspora entre 2 et 4 millions de Serbes.
[2] Il est à noter que plusieurs pays de l’OTAN, ex membres du pacte de Varsovie, usent encore du matériel militaire de fabrication soviétique car leur renouvellement est onéreux.
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