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Le marché européen de l’électricité et du gaz : un changement de paradigme fondamental.

Dans une série d’articles nous avons présenté le fonctionnement du marché européen de l’électricité. Nous allons voir maintenant les effets de ce marché sur les nations européennes.

Renouvelable vs nucléaire : le match a bien lieu

Projet Offshore à venir

La politique énergétique européenne tend à augmenter encore plus la part de l’éolien dans le mixte énergétique des états nations. Cette politique, sous couvert de lutte contre le réchauffement climatique, a pour but de provoquer une incertitude sur l’offre d’électricité, en augmentant constamment la part des énergies renouvelables qui sont par nature non pilotables et non prévisibles. De ce fait cela crée des possibilités de spéculation à la hausse ou à la baisse de marnière quotidienne sur la bourse de l’électricité EPEX SPOT. Cette énergie éolienne sera soit Offshore soit Onshore. Pour expliquer les plans de développement Offshore, l’ENTSOE a publié le rapport Offshore Network Development Plans ONDP ; European offshore network transmission infrastructure needs TYDP 2024, qui reprend les grandes lignes des développement prévus dans les années à venir. Sur les figures suivantes (fig 1,2,3,4) nous voyons les 4 grandes zones maritimes sur lesquelles des développements éoliens sont prévus : Northen Seas, Baltic Sea, Atlantic, South & West.

Fig1: NSOG (source ENTSOE)
Fig 2: BEMIP (source ENTSOE)
Fig 3: Atlantic Offshore (source ENTSOE)
Fig 4: South & West Offshore (source ENTSOE)

Ces 4 grandes zones définies possèdent toutes un plan de développement dont la méthodologie est expliquée dans le rapport suivant : ENTSOE Offshore development plans methodology. J’invite le lecteur à parcourir les 2 rapports mentionnés, afin qu’il comprenne l’ampleur des développements prévus, leurs tailles et leurs coûts. Sur la carte ci-dessous (fig 5), l’ENTSOE cible ce qu’elle appelle les Priorités Offshore Grid Corridors. Tous les bassins maritimes européens sont concernés.

Fig 5: Priority Offshore Grid Corridors (source ENTSOE)

Ce qui frappe à la lecture de ces rapports, c’est le côté inclusif de la politique énergétique européenne. Certains lecteurs peuvent penser que la France peut toujours avoir son mot à dire vis à vis des plans de développement voulus par l’UE. Comme nous l’avons vu, il y a en France, comme dans l’ensemble des pays européens, une instance régulatrice, nommée la CRE, qui va se charger de contrôler si l’état Français met bien en oeuvre les plans de développements voulus par l’UE.

L’état Français ne sera donc que l’exécutant d’une politique énergétique décidée ailleurs.

Nécessités techniques à développer

Intéressons-nous maintenant aux chiffres de ces 2 rapports. Dans la partie Main findings of the ONPD study, on trouve les 2 constats suivants :

  • The ONDP identified a route length in the range of 48,00054,000 km for offshore infrastructure installations
  • Massive capital expenditures (CAPEX) for offshore transmission infrastructure are necessary. The ONDP finds that, to optimally integrate the offshore RES capacities of up to 383 GW in the EU27 plus 15 GW in Norway and 97 GW in Great Britain by 2050, around 400 bn of investments are needed.

Le bilan des constats établis par l’ENTSOE sont résumés par le graphique suivant (fig 6). Il faudra donc développer entre 48 000km et 54 000 km de câbles AC ou DC. Et l’ensemble de la filière connexion (Noeud / station offshore / Convertisseur sur terre / Convertisseur en mer / Câble) coûtera aux environs de 400 Milliards d’euro d’investissements à l’horizon 2050.

Fig 7: Needed CAPEX for investments in offshore network infrastructure (2025-2050, source ENTSOE)

Le rapport met l’accent sur 2 challenges majeurs auxquels vont devoir faire face les investisseurs et industriels de ces projets:

  • Le premier vise à structurer toute une économie autour de ces technologies (Noeud / station offshore / Convertisseur sur terre / Convertisseur en mer / Câble) afin de pouvoir fournir en temps et en heure les matériaux demandés. On assiste donc au développement d’une industrie maritime XXL pour le seul bénéfice de l’intégration de l’énergie éolienne.
  • Le deuxième est qu’à l’heure actuelle, les technologies disponibles ne sont pas éprouvées pour le fonctionnement Offshore.

Il y a 2 grandes classes de projets :

  • Les projets de connexion hybride (fig 8) :
Fig 8: Offshore hybrid connexion project (source ENTSOE)
  • Les projets de connexion radiale (fig 9) :
Fig 9: Offshore radial connexion project (source ENTSOE)

Ces deux configurations de connexion dépendent des typologies de projets. Est-ce un projet porté par un état seul ? Est-ce un projet partagé entre plusieurs pays ? Est-ce un projet qui a vocation à faire de gas to power / power to gas ? Est-ce que ce projet est éloigné ou pas de la côte ? La spécificité technique ne sera pas expliquée ici, mais il est important de savoir que la topologie des projets influence énormément le choix de la technologie utilisée.

Comme indiqué précédemment, nous avons affaire au développement total d’une filière industrielle qui fait face à de nombreux challenges techniques. De ce fait, certaines technologies ne sont pas encore opérationnelles. C’est ainsi que la question de coupe-circuit à courant continu soulève certaines incertitudes (fig 10):

Fig 10: Offshore converter stations avec ou sans DC breaker (source ENTSOE)

Nous pouvons constater qu’en 2024, la technique concernant les coupe-circuits en courant continu, si elle est techniquement viable, n’est cependant pas commercialement envisageable. Nous n’avons pas d’idée de ce que peut représenter le coût d’une telle technologie. Mais le fait qu’il soit mentionné que « the DC circuit breaker are not commercially mature » soulève naturellement le coût réel de ces projets. Sachant que l’intégralité de la filière ENR est subventionnée par des fonds publics, il serait sage que les décideurs non élus de l’UE rendent des comptes concrets de l’utilisation des fonds publics.

Réalité visuelle des projets Offshore

Au-delà de ces détails techniques qui sont de première importance, il convient maintenant de regarder quel est l’impact de ces installations sur le rivage, les berges, les horizons de nos littoraux. Sur la photo suivante (fig 11), nous pouvons voir ce que représente une station de conversion AC/DC Offshore. Il s’agit ni plus ni moins d’un terrain de football de 10 étages:

Fig 11: Station de conversion AC/DC offshore (source ENTSOE)

De même prenons le temps de regarder ce que représente une station de conversion DC/AC sur la terre ferme (fig 12). Pour des raisons de coûts évidents, ces stations ne seront jamais bien loin des rivages:

Fig 12: station de conversion DC/AC Onshore (source ENTSOE)

Reste enfin la question essentielle de la présence des éoliennes sur la ligne d’horizon. On nous explique que les éoliennes, avec leurs formes élégantes, s’intègrent très bien dans le paysage. Je laisse le lecteur juge de l’élégante intégration des éoliennes dans le paysage au large de Guérande (fig 13) :

Fig 13: parc éolien au large de Guérande. (source Express)

J’invite le lecteur à creuser la question des projets Offshore, en étudiant particulièrement la méthodologie utilisée par l’ENTSOE. Il y trouvera les cartes, et les maillages voulus pour créer tout un réseau électrique offshore (fig 14) pour la seule zone mer du nord. Ce type de maillage est prévu sur l’ensemble des 4 zones mentionnées en début d’article.

Fig 14: maillage prévisionnel des futurs projets offshore à l’horizon 2024 et 2050 (source ENTSOE)

La question qui devrait être posée à l’ensemble des populations des pays concernés est la suivante :

Voulez-vous voir se multiplier le long des littoraux et rivages ces installations de conversion de puissance électrique ? »

Il ne s’agit pas d’une petite nuisance visuelle. Il s’agit tout bonnement de dénaturer durablement et irrémédiablement les rivages dont certains figurent parmi les plus beaux du monde, et représentent des havres de paix. Est-ce cela que nous voulons collectivement léguer aux générations futures : des maillages et des connexions de stations de conversion AC/DC sur l’ensemble des espaces maritimes européens ?

Analyse des chiffres clefs donnés par l’ENTSOE

Posons maintenant la question suivante : Quels sont les objectifs poursuivis par une telle stratégie ? Le rapport de l’ENTSOE nous explique qu’elle vise à intégrer à l’horizon 2050, 496GW de puissance éolienne offshore, qui pourraient produire plus de 1600 TWh d’électricité par an. A titre de comparaison, l’ensemble du parc nucléaire français représente une puissance installée de 61,4 GW, et produit suivant les années aux alentours de 360TWh par an, représentant 70% de la production électrique Française. En Europe, la production électrique en 2022 s’est élevée à 2641 TWh.

Si l’on considère 1 année entière, cela représente 365 jours à 24h par jour, soit 8760 heures. Si les éoliennes qui doivent être installées produisent 100% de l’énergie à partir de la puissance pour laquelle elles sont installées, elles devraient produire 496GW x 8760 h = 4 344 TWh. Or l’ENTSOE nous indique qu’elles ne produiront « que » 1600 TWh. Cela signifie que ces éoliennes ne produiront que 36% de l’énergie qu’elles devraient nominalement produire. C’est une prévision faite par l’ENTSOE. Le facteur de charge de ces éoliennes OffShore est donc estimé à 36% par l’ENTSOE.

Penchons-nous maintenant sur des chiffres réels des productions des années passée en France (fig 15 & 16):

Fig 15: Facteur de charge éolien terrestre en France (source RTE)

Les rectangles verts correspondent au % de facteur de charge des éoliennes en France. Nous remarquons que de 2014 à 2023, pour l’éolien terrestre (fig. 15), le facteur de charge oscille entre 21%< x < 28%. Pour 2024, le facteur de charge est sensiblement supérieur à la moyenne, cela est normal, car seuls les mois d’hivers (Janvier/ Février/ Mars) sont comptabilisés pour l’année en cours. Les mois d’hivers sont généralement propices à la génération éolienne. Pour l’éolien Offshore (fig. 16), nous n’avons que les enregistrements à partir de 2022 (date de mise en service du 1er parc éolien Offshore en France). Cependant, nous constatons que le facteur de charge offshore sur 2022 et 2023 oscille entre 21%< x < 22% . Pour 2024, la même remarque peut être faite vis à vis des mois particulièrement venteux, donc propices à la génération éolienne.

Fig 16: Facteur de charge éolien offshore en France (source RTE) 

On constate qu’il y a un écart énorme entre les déclarations tapageuses des promoteurs de l’éolien et la réalité observée. Certains articles de journaux ont repris à leur une : « le facteur de charge record de 48% en moyenne du parc éolien de St Nazaire ». Ce taux de charge record, est celui du mois de décembre 2022, soit un mois « venteux » Sur le graphique de RTE, nous voyons bien que le facteur de charge sur 2022 pour le parc de St Nazaire est de 21%, et qu’il y a eu un pic du facteur de charge instantané à 95% en 2022 et 98% en 2023. Cela signifie juste que lorsque le vent souffle de manière optimale sur la façade atlantique, le parc éolien de St Nazaire peut produire presque 100% de l’énergie pour laquelle il est dimensionné. Cependant sur l’année entière, on se rend compte que le facteur vent est capricieux et que le taux de charge tombe en moyenne à 21%.

Autre déclaration fracassante entendue : « l’éolien (terrestre ou offshore) ne fonctionne que 25% du temps. » Cela est faux. Les éoliennes fonctionnent quasiment 100% du temps, car elles sont connectées en permanence au réseau. En revanche, rien n’indique que lorsqu’elles fonctionnent les éoliennes tournent à leur puissance nominale fournissant 100% de l’énergie dont elles sont capables. Il faut bien distinguer temps de fonctionnement et énergie produite. Les chiffres de RTE ne mentent pas, que ce soit terrestre ou offshore, nous avons un facteur de charge moyen de 25% pour l’éolien en général.

Je présente ici un exemple. Imaginons que le vent souffle en France de manière optimale 25% du temps, soit de janvier à mars. Alors, les éoliennes de France produiraient durant ces 3 mois, 100% de l’énergie dont elles sont capables. Puis imaginons de nouveau que par un coup du sort, le vent venait à disparaitre de France d’avril à décembre, alors durant ces 9 mois, les éoliennes ne produiraient rien. Si ce scénario improbable venait à se réaliser, alors le facteur de charge de l’éolien en France serait également de 25%.

Fig 17: Production Eolienne (Offshore+ Terrestre) en Europe 2018. (Source Wind Europe)

A l’heure actuelle, nous n’avons pas de vrai retour concernant la production effective des derniers parcs éoliens Offshore mis en service dernièrement. Peut-être que leur facteur de charge pourrait être en moyenne proche de 40% ou plus. Il faudra donc le temps, les enregistrements et les statistiques pour avoir un vrai retour quant à l’efficacité des nouveaux systèmes. Mais gardons en tête que l’ENTSOE ne le prévoit pas supérieur à 36%. Regardons tout de même le graphique suivant (fig 17) de l’association Wind Europe qui nous montre qu’en 2018, au niveau européen, un pic de production éolien de 92GW, pour une capacité installée de 178GW, a été atteint le 8 décembre 2018. Cela nous fait donc un facteur de charge maximal à 51% sur une seule journée de l’année 2018. Le reste du temps ce facteur est bien plus bas. De plus sur ce graphique de Wind Europe, la capacité Offshore européenne est prise en compte. Malgré cela, nous constatons que le facteur de charge de l’éolien en Europe n’est pas mirobolant et est inférieur au 36% présentés par l’ENTSOE. Il est peu probable que les nouvelles installations éoliennes offshore se comportent de manière différente que celles déjà installées, car ce qui fait tourner les éoliennes ça reste le vent, et nous l’avons vu, le vent souffle quand il le souhaite, mais toujours aux alentours de 25% sur année que ce soit terrestre ou Offshore.

A titre de comparaison, le nucléaire Français a une capacité installée de 61,4GW. Cette capacité devrait produire sur 1 année, 61,4 GW x 8760h = 537,8TWh. Or RTE nous indique que le parc nucléaire français à produit 360TWh. Cela nous donne un facteur de charge de 66%.

La grande question qui devrait être posée aux décideurs non élus de l’UE, pourquoi la France doit-elle accepter un changement qui pousse au transfert de sa souveraineté énergétique d’un système au facteur de charge à 66% vers un système au facteur de charge à 25% ?

Le lecteur doit bien comprendre ce que signifie ce facteur de charge. Nous sommes en train de subir collectivement une industrialisation massive dans une direction forcée, pour un système productif qui ne délivre que 25% de l’énergie pour lequel il est dimensionné. Cela pourrait s’apparenter à avoir un système qui fonctionne à 100% de janvier à Mars et qui est mis au repos d’Avril à décembre. Pourquoi devrions-nous accepter que la production d’énergie qui alimente nos outils productifs soit confiée à un système qui n’a un facteur de charge que de 25% ?

Perspective d’occupation de l’espace

Nous avons présenté les 4 grandes zones maritimes sur lesquels l’UE prévoit de développer les projets éoliens Offshore. Nous avons présenté succinctement les technologies de connexion des éoliennes et de la conversion de l’électricité. Ces installations sont massives, titanesques par leur ampleur, et leur emprise au sol et dans l’espace.

Maintenant faisons un petit calcul, pour nous rendre compte ce que représente réellement le plan de l’UE. L’ENTSOE nous indique qu’il faut développer 496 GW d’éolien Offshore. Prenons une puissance nominale moyenne de 10MW par éolienne. En 2024, des prototypes de 15MW sont déjà utilisés. 496GW = 496 000MW. Donc pour faire 496 000MW à partir d’éolienne de 10MW, il faudrait installer 49 600 éoliennes. Si l’on arrondit la chose à 50 000 éoliennes, cela correspond donc à un rectangle de 500 x 100 éoliennes.

Il faut savoir que pour produire dans les meilleures conditions, il faut que les éoliennes soient espacées de manière précise. En 2005, lorsque je faisais mon étude sur le réseau danois, les éoliennes du parc offshore de Horns Rev étaient espacées de 500m les unes des autres. Avec l’augmentation des puissances, ces distances ont augmenté, et sont passées à 900m puis à 1000m. Le but de cet espacement est de limiter l’effet de sillage.

Imaginons maintenant un rectangle de 500 éoliennes par 100 éoliennes, séparées de 1km chacune. Cela correspond à une surface de 499km par 99 km, soit 49 401 km2. En comparaison, la superficie de la Belgique est de 30 688km2, celle des Pays Bas est de 41 850km2, et celle de la Bretagne est de 27 208km2. Or, il ne s’agit ici que du parc éolien. Ne sont pas prises en compte les stations de conversion offshore et terrestre. Voulons nous arriver à cette situation ? L’encombrement de ces projets sera colossal. Je partage ici (fig 18) avec le lecteur les projets recensés par RTE.

Fig: 18 Projet Eolien Offshore français (source RTE)

Les côtes Françaises ne seront pas une exception. Tous les pays européens sont « menacés » de la chose. Y aura-t-il des parcs éoliens au large de Belle île? Il était impossible d’imaginer cela par le passé. Maintenant c’est une réalité. Devons-nous imaginer la Corse, l’Italie, La Grèce, la Croatie et tous les beaux sites du Nord ainsi colonisés par des installations éoliennes?

Densité énergétique, une évolution à rebours de l’histoire

Nous avons présenté la notion d’encombrement de l’espace pris par les projets éoliens, car ils représentent une composante essentielle du problème lié à cette technologie. Pour bien cerner les enjeux liés à l’encombrement spatial d’une technologie par rapport à une autre, l’article scientifique publié dans Nature donnera au lecteur les tenants et aboutissants de cette problématique.

Néanmoins, nous allons maintenant présenter 2 tableaux, pour fixer certains ordres d’idées. La lecture de cet article scientifique publié dans le volume 123 de Energy Policy de 2018 apporte des précisions utiles.

Dans un premier temps, nous allons présenter la densité énergétique massique. Cette densité s’exprime en unité d’énergie par kilogramme. Cette notion amène à réfléchir sur la quantité d’énergie contenu dans 1kg de matière. Aussi, dans l’histoire de l’humanité, les choix énergétiques se sont toujours orientés vers l’utilisation d’un combustible dont la densité énergétique est la plus dense. Aussi, un des grands enjeux des recherches d’ingénierie, a été le développement de « moteurs » capables de valoriser le potentiel énergétique caché dans chaque ressource. C’est ainsi que l’humanité a développé le moulin à vent et le moulin à eau, puis la machine à vapeur afin d’optimiser le potentiel du charbon, puis le moteur à explosion afin d’optimiser le potentiel des produits pétroliers, puis les turbines à gaz, les turbines à vapeurs, et enfin les réacteurs nucléaires basés sur la fission nucléaire. Actuellement la recherche scientifique tente de maitriser un autre aspect de l’énergie nucléaire : la fusion. Sur le tableau suivant, nous pouvons constater dans l’ordre de grandeur des densités énergétiques des différentes sources d’énergie. Très clairement dans 1 kg d’Uranium 235 se cache nettement plus d’énergie que dans toute autre ressource carbonée. Il est intéressant de constater la densité énergétique ridicule des batteries toutes technologies confondues.

Type de ressource énergétique (combustible)Densité énergétique (MJ/Kg)
Bois16
Charbon24
Ethanol26,8
Biodiesel38
Pétrole Brut44
Diesel45
Essence46
Gaz naturel55
Uranium-2353 900 000
Batterie lead acid0,144
Batterie NICd0,225
Batterie NIMH0,324
Batterie Li-Ion: cobalt0,612
Batterie Li-ion: Manganese0,423
Batterie Li-ion: Phosphate0,378

Maintenant intéressons-nous à une autre notion, celle de la densité énergétique surfacique, on parle ici de Watt par m². Cette notion traduit l’idée de densité énergétique en rapport à la surface au sol nécessaire pour développer le système qui va convertir l’énergie de la source de puissance.

Empreinte au solkm2 nécessaires pour produire 1 TWh par anW/m²
Biomasse5000,23
Solaire thermodynamique157,61
Solaire photovoltaïque1011,4
Hydroélectricité (grands barrages)1011,4
Géothermie2,545,6
Éolien (« empreinte »)1,0114,1
Charbon(mine à ciel ouvert)5,0876,9
Charbon (mine souterraine)0,2570,4
Gaz naturel0,2570,4
Nucléaire0,11140,8

Ici nous voyons bien encore une fois que le nucléaire possède le ratio puissance par m² le plus intéressant entre toutes les technologies actuellement disponibles à l’exploitation commerciale.

Osons maintenant une réflexion. Le plan de l’EU en matière d’énergie est de développer l’éolien, et le solaire, en vendant notamment deux idées : les ENR sont non carbonées donc on va ainsi combattre le réchauffement climatique en utilisant des technologies qui « économisent » le CO2. L’énergie provenant des ENR va être stockée dans des batteries lorsque la production ENR sera supérieure à la demande, puis restituée au réseau électrique lorsque la production ENR sera inférieure à la demande.

Les « ingénieurs » de la transition énergétique ont donc développé un système énergétique, sur lequel repose quasiment toute l’activité économique d’un pays, basé sur le solaire et l’éolien qui ont une des densités énergétiques surfaciques les plus faibles disponibles parmi l’ensemble des énergies disponibles, et ils vont soutenir ce système avec des batteries dont la densité énergétique massique est ridicule en comparaison des autres systèmes existants. Il semblerait que les théoriciens de la transition énergétique aient choisi les technologies disponibles sur le marché les plus à rebours du sens historique de l’évolution de l’ingénierie pour faire fonctionner leur plan.

On nous parle de crise, on nous parle de faillite des sociétés occidentales. A un moment donné il faut tout de même remettre l’église au milieu du village. Si le système européen est en crise, c’est très certainement parce que la conception qui en a été faite est mauvaise : à l’image du système énergétique.

Pourquoi devrions accepter collectivement en tant que Français de voir notre système énergétique, qui était le plus performant au monde, se transformer en utilisant des technologies qui vont à rebours du sens de l’histoire des civilisations ? Nous devrions au contraire faire le choix d’aller vers la densité énergétique maximale.

Transition énergétique et CO2

Tout le narratif de la transition énergétique est basé sur le fait qu’il faille économiser le CO2, que la planète se meurt à cause du CO2 et que le CO2 est la cause du réchauffement climatique. L’intégralité de la justification de la nécessité de la transition énergétique opérée en Europe se base sur ce postulat : le CO2 est la cause de tous nos malheurs. Il en découle que la transition énergétique était une nécessité. Toute justification à la transition énergétique provient à chaque fois du GIEC, d’un groupe de travail du GIEC, d’experts du GIEC… Bref, le GIEC est le référent mondial pour théoriser, dogmatiser le changement climatique, et donc dogmatiser la transition énergétique.

Je veux apporter ici aux lecteurs des notions fondamentales pour permettre à la compréhension des changements climatiques. Je ne parle pas ici DU changement climatique, mais biens DES changements climatiques.

Je vais partager ici un article écrit par Roland Van den Broek, Ingénieur civil Henri Masson, Professeur (émérite) à l’Université Antwerpen. Le lecteur peut réellement creuser cet article afin d’exercer son esprit critique. Cependant l’essence de l’article peut être traduit de la manière suivante :

Le GIEC utilise un modèle statique du climat qui peut se résumer comme suit :

  • Le climat se serait stabilisé avant l’époque pré-industrielle.
  • Le rayonnement solaire n’a quasiment pas changé depuis lors.
  • La couverture nuageuse reste constante.
  • L’augmentation du taux de CO2 atmosphérique est exclusivement d’origine anthropique et découle uniquement de l’usage de combustibles fossiles.
  • Cette contribution anthropique aux émissions de CO2 est discernable des contributions naturelles, en utilisant la signature isotopique comme marqueur.
  • Cette augmentation du CO2 est la seule cause de l’augmentation de la température par le biais d’un « effet de serre atmosphérique » radiatif.
  • Les contributions naturelles (nuages, aérosols, etc.) sont considérées comme des forcings”, que l’on peut associer mathématiquement à des rétroactions positives ou négatives, qui respectivement amplifient ou amortissent l’effet de serre atmosphérique”.
  • Dans ses modèles dits de circulation globale, le système climatique est localement à l’équilibre et les transferts de matière et chaleur entre cellules locales sont définis par les équations de Navier-Stokes.

Il est évident que le modèle statique utilisé par le GIEC est un modèle non évolutif qui ne représente en rien un cycle vivant tel qu’il est présent sur terre. Il faut comprendre que la source d’énergie n°1 sur terre, c’est le soleil. Le soleil est un astre qui évolue, qui a ses propres aléas qui ne sont pas parfaitement maitrisés par les scientifiques. Mais une chose est sûre c’est que le rayonnement solaire a évolué, que la couverture nuageuse est en constante évolution, et que l’augmentation du taux de CO2 atmosphérique n’est pas exclusivement anthropique.

Tout le travail de Van Den Broer et Masson est de montrer que c’est le soleil qui règle le climat sur Terre. La concentration en CO2 atmosphérique est un effet de la température et non pas la cause.

Les études des carottes glaciaires ont montré que l’évolution du taux de CO2 atmosphérique est constatée 7 à 9 mois après l’évolution de la température sur terre. Je partage avec le lecteur les conclusions de l’article de Mrs Vand de Broer et Masson :

Un modèle simple permet dexpliquer les températures observées depuis 1850 jusqu’à maintenant sur la seule base du rayonnement solaire, avec un éventuel terme harmonique complémentaire, sans devoir recourir à un hypothétique effet de serre radiatif du CO2.

Il a suffi de trente années de manipulations politiques pour pousser les sciences climatiques dans la mauvaise direction et les amener dans une situation digne du Moyen-Age. En dépit dhypothèses qui heurtent le bon sens, le GIEC a réussi à ranger de son côté les médias, une grande partie du monde politique et de trop nombreuses Académies des Sciences, en faisant simplement valoir largument dun prétendu consensus, ce qui est contraire à toute démarche scientifique.

Dans un futur pas très lointain, le Soleil va vraisemblablement montrer quil est le principal maître à bord en matière de climat. Aucun modèle mathématique ne sera nécessaire pour le comprendre. Le naufrage de nos démocraties, manipulées par un agenda politique pseudo-scientifique, est en cours. Il est préférable de ne pas attendre pour prendre conscience que nos sociétés sont en train de déraper et de sinterroger dès aujourdhui sur les causes de ce dysfonctionnement.

Limpact sur le PIB, résultant de la fermeture ou délocalisation dindustries dites polluantes car générant des quantités importantes de CO2, serait énorme pour ne pas dire suicidaire. Il en va de même sur le plan social, vu le nombre de personnes qui perdraient leur emploi. Sans parler des finances publiques, déjà exsangues dans de nombreux pays, et qui seraient sollicitées au-delà du supportable, à coups de subsides, allocations, avantages fiscaux et autres mécanismes de marché.

Tenter de compenser ces dépenses par des taxes carbone se répercuterait en fin de compte sur le coût de la vie, induisant une inflation galopante et une précarité énergétique accrue.

L’objectif du GIEC est de limiter l’exploitation des ressources terrestres et d’imposer un agenda politique non démocratiquement choisi sous le prétexte d’une soi-disant urgence climatique qui dépasse les souverainetés nationales.

La figure (fig. 19) suivante permet de se rendre compte de ce que représente le CO2 dans l’atmosphère de la terre : seulement 0,04% de l’ensemble des gaz qui la composent. Le CO2 généré par l’homme représente 3,225% du CO2 total, soit 0,0013% de l’ensemble des gaz atmosphériques.

Fig 19: Quantité de CO2 dans l’atmosphère terrestre

Le consensus et la taxe carbone

Il est une chose d’évidence, c’est le fait que nous ne vivons plus dans un monde scientifique. L’argument scientifique est constamment invoqué afin d’imposer des opinions qui ne sont justement pas scientifiquement prouvées. La science sert l’obscurantisme qui bafoue la science. En 1896, Georges Darien a écrit le livre « le voleur » qui regorge de réflexions intéressantes sur la société du 19ème siècle et éclaire de mille feux les dérives du 21ème siècle, dans lequel on trouve ce paragraphe :

Certes, l’esclavage est général; et le joug est plus lourd à porter, peut-être, pour les dirigeants que pour les dirigés. Il est vrai qu’ils ont l’espoir, sans doute, d’arriver à accaparer la terre, à monopoliser toutes les valeurs, à asservir scientifiquement le reste du monde et à le parquer dans les pâturages désolés la charité philanthropique. Je suis convaincu que pas une voix ne s’élèverait pour protester s’ils parvenaient à établir un pareil régime »

Dès 1896, des écrivains, des penseurs, tentaient déjà de nous alerter sur la dérive du scientifisme, cette nouvelle doctrine qui permet de tout légitimer sur le simple prétexte de la « loi scientifique ».

Pour le climat et la transition énergétique, nous sommes en plein dans la doctrine du scientifisme. Initialement, la doctrine scientifique avait pour protocole l’observation puis l’expérience. C’est via l’observation et l’expérience que Copernic et Galilée ont établi des théories scientifiques valables qui allaient à l’encontre du dogme imposé par la religion. De nos jours, le protocole scientifique a été remplacé par le dogme scientifisme dont le protocole qui sert à étayer la validité d’une thèse est le consensus. Autrement dit : l’absence de preuve. Plus il y a de personnes pour croire, et relayer une opinion, plus le consensus se fera, et plus cette opinion sera déclarée valable et valide, et cela sans preuve apparente.

Nous sommes en train de nager en plein obscurantisme. Nous nous retrouvons dans la situation où, plus il y a de croyants, plus la doctrine est vraie. Si l’humanité avait dû son progrès à la croyance, nous serions toujours à discuter d’un système géocentrique et d’une terre plate.

Le scientifisme basé par consensus a permis notamment la dérive de la gestion de la crise covid (cloisonnement des populations, vaccination de masse), la gestion de la guerre en Ukraine provoquée par les USA, les gestions des crises économiques par les experts du Forum Economique Mondial… les exemples sont nombreux pour expliquer les gestions de crise de manière certes arbitraires, mais consensuelles. Le consensus est fait, réalisé, imposé aux populations par des médias qui relaient un vison tronquée du monde. Par exemple on notera que Google a décidé de démonétiser tous les sites Web climato-sceptiques ou bien climato-réalistes.

Pour briser ce cercle vicieux, il est fondamental que le citoyen fasse ses propres recherches et que des médias alternatifs puissent publier du contenu qui présente une autre vision du monde que celle imposée par « les élites ».

Un courant de pensée a vu le jour sur les 2 dernière décennies, il s’agit de la taxe carbone. Dernière ce concept se cache de nombreuses notions. La première de ces notions, est de taxer les productions d’électricité qui émettent du CO2. C’est ainsi que dans la logique du merit order, notion expliquée longuement dans les articles précédents, nous pouvons constater que les productions électriques à base de gaz, charbon et pétrole sont compensées d’une taxe liée à leur émission de CO2.

Un autre aspect se cache derrière la taxe carbone. Il s’agit de l’idée qu’il faille créer « un club carbone » dont les productions de biens seraient taxées à hauteur des émissions CO2 qu’il a fallu émettre pour les produire. Sur la carte suivante (fig 20), nous pouvons voir quels sont les plus grands consommateurs de charbon au monde.

Dans le viseur de ce club carbone se trouvent : la Chine, l’Inde, la Russie, les USA le Japon, l’Allemagne…

Fig 20: les plus grands consommateurs de charbon dans le monde. (Source Connaissances des énergies)

Certaines personnes souhaitent que la France taxe les productions industrielles venant d’Inde, de Chine, des USA, du Japon et de la Russie, afin de leur faire payer la pollution CO2 qu’ils émettent. Mais il ne vous aura pas échappé que nous vivons dans un monde globalisé et que la France a perdu les 2/3 de ses industries sur les 50 dernières années. Nous dépendons largement des productions indienne, chinoise, allemande… pour répondre à nos besoins.

L’UE a réussi le tour de force de rendre le marché de l’électricité complètement dépendant des subventions pour les énergies renouvelables, du tarif de rachat biaisé pour le nucléaire de EDF, de la taxe CO2 pour les émissions des énergies fossiles. Ce marché de l’électricité, dit libéralisé, est bien plus proche d’un marché contrôlé de type soviétoïde que d’un marché libéral.

Or, des think-tanks réfléchissent à taxer les productions industrielles des pays membre de l’OCDE sur la base de leur pollution au CO2. Soyons sérieux. La France ne peut pas gérer les problèmes du monde comme elle le fait pour ses problèmes intérieurs, à coups de taxes. Cette vision de l’économie qui tend à taxer le producteur, le travailleur (et in-fine le consommateur) ne va provoquer qu’une seule chose : l’augmentation du coût de la vie en France. Il se pourrait même que les pays dont nous dépendons pour assurer la production que nous ne faisons plus, refusent de fournir à la France ce dont elle a besoin, s’ils voient que leurs productions sont ouvertement taxées. Je recommande la lecture du rapport de l’institut More sur la cancel economy qui montre comment la transition énergétique va conduire à un appauvrissement généralisé de notre société.

Conclusion

L’UE impose aux pays européens une vision du monde énergétique basée sur le consensus suivant : « Il faut décarboner nos productions électriques et nos moyens de transports, sinon la planète terre va mourir. »

Pour se faire, l’UE impose donc au niveau du secteur électrique d’augmenter toujours plus la part des énergies renouvelables. En parallèle, l’UE pousse à la diminution du nombre de centrales nucléaires. Nous assistons donc en France à un tour de passe-passe visant à remplacer une source d’électricité non carbonée (le nucléaire) par une autre source d’électricité non carbonée (éolien/ solaire), dont l’intermittence est compensée par des énergies carbonées (gaz et charbon). A cette seule différence que le facteur de charge du nucléaire Français et proche de 70% tandis que le facteur de charge des éoliennes est de 25%. La densité énergétique surfacique du nucléaire est 1000 fois supérieur à la densité énergétique surfacique de l’éolien. Le nucléaire est pilotable et modulable, l’éolien ne l’est pas.

Cette remarque peut être faite également au niveau du transport. On pousse les citoyens européens vers les voitures électriques. Cependant la densité énergétique de l’essence/gasoil est 230 fois supérieure à ce que peut proposer une batterie électrique.

Nous avons expliqué dans un article précédent que le coût de l’électricité est en constante hausse en France depuis 2008 et qu’avec le marché européen de l’électricité il ne pourra jamais être pour les Français plus avantageux que ce que proposait EDF par le passé. De même, nous avons vu que nos voisins européens, ayant un parc de production électrique basé sur le gaz et le charbon plus cher que le nucléaire français, ne pourront jamais être plus performants que le parc de production français.

Il est donc intéressant de voir des dirigeants non élus nous expliquer que la voiture électrique sera plus avantageuse que la voiture thermique, sachant que l’électricité française ne va faire qu’augmenter avec le temps. Il existe un autre moyen de rendre la voiture thermique moins rentable que la voiture électrique : c’est de taxer encore plus l’essence, les frais divers, les mises en circulation des voitures thermiques.

Sur base de tous ces constats et de l’expérience douloureuse de 15 années de marché de l’électricité, « nos élites » nous disent qu’il faut plus d’éolien, plus de solaire et plus de voiture électrique. Nous sommes vraiment dans un monde dogmatique, où le consensus a pris le pas sur la vérité.

Les éoliennes, le solaire et les voitures électriques nécessitent une quantité importante de matériaux rares. Comme ces systèmes sont à très faible densité énergétique, il est logique qu’il faille plus de matériaux pour que ces systèmes assurent les charges de travail supportées par le nucléaire et les voitures thermiques qu’elles tendent à remplacer. Et malgré cela, bien qu’il nous faille consommer encore plus de denrées pour assurer cette transition énergétique, certaines personnes veulent créer un club carbone pour taxer les productions des pays émetteurs de CO2 !!!

Une position logique, d’un dirigeant ayant compris ce qu’est l’énergie et la souveraineté énergétique voudrait que nous sortions immédiatement du marché européen de l’énergie, donc de l’Union européenne, afin de reprendre le contrôle de notre filière énergétique.

Une fois sortie de l’UE, le dirigeant et son ministre de l’Énergie devraient nationaliser immédiatement EDF et GDF et reprendre une participation majoritaire dans Total avec une golden chair. L’idée est de faire en France ce que l’on a fait par le passé et ne pas chercher à aller taxer, imposer aux autres nations du monde une vision contradictoire avec leurs intérêts fondamentaux. Il faut que la France fasse la France, et que la France laisse les autres pays gérer leurs ressources comme ils l’entendent.

Imaginons un scénario où la France redevienne la France, et sorte de l’Union Européenne. EDF redeviendrait EDF avec 80% de nucléaire, 15% d’hydroélectricité et 5% de fossile. Si les voisins Européens continuent leur marche vers le tout ENR, la France sera ravie d’exporter son électricité pour son meilleur profit à ses voisins. En parallèle de cela, la France et EDF développeraient un programme nucléaire basé sur les réacteurs à sels fondus, et les réacteurs de petites tailles. Ayant une électricité bon marché, il deviendrait intéressant de développer le chauffage électrique dans les ménages, et pour le citoyen voulant se déplacer en voiture électrique, il pourrait le faire car l’électricité nationale serait revenue à un prix stable et attractif. Je laisse le lecteur faire ses propres recherches…

Dans le prochain article, nous développerons ce qu’implique la Flexibilité électrique.

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François NUC

8 thoughts on “Le marché européen de l’électricité et du gaz : un changement de paradigme fondamental.

  • Merci François Nuc! Etant de la génération des “centrales nucléaires”, suite à la crise pétrolière géopolitique(, notre appréhension venait surtout des accidents possibles et redoutés , de la problématique des déchets ainsi que de pouvoir sécuriser notre approvisionnement en combustible. Avec le recul, cela semble s’être un peu estompé mais cela demeure toujours à considérer.Les progrès scientifiques présents et futurs et l’expérience accumulée sont là pour espérer reprendre la filière nucléaire avec plus de confiance et de succès.Par ailleurs, la machine éolienne me pose pas mal d’interrogations basiques quand à son cout de production et d’installation, de la gestion de son entretien et de sa durabilité,sur l’environnement etc… Quant à l’estimation de son rendement et de la production d’énergie Cela me rappelle un peu les prévisions mirobolantes de trafic figurant dans la documentation initiale d’Eurotunnel .Cela entraina pas mal de désillusions pour les premiers investisseurs “pères de famille” sollicités dont je fus malheureusement une des victimes..

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    • Bonjour Alain,
      Je vous remercie de votre commentaire, et de votre lecture assidue, sur un sujet certes assez rébarbatif à expliquer. L’important de toute cette démarche de “vulgarisation” sur le marché de l’énergie, est d’amener le lecteur qui est aussi un électeur à réfléchir au delà du dogme, du slogan que l’on nous impose par “consensus scientifique” depuis 30 ans. Il n’y a pas d’énergie miracle. Mais ce à quoi nous assistons actuellement est le vol de la souveraineté énergétique de la nation France au profit de groupes privés spécialisés dans les énergies fossiles, le renouvelable, les banques d’énergies et autres fonds d’investissements.

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      • Bonjour François Nuc! je reviens vers votre expertise, je viens d’auditionner un récent débat très intéressant sur le réchauffement climatique et son origine, avec Christian Gérondeau . Il conteste la responsabilité de l’activité humaine dans le phénomène, ce que j’admets très volontiers , et également , sur l’absurdité d’espérer pouvoir contenir l’utilisation des énergies fossiles dans un avenir proche (Chine, Inde,etc.). Par contre je suis très perplexe et surpris par son affirmation, qu’en réalité , nous aurions trop d’électricité pour notre consommation nationale .Ainsi il serait donc inutile de construire de nouvelles centrales nucléaires, d’autant que l’entretien de celles existantes pourraient être prolongée avec la maintenance nécessaire, comme cela se fait aux US à 80 ans parait-il ? Peut être auriez vous la possibilité de nous faire un article sur le sujet : nos besoins réels en électricité ?, compte tenu justement du réchauffement climatique (climatisation ?…), du problème de la voiture électrique , de la consommation des centres de datas, de la robotisation, de l’IA etc.
        Merci d’avance!

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        • Bonjour Alain,

          Votre commentaire est dense 🙂 .
          Je ne connais pas Mr Christian Gérondeau, et je ne doute pas que le débat sur le réchauffement climatique a du être intéressant.
          Je ne peux répondre sur son affirmation comme quoi nous aurions trop d’électricité. La problématique avec l’électricité est qu’il en faille ni trop, ni trop peu, car Production = Consommation.
          Donc il est vrai que d’une manière majoritaire la France (EDF) exporte beaucoup d’électricité. Et la France est exportatrice net d’électricité. Cependant, il arrive régulièrement que pour passer une pointe de consommation, RTE importe de l’électricité de l’étranger car moins couteuse que de démarrer des centrales au gaz en France par exemple.

          La consommation nationale Française, et des pays “occidentaux” a fortement variée sur les 20 dernières années. Le fait de délocaliser les productions industrielles a fait “chuter” la consommation industrielle d’électricité. Cependant, nos sociétés se sont développées sur les services qui sont tous dépendants de l’informatique, des serveurs, des bases de données etc etc etc.
          L’UE pousse à l’avènement de la voiture électrique et à l’arrêt du nucléaire (même si elle ne l’avoue pas).
          Donc il est complexe de répondre à la question sur nos besoins en électricité car ils ont changé, et surtout, la France n’est plus souveraine en matière d’énergie ( et de nombreux autres sujets) car sa politique énergétique est décidée à Bruxelles.
          Une chose est sûre, avoir le potentiel de faire durer les centrales nucléaires que nous possédons est une bonne chose.
          Là où je serai critique de la position de Mr Gérondeau (que je ne connais pas) et que j’analyse d’après vos dires, serait qu’il serait vain de continuer le développement de nouvelles centrales nucléaires.

          Je ne suis pas d’accord avec ces réflexions qui vont dans le sens de l’arrêt de la recherche, l’arrêt de l’évolution vers des moyens de production plus denses énergétiquement et de tailles plus petites. Il y a des pans entiers de la science qui nous sont inconnus, et certains de ceux qui nous sont connus ont des applications commerciales évidentes (réacteur thorium à sel fondu par exemple).
          Je garde vos remarques en tête, et je vais continuer à faire mes articles pour vulgariser l’énergie. J’essaierai d’apporter des éléments de réflexions à vos questions dans les articles à venir.
          bien à vous

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          • Merci encore François Nuc ! pour avoir pris le soin de me répondre aussi rapidement, je vous transmets simplement les coordonnées de l’ interview de Mr Gérondeau : https://youtu.be/t9oYZ9FcyC0. Si vous souhaitez en prendre connaissance dans le but de nourrir votre réflexion et votre critique. très cordialement à vous.

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  • merci pour cet article courageux, qui alimente notre réflexion, et pour le lien vers l’institut Thomas More. Face au néo-obscurantisme paradoxal engendré par la modernité, je ne peux qu’encourager à prolonger la réflexion au plan de la philosophie politique avec des livres comme “Droit naturel et histoire” de Léo Strauss. Un ouvrage qui donne des bases théoriques solides pour comprendre le comment et le pourquoi du “progressisme réactionnaire” de la modernité, et comment y résister à partir d’un libéral-conservatisme bien compris.

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    • Bonjour Monsieur,

      Merci de votre commentaire. N’hésitez pas à le partager avec vos proches ainsi que les précédents que j’ai réalisé. Cela sert de réflexion de base sur “le pourquoi du comment” de l’énergie.
      J’essaie au mieux de transmettre des notions qui peuvent être complexes. Merci pour votre encouragement.

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