Les « médias de grands chemins », surtout européens, nous ont habitués à des analyses biaisées et relevant davantage de la propagande noire que de l’information. A cet égard une simple comparaison du traitement de la « marche de Wagner » et du « Texas Standoff » est particulièrement révélatrice.

Certes, le second événement n’a pas (encore) causé de mort d’hommes, malgré le déploiement de la Garde nationale de l’Etat -incluant des chars Abrams M1A1 et des Bradley M2- face aux forces fédérales. Toutefois, les perspectives sécessionnistes de l’opposition du gouverneur Abott et des 25 Etats qui ont déclaré soutenir sa décision du 24 janvier 2024 d’activer le droit à l’autodéfense prévu par l’article I §10 Clause 3 de la Constitution américaine pour s’opposer à la politique fédérale d’immigration, auraient mérité une couverture médiatique au moins aussi importante que la marche de Prigojine, et non le blackout quasi complet que l’on observe et qui relève d’une omerta propagandiste.

Rappel liminaire

Aussi est-il important de préciser que la présente contribution ne se veut pas une prophétie, ni même une affirmation péremptoire de l’ordre de celles qui règnent sur les rédactions et les plateaux français. Dès le XVIIIéme siècle on raillait « Seul en mon cabinet je suis grand capitaine » (dont la version contemporaine est la notion d’armchair general) ceux qui prétendaient de loin mieux savoir mener la guerre que les dirigeants et généraux. En tentant d’éviter cet écueil, il parait intéressant de livrer une analyse de la situation sur le front de la Région militaire Nord, face à l’OTAN. Cette étude entend rappeler qu’à la guerre, il peut-être aussi dangereux de devenir complaisant et trop sûr de soi que de céder au défaitisme (comme lors du début de la SVO par exemple). Il est parfois difficile à l’analyste d’éviter de s’intoxiquer lui-même et, ce qui est plus grave, ceux pour qui il rédige, en voyant les choses comme il souhaiterait qu’elles soient et non factuellement.

On reprendra ici la caractérisation des opérations en trois niveaux, tactique, opérationnel et stratégique ; même si ces définitions peuvent faire l’objet de polémiques[1], elles ont le mérite d’une certaine clarté.

Evaluation tactique

L’offensive ukrainienne d’été ayant été définitivement enrayée, les forces de la Fédération de Russie ont entrepris un travail de micro-offensives, par un processus de « grignotage ». Cela s’explique par le souci de limiter les pertes, car l’attaque est plus couteuse que la défense. Mais une autre raison tient à la menace des drones ukrainiens qui continuent à rendre tout rassemblement des forces suicidaire ou en tous cas extrêmement risqué. Malgré la supériorité aérienne et la maitrise de la guerre électronique, le contrôle russe de la troisième dimension reste insuffisant face à des drones aériens type FPV (first person view). Ces moyens sont très peu coûteux et leurs fréquences changent quasiment pour chaque exemplaire -en tous cas chaque génération- rendant le brouillage difficile. Actuellement le flux de drones suicides est en passe de compenser la pénurie d’obus d’artillerie pour Kiev. Face à cela l’armée russe a intelligemment privilégié une tactique très agile, sondant les défenses pour s’y engouffrer en cas de faiblesse, mais en stoppant l’offensive face à une résistance qui nécessiterait des effectifs importants. Cela repose sur l’emploi de petits groupes d’infanterie[2] (et non des « vagues humaines » comme la propagande atlantiste le relaie) appuyés par quelques blindés qui se retirent aussi rapidement que possible[3]. Le succès de cette infiltration dépend évidemment de la perméabilité des défenses adverses et exige une grande habileté dans la coordination des mouvements d’encerclements. Mais cette méthode prive les assaillants de la masse souvent nécessaire pour concrétiser un avantage. De plus, les unités se retrouvent – un peu comme les paras des OAP[4] d’antan- isolés et tributaires de lignes logistiques vulnérables. Contrer la menace du drone, devenue inévitable, impose de déployer un bouclier électronique mais aussi des options d’artillerie sol-air, et probablement de recourir à des myriades de drones anti-drones. Alors que la guerre électronique russe permet de neutraliser les systèmes de guidage des HiMARS et les bombes JDAM, ces solutions ne semblent pas encore matures contre les drones. Elles sont la clef des conflits futurs.

Malgré tout, certains succès ont été remportés. La prise d’Avdivka est probable après quatre mois d’investissement et un coup d’éclat, lors de l’infiltration par un pipe-line enterré datant de l’URSS, de groupes d’assaut [5]ayant débouché sur les arrières des défenseurs ukrainiens.[6] Ces opérations ont pour objectif de briser l’assise des fortifications établies par les Kiéviens depuis 2014 et également de faire reculer la ligne au-delà de la portée de l’artillerie qui bombarde régulièrement Donetsk.

Débarquement  de marins ukrainiens sur la rive Est du Dniepr

Après l’échec ukrainien dans la zone de Zaporodjé, les opérations sur la rive Est du Dniepr se poursuivent, afin de résorber la micro-tête de pont ennemie autour de Krinky et Rabotino. Mais le « broyage » des forces de Kiev étant facilité par l’insertion têtue[7] de renforts dans cette zone, on peut penser que l’Etat-major russe n’y voit pas d’urgence.

Constat opérationnel

A l’échelle opérationnelle, le passage à une posture offensive pour la Russie induit l’inverse pour les forces ukrainiennes. Une ligne de défense est en cours de construction, légèrement en arrière des positions actuelles dont on peut penser que la résistance à outrance vise à gagner le temps nécessaire pour que le dispositif défensif soit terminé. Kiev dispose d’une bonne expérience sur ce sujet et peut aligner des tranchées organisées comprenant des blockhaus « en dur » et appuyées sur le maillage urbain assez dense de cette région. L’armée russe dispose désormais de moyens lourds comme les bombes planantes FAB déjà employées pour s’attaquer à ce réseau. Les moyens Génie ne manquent pas en théorie, mais leur emploi sous la menace aérienne (des drones, voire de l’artillerie à longue portée) demeure périlleux[8]. Réussir la réduction de défenses massives et projeter des forces à grande échelle sur le territoire ennemi sans subir des frappes aériennes par drones ni être englué dans des actions locales de harcèlement est le défi. Il postule la maitrise de facteurs encore défavorables.

Face à Kherson, une action offensive russe n’aurait de sens que si elle permettait d’avancer profondément vers Nikolaev et surtout Odessa, faute de quoi la situation ressemblerait à celle précédant le repli tactique de fin 2022. Odessa est la source d’attaques par drones marins sur la Crimée et la flotte de la mer Noire, c’est aussi le poumon maritime de l’Ukraine… et une ville russe. L’état des défense locales, et le raccourcissement des lignes logistiques à partir de la Moldavie, de la Roumanie et de la Bulgarie otaniennes, rendraient difficile l’investissement puis la prise de la ville, dont on peut penser que les Russes ne souhaitent pas la destruction, pour des motifs historico-culturels. Il faut donc plutôt compter sur une dégradation globale entraînant un retrait des forces kiéviennes. La perte du navire lance-missiles Ivanovets détruit par trois drones navals partis d’Odessa, confirme l’importance de ce port et la difficulté à contrôler la mer Noire. Les navires de surface apparaissent vulnérables à la menace missiles et aux drones, sans une couverture radar intégrant la courbure terrestre. Il n’y a plus que huit radars embarqués A-50 (40 sous l’URSS)[9] qui se partagent la surveillance maritime mais aussi terrestre. La production du futur A-100, et même l’accroissement de la flotte d’A-50, n’est pas un objectif que l’industrie russe peut atteindre à court terme.

Drone naval ukrainien capturé sur la côte de la Crimée

Kharkov est aussi perçue comme une ville russe à reprendre, ce qui soulève également des complexités[10] liées à sa taille et au terrain relativement ouvert qui l’entoure et facilite le repérage et l’attaque de forces regroupées. Les actions de plus en plus nombreuses au sein de la Russie de l’intérieur, rendent cependant souhaitable la création d’une zone-tampon étendue à proportion de la portée de plus en plus grande des missiles occidentaux et des drones lourds livrés à Kiev.

Réflexion Stratégique

D’un point de vue stratégique, Kiev pâtit de l’échec de son offensive d’été et de la doctrine de l’OTAN. La situation dans la mer Rouge et autour d’Israël, ainsi que la résistance budgétaire des Républicains US aux demandes de financement de Kiev pèsent aussi sur le soutien accordé. L’attrition biologique commence également à peser sur un Etat pour lequel l’aide extérieure est conditionnée par des effets médiatiques et la fourniture de « chair à canon ». Enfin, la lassitude des opinions et les difficultés économiques génèrent aussi un effet négatif, comme en témoignent les gesticulations politiques sur les thèmes de la corruption et de la défaite militaire, délivrés par Kiev pour tenter d’y répondre.

Il semble bien que les USA aient réussi à transférer là l’UE la charge financière du soutien à Kiev, les fonds avancés étant censés être des « prêts »[11] qui se concrétisent surtout par des achats de matériels qui alimentent le complexe militaro-industriel nordaméricain.[12] Les dons de matériels obsolètes sont en effet l’arbre qui cache la forêt de commandes et de commissions diverses. La crainte de la guerre et d’une invasion russe est désormais instillée régulièrement par des dirigeants de l’OTAN ou d’Etats européens, permettant de justifier auprès des opinions des achats massifs. La guerre en Ukraine a démontré que la doctrine otanienne d’armées légères adaptées à l’asymétrie, était inopérante dans un cadre de haute intensité, la précision ne pouvant pas compenser la masse. Une relance de la production industrielle est donc apparue nécessaire ; il fallait la justifier, ce qui est fait grâce à la pseudo « menace russe »[13]. Une latence de quelques années est cependant nécessaire, pour remonter le potentiel militaire des forces (matériels +effectifs). La RPC demeurant le premier souci étatsunien, et la nécessité de gérer les conflits du Moyen Orient s’y ajoutant, on peut estimer que le conflit européen sera seulement maintenu. Le recours à des accords fallacieux comme ceux de Minsk, pour bénéficier du délai nécessaire à reconstruire le potentiel militaire, semble exclu. On peut prévoir que la guerre en Ukraine sera donc alimentée de manière à faire persister le foyer de tension, mais à coût minimal. Une première étape, comme nous l’avons vu, a consisté à faire peser la charge financière sur l’Europe[14]. La phase de stagnation de la guerre est aussi une fenêtre d’opportunité pour la Russie, avant que la puissance industrielle occidentale ne se mette à tourner à plein. Si la militarisation effective en Russie permet de remplacer les munitions -incluant les missiles- et des consommables comme les blindés et chars de combat[15], il en va différemment dans le cadre aéronautique. Les innovations mises en avant par la guerre doivent passer le stade de la conception et du développement avant d’être produit industriellement et de doter les forces.

Bombardement kiévien sur Donetsk

Il est probable que Kiev va s’appuyer sur la ligne de défense en cours de construction et sur les villes pour s’opposer à l’avancée russe. C’est une réactivation de la doctrine des « môles urbains » de l’OTAN, qui découlait elle-même du Festung Befehl hitlérien. Cette doctrine de Götterdämmerung n’a certes pas pu empêcher la chute du IIIème Reich, mais elle a considérablement accru le coût humain chez les Alliés, tuant autant de personnes de 1944 à mai 45 que pendant la somme des années précédentes. La multiplication des armes individuelles antichar et anti-aéronef, l’irruption des drones, aggravent encore les caractéristiques du combat urbain en termes d’usure de l’assaillant[16]. La prise de ces citadelles urbaines s’avérerait non seulement couteuse en hommes et moyens, mais aussi difficile à gérer face à l’opinion internationale et interne ; une action simultanée exigerait en outre des effectifs très supérieurs à ceux disponibles sans mobilisation de masse, politiquement très risquée. Enfin, Moscou préserve son outil militaire dans l’éventualité d’un conflit plus large avec l’OTAN, sur ses marches ou dans l’Arctique, et pour tenir son rang face à la RPC. Le Volkssturm recruté par Kiev sera de valeur médiocre et peu motivé, mais le cadre urbain agit comme un compensateur. Des forces auxquelles on ne demande pas de manœuvrer, et sacrifiées, peuvent conserver une efficacité minimale, si un noyau professionnel et un commandement compétent subsistent.

Les compétences acquises précédemment par les forces russes et la nature du combat en ville peuvent toutefois réduire l’efficacité des drones suicides qui ne trouveront plus de regroupements à frapper. L’absence de masse se traduira cependant par un allongement des délais. Et c’est la masse critique en amont des forces qui déterminera l’aptitude à durer, nécessaire à la victoire. La stratégie face à la Ruhr en 1945 mérite d’être rappelée puisque les armées allemandes mises en état de défense dans les villes, mais sans s’appuyer sur le Rhin, et bien que bénéficiant de l’expertise de W. Model, le meilleur stratège en défense, ont été encerclées et ont dû capituler sans véritablement s’opposer à la progression alliée, faute de profondeur stratégique. En Ukraine, Kiev bénéficie d’avoir un seul front à l’Est (éventuellement au Nord face à la Biélorussie, mais c’est improbable, sauf lors de l’offensive finale vers Kiev) et surtout d’être adossée à des cobelligérants qui lui assurent sécurité amont et approvisionnement, tout en autorisant des mouvements hors de son territoire et échappant donc aux efforts d’interdiction russes.

En complément de l’établissement d’une ceinture urbaine défensive, Kiev devra probablement accroître sa pression à distance, en continuant des frappes contre les civils du Donbass et, de plus en plus, des villes de la Russie intérieure puisque le rayon d’action de drones atteint désormais 1300 km.

Bombardement par drones ukrainiens de la ville russe de Pskov

La « révolution du drone » est avérée, avec un déplacement de la « ligne rouge » encadrant l’emploi de l’arme nucléaire. Incontestable sur le terrain, le facteur drone est désormais un outil stratégique et il est fort improbable que Kiev se prive de cet atout qu’il maitrise bien.

La missilerie livrée par L’Occident, comme artillerie ou embarquée sur avions, crée également une menace sur les villes russes et les points sensibles (bases, aérodromes, dépôts, centres de décision…) déjà observable. Cela impose de déployer des moyens de protection qui manqueront au front, obère le potentiel opérationnel et génère un effet psychologique. Ce dernier peut toutefois s’avérer à double tranchant si les populations font bloc contre l’agression, ce qui semble être le cas. La livraison de chasseurs F16 s’inscrit dans la logique de disposer de vecteurs à ces missiles. Kiev a démontré sa capacité à adapter la technologie de l’OTAN à ses MiG 29 et les blocs de formation de ses pilotes ont été réduits à l’action air-sol. Si les F16 décollent de pays riverains, faute de pistes exploitables en Ukraine, cela emporte un risque d’extension du conflit car ces bases seront considérées comme des cibles légitimes par Moscou.

L’action kiévienne, avec un fort soutien du MI6 britannique, portera enfin probablement sur le sabotage à l’intérieur même de la Fédération de Russie. Cela est déjà le cas et le FSB arrête quotidiennement des agents locaux, justifiant apparemment la recréation d’une entité comme l’ancien Smersh[17]. Cette démarche est facilitée par l’entrée en Russie de millions de personnes ayant quitté le territoire ukrainien, formant un vivier potentiel, et par le recrutement aisé via les réseaux sociaux de personnalités faibles ou avides.

Arrestation de membres de gang ethnique par le FSB

Sur un plan stratégique large, on peut avancer que les puissances anglosaxonnes vont tenter de créer un front intérieur en activant les diasporas musulmanes de Russie. L’intégration des immigrés (qualifiés ironiquement « d’experts étrangers ») issus des anciennes républiques a été identifiée comme une menace par le gouvernement russe. A l’instar de la tendance observée en Europe occidentale, le refus de se conformer à l’habitus russe et l’importation de pratiques allogènes dégénèrent souvent en activités criminelles collectives bénéficiant de l’ancrage dans une diaspora.

Cette action subversive va certainement s’accompagner d’une diplomatie, déjà effective, visant à retourner la ceinture des Etats d’Asie centrale contre la Fédération de Russie. Cette volonté est avérée et remporte déjà certains succès. Toutefois, elle subit des effets contraires : l’attractivité du modèle occidental et en particulier européen diminue à proportion de l’affaiblissement économique des Etats de l’UE. Leur modèle politique et sociétal rebute également les populations concernées sauf des élites considérées comme découplées du peuple. Enfin, la zone est riche en influences géostratégiques contradictoires qui ne laissent pas le champ libre aux tentatives occidentales : Russie, Chine,[18] Turquie et Iran sont présents et travaillent également à étendre leur suprématie sur la Région.

En guise de conclusion provisoire

Malgré l’échec patent de Kiev l’été dernier, la multiplication des « points chauds » pour la stratégie étasunienne et l’affaiblissement économique et militaire de l’UE, il serait dangereux de considérer la victoire russe comme déjà acquise. Elle demeure certaine in fine mais risque de nécessiter encore beaucoup de sacrifices et de temps. Minorer la dangerosité de l’OTAN et de son proxy kiévien serait une grave erreur, dont on peut penser que la direction russe est bien consciente. Les mesures prises et le discours de Vladimir Vladimirovitch Poutine dans le cadre de élections présidentielles témoignent de la compréhension de ce que la victoire passera par une mobilisation globale de la Russie ; il s’agit en effet de gérer simultanément la SVO, le risque d’un conflit étendu avec l’OTAN et les populations non assimilées en Russie même. Le pari est extrêmement ambitieux, puisque jusque lors la guerre n’a pas réellement touché la population russe (hors Donbass et frontière) et que l’industrie doit assurer le soutien de l’Armée sans enrayer la politique de développement intérieur vers l’Est et le Nord, qui reste un axe principal de la vision du président.


[1] Notamment la compréhension de l’art opératif

[2] Ce n’est pas sans rapport avec les procédés des Stosstruppen des offensives de Ludendorff en 1918 ; mais la rupture ne permet plus une exploitation, non seulement parce que le tempo des flux de réserves est aussi rapide que celui des assaillants, mais aussi parce que les drones permettent de détruire les regroupements même en l’absence de l’artillerie amie si celle-ci avait fait l’objet de frappes de neutralisation préalablement à l’assaut.

[3] C’est à plus grande échelle la méthode du swarming qu’emploient les unités tactiques de police pour gérer des prises d’otages de masse

[4] « Opérations Aéroportées », elles ont quasiment disparu sauf exceptions, remplacées par l’héliportage et les posers d’assaut sur des zones sécurisées

[5] Il semble bien que de nombreux combattants étaient d’anciens « musiciens »

[6] Cela serait la quatrième opération urbaine réussie après Marioupol, Soledar, Bakhmut, témoignant d’une maitrise de ce type de combat par l’armée russe. Elle rappelle la prise de Naples par les Byzantins de Bélisaire.

[7] Stratégie qui est parfois appelée « tactique du moustique » afin de déceler un point faible et de distraire les forces ennemies avec de nombreuses diversions. Les deux armées sont plus ou moins conduites à adopter des tactiques proches pour tenir compte de contraintes comparables. Les Russes ont cependant l’avantage de pouvoir se replier sur des positions préparées en profondeur et de faire jouer leur artillerie sur les positions évacuées.

[8] Après avoir stoppé l’offensive de Kiev, la mine a déjà, inversement, créé des pertes aux véhicules russes à l’assaut.

[9] Ce sont des équivalents des AWACS occidentaux, sur base IL-76

[10] L’Histoire le démontre avec les quatre batailles livrées entre Soviétiques et Allemands autour de cette ville

[11] Sur le modèle du prêt-bail (lend-lease), employé en 1917 et en 1941 et remboursé seulement dans les années 2000 par les Etats européens bénéficiaires

[12] Selon le SIPRI les ventes d’armes de Washington ont atteint 40% des ventes mondiales et un chiffre record de 238 milliards d’USD en 2023, dont 63% des commandes d’Etats de l’UE (Pologne et RFA en tête)

[13] Les USA ont toujours eu besoin d’un délai pour vaincre leur inertie industrielle, mais lorsqu’ils y parviennent leur puissance de production est écrasante, comme en 1863-65, 1917-18 et 1941-45)

[14] Compte-tenu des impacts positifs pour l’économie US, il n’est pas évident qu’un changement à la tête des USA après les élections présidentielles, permettrait un renversement de la situation, sauf si un autre conflit venait remplacer l’affrontement avec Moscou.

[15] Car ce ne sont que ça, ce que les médias occidentaux semblent peiner à comprendre

[16] La campagne israélienne à Gaza, militairement impeccable, confirme cependant l’importance des moyens nécessaires et des facteurs de masse, de qualité technique et tactique et de durée. Ce dernier étant très important pour la gestion des opinions, locales et internationales dans le cadre de la guerre de l’information.

[17]Смерть шпионам, « Mort aux espions » organisme (GUKR) du NKVD spécialisés dans la traque des ennemis intérieurs et le contre-espionnage extrajudiciaire pendant la seconde guerre mondiale, officiellement dissous en mai 1946.

[18] Et même l’Inde

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Olivier CHAMBRIN

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