Après la dissolution de l’Union Soviétique en 1991, les nouvelles républiques indépendantes d’Asie Centrale, l’Ouzbékistan, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan et le Turkménistan furent confrontées au défi de devoir créer un système politique, économique et de sécurité nationale propres. Elles ne se débarrassèrent pour autant pas de leur personnel politique, qui est habituellement resté en fonction de manière plus ou moins autocratique. Nous consacrerons cette étude au risque terroriste de trois pays : l’Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Turkménistan, tous trois frontaliers de l’Afghanistan.

Certains facteurs de menaces « internes » sont communs à ces trois Etats : des tensions ethniques et claniques ; un népotisme facteur potentiel d’opposition politique violente ; un haut niveau de chômage, en particulier chez les jeunes ; une disparité généralisée des revenus; un haut niveau de corruption couplée à une gouvernance économique généralement inefficace ; des disputes frontalières non résolues ; des trafics et une criminalité organisée sur les zones transfrontalières ; un contrôle assez strict des pratiques religieuses par peur de l’extrémisme ; un manque de ressources en eau. La population des trois pays est très majoritairement de confession musulmane sunnite (94% en Ouzbékistan, 89% au Turkménistan, 90% au Tadjikistan), mais les répressions anti-clergé et antireligieuses de l’époque soviétique et des régimes en place ont largement favorisé un islam plutôt culturel que politique, ainsi que des institutions politiques laïques. L’appartenance ethnique revêt une importance particulière dans la région, surtout pour les Tadjiks, peuple de langue perse plutôt qu’altaïque. Les frontières ne font cependant pas grand cas de l’implantation historique de ces groupes ethniques, et la nationalité ne correspond pas toujours à l’ethnicité (ouzbeks au Turkménistan et au Tadjikistan ; Tadjiks en Ouzbékistan ; Ouzbeks, Turkmènes et Tadjiks, beaucoup plus nombreux pour ces-derniers qu’au Tadjikistan même, en Afghanistan). L’Ouzbékistan et le Tadjikistan se sont longtemps mutuellement accusés d’accueillir des terroristes sur leurs territoires respectifs, tandis que le Turkménistan a adopté une politique dite de “neutralité permanente”, évitant par là-même toutes polémique, et tout lien avec les organisations régionales.

 

Le Tadjikistan

Suivant les années de la méconnue mais meurtrière guerre civile au Tadjikistan (1992-1997, avec quelques regains de combats en 2010-2012, 50 à 100 mille morts, 1 million de réfugiés), la situation politique s’est en surface stabilisée dans ce pays. Sans que l’on puisse parler de terrorisme ou de groupes armés, la région au nord-ouest de Sughd, anciennement Leninabad (groupes zoroastriens), frontalière de l’Ouzbékistan, demeure cependant une zone de tension séparatiste. C’est également le cas de la zone montagneuse à la pointe est du Gorno-Badakshan (40% du territoire mais 3% de la population, essentiellement ismaélienne), où la frontière avec l’Afghanistan est en tous les cas une zone de trafics en tous genres, notamment de drogue. L’enclave de Vorhuk (pointe nord-est à la frontière kirghize) est, finalement, une zone active de tension ethnique et économique entre Tadjiks et Kirghizes. Le manque d’opposition politique structurée ou audible au Président Emomali Rakhmon cache mal une certaine tension dans le pays. Des troubles récents ont ainsi été rapportés entre des groupes Gharmis-Basmachis (qui s’étaient rapprochés des forces islamistes d’opposition en 1992) et les forces de sécurité à Khorog et dans la vallée de Rasht, dans le centre du pays. Outre leur aspect ethnico-clanique avéré, ces derniers troubles pourraient être liés à la politique de laïcisation forcée que le Président Rakhmon a souhaité établir depuis 2009, politique accélérée en 2015 (interdiction des prénoms musulmans, du voile à l’école, des mosquées pour les mineurs, contrôle des imams et prêches, rasages forcés) et à une répression accrue de groupes islamo-politiques vrais ou imaginaires. Néanmoins, la capitale Dushanbé est considérée comme relativement sûre à tous points de vue, tandis que l’essentiel du pays, rugueux et assez rudimentaire, est potentiellement dangereux pour des voyageurs isolés. Le seul parti islamiste autorisé en Asie Centrale, le Parti de la Renaissance Islamique, est désormais interdit, et son influence semblait en tout état de cause très limitée (moins de 5% et aucun siège aux législatives de mars 2015).

 

Le Turkménistan

Le Turkménistan souffre de tensions entre clans et provinces, mais son régime politique très autoritaire, sa structure de forces de sécurité et sa relative homogénéité ethnique (a minima 85% de Turkmènes, et une politique assimilationniste de longue date) le rendent généralement stable et peu propice à l’agitation politique. En dehors des zones frontalières avec l’Afghanistan et l’Iran, le pays est habituellement réputé comme sûr, en particulier la capitale Achgabat, les villes touristiques de la Caspienne ou les villes touristiques de l’ancienne route de la Soie (Mary par exemple). Le Turkménistan possède cependant une économie peu diversifiée et très dépendante aux marchés des hydrocarbures, puisque c’est un exportateur important de gaz naturel. Face à des prix du gaz plutôt médiocres depuis 2015/2016, le Turkménistan et son président Gurbanguly Berdimuhamedow font face à des performances économiques médiocres, qui contribuent à une instabilité socio-économique toute relative. On ne connaît, il est vrai, pas de véritable compétition politique à « Arkadag » (ou « patron protecteur », surnom de Berdimuhamedow), tandis que l’Islam politique est à peu près inexistant dans le pays. La très récente signature de l’accord sur la Mer Caspienne devrait qui plus est permettre au Turkménistan de retrouver des investisseurs internationaux et une relative prospérité.

 

L’Ouzbékistan

Les relations entre l’Ouzbékistan, de loin le plus grand et plus peuplé des trois pays considérés, et ses voisins se sont plutôt normalisées après les années de règne et d’isolationnisme d’Islam Karimov, décédé en 2016. Sous sa présidence, il a en effet soufflé le chaud et le froid avec ses partenaires internationaux, autorisant par exemple l’établissement d’une base arrière des États-Unis pour l’Afghanistan en 2001, avant de décider en Mai 2005 de les en expulser. Il soupçonnait alors certains pays occidentaux, dont les États-Unis, d’avoir poussé à un coup d’état en jouant sur la rivalité entre les clans de Tachkent et de Samarkand, et d’avoir fomenté une révolte dans la vallée de Fergana. Officiellement attribuée au parti Hizb ut-Tahrir, cette révolte et un attentat à la voiture piégée en 2004 à Tachkent lui permirent en outre d’organiser une répression anti-islamiste sanglante. Son successeur Shavkat Mirziyoyev a multiplié les signes de bonne volonté, organisant plusieurs sommets régionaux à Tachkent, dont plusieurs dédiés à la coopération régionale et sécuritaire vis à vis de l’Afghanistan. Ils ont, sous la houlette de la Russie, permis un vrai rapprochement avec le Tadjikistan et le Turkménistan. L’Ouzbékistan ne souffre pas de problème particulier de sûreté en dehors des zones de frontières, ainsi que de la grande vallée agricole de Fergana. La capitale et les grandes villes n’appellent pas de précautions supplémentaires à celles habituellement appliquées en Europe. L’Ouzbékistan possède une tradition d’érudition et de jurisprudence de l’Islam sunnite (école Hanafi), et il est de ce fait peut-être le plus religieux des ex-républiques soviétiques d’Asie Centrale. Jusqu’à récemment, l’Islam y était pourtant plutôt pratiqué de manière ouverte et raisonnée, sauf peut-être dans la vallée de Fergana. Interdit, le parti Hizb ut-Tahrir, parti panislamique salafiste financé et influencé par le Golfe Persique, serait néanmoins particulièrement influent en Ouzbékistan, où il compterait jusqu’à 100 000 sympathisants. Il est officiellement non-violent, mais sa diatribe est très claire (mort des apostats, instauration du califat, etc.), et il est un facteur influençant très négativement la jeunesse ouzbèke, sans que cette influence puisse être réellement quantifiable.

Une situation convergente

Il convient en tous les cas de noter que ces trois pays sont sans doute actuellement moins des terres de djihadisme actif (très peu d’attaques, et le plus souvent ciblées sur les forces de sécurité) que des terrains de recrutement au profit de diverses organisations islamistes opérant au Moyen-Orient, en Afrique du Nord ou en Afghanistan, ou même d’individus décidés à agir en Occident ou en Russie. Il y a probablement un lien entre le désespoir social, la répression antireligieuse et anti-islamiste dans les trois pays, et la relative liberté, richesse ou même soif de grandeur que certains hommes de la région espèrent trouver en devenant des combattants d’Allah. Des ressortissants Ouzbeks ont, il est vrai, été impliqués dans des attentats à New York, Stockholm ou à l’aéroport d’Istanbul. Plus inquiétant, l’attentat du Nouvel An dans le quartier d’Ortakoy à Istanbul a été commis par un Ouzbek de retour de combats en Afghanistan. Régionalement, l’Afghanistan et le Waziristan (zone dite « tribale » du Pakistan) restent bien entendu la première source de menace « externe » pour les trois pays d’Asie Centrale.

Il est néanmoins très difficile d’évaluer avec précision le nombre de Tadjiks, Ouzbeks ou Turkmènes qui pourraient avoir rejoint des groupes plus ou moins liés aux Talibans, à Al-Qaida ou à l’État Islamique (EI) en Afghanistan/Pakistan. Hormis pour le Turkménistan (190 Turkmènes recensés en Syrie en 2013, mais pas d’information après cela), les chiffres avancés sont un peu plus précis concernant les combattants ayant directement quitté leurs pays d’origine vers la zone Iraq/Syrie pour soutenir l’EI ou Al Qaida : environ 1400 citoyens Tadjiks, et au minimum 3500 citoyens Ouzbeks. Il faut y ajouter un nombre indéterminé d’Ouzbeks, Tadjiks et Turkmènes ayant plus ou moins durablement transité par d’autres pays, Russie y compris, avant de parvenir sur ce terrain d’opérations.

Organisations Terroristes Constituées
Mouvement Islamique d’Ouzbékistan (MIO)

Le Mouvement Islamique d’Ouzbékistan voit le jour en août 1998 sous la coupe de l’idéologue Tahir Yuldashev et de l’ancien soldat soviétique et chef militaire Juma Namangani, (ouzbek du Tadjikistan), qui avait déjà organisé un bataillon d’islamistes Ouzbeks pour participer à la guerre civile tadjike en 1992. Initialement désireux de renverser Islam Karimov et instaurer la charia en Ouzbékistan, le mouvement évolue en 1999-2000 vers une structure militaire associée opérationnellement à Al-Qaida et aux Talibans depuis la zone frontalière afghano-tadjike et le nord de l’Afghanistan. Son financement était essentiellement assuré par les Services de Renseignement du Pakistan, les Talibans/Al-Qaida, et il aurait, occasionnellement, reçu le soutien logistique de certains services russes cherchant alors à déstabiliser Karimov.

Suite à la chute du régime Taliban, le MIO, qui comptait environ 2000 combattants, subit en 2012 de lourdes pertes causées par les troupes américaines et se replie vers le Waziristan, et la province ouzbèke d’Afghanistan du Takhar. Il s’associe alors fortement aux Talibans Pakistanais de Baitullah Mesud (Tehrik-e-Taliban Pakistan). De nombreuses troupes, essentiellement ouzbèkes et très aguerries, du MIO quittent l’Afghanistan pour la Syrie en 2014. Le recrutement s’internationalise alors spectaculairement pour comprendre des Ouighours, Turcs, Arabes, etc. L’organisation glisse aussi progressivement vers un modus operandi moins « militaire », comme le démontrerait l’attaque de l’aéroport international Jinnah de Karachi au Pakistan du 8 juin 2014 (36 morts suite à une attaque multiforme à l’arme automatique, vestes piégées, etc), loin de ses terrains habituels de combat. Fin 2014, Usman Ghazi, nouveau dirigeant du mouvement, prête allégeance à l’EI puis demande à intégrer sa faction au très actif et morbide Groupe Khorasan de l’Etat Islamique en Afghanistan et Pakistan (ISIL-KP ou ISK). Le revirement d’Usman Ghazi, probablement opportuniste et lié à des considérations financières, ne lui sera pas pardonné par les forces talibanes : celles-ci attaquent le MIO en décembre 2015, tuant Ghazi et l’essentiel de ses homme. Seuls 200 à 300 combattants auraient survécu à l’attaque, et leur sort est peu clair.

En Juin 2016, cependant, une nouvelle faction du MIO dénonce l’État Islamique, annonce son retour d’allégeance aux Talibans et à Al-Qaida, et perpétue plusieurs attaques sur les forces de sécurité afghanes dans la province de Kunduz. Cette faction compterait tout au plus une cinquantaine de combattants, principalement Ouzbeks, et disposerait d’un armement léger à semi lourd « traditionnel » destiné à des opérations de guérilla et à la défense de positions fortes en zones transfrontalières. Le « nouveau » MIO aurait en effet repris à son compte l’essentiel des activités criminelles de contrebande transfrontalières de son prédécesseur.

Bataillon de l’Imam al-Boukhari (Kateebat Imaam Al-Bukhari – KIB)

Le Bataillon de l’Imam al-Boukhari est le groupe formé par les combattants surtout Ouzbeks qui ont quitté le MIO en 2014 vers la Syrie à l’appel d’Al-Qaida. Il compte environ 600 membres, dont au minimum 400 Ouzbeks, et leurs familles. Le KIB aurait été un membre actif de la coalition Hayat Tahrir Al Sham (Hetech, 30 000 membres) formée en janvier 2017 avec d’autres groupes quaidistes dans la zone d’Idleb, mais il est probable qu’il ait désormais quitté cette coalition pour rester fidèle au Sheik al-Zawahiri, leader d’Al-Qaida, qui a vivement critiqué les dirigeants de Hetech début 2018. C’est en effet à cette date que le KIB a publié une vidéo réaffirmant son allégeance à Al-Qaida.

Le groupe est actuellement dirigé par un Ouzbek du Tadjikistan, Abu Yusuf Muhojir, que l’on présente comme un fin stratège. Plutôt que par de jeunes recrues idéalistes d’Asie Centrale, le KIB est avant tout constitué de combattants aguerris en Afghanistan et au Pakistan, dont les capacités à la guérilla et la résilience sont très au-dessus de la plupart des autres groupes présents sur le terrain d’opération Syrien. On ignore précisément la source de ses financements, mais ils sont vraisemblablement directement liés à Al-Qaida et au Golfe.

Jamaat Ansarullah (Société des Soldats d’Allah)

Jamaat Ansarullah est la seule organisation terroriste originellement tadjike du Tadjikistan. Le citoyen Tajdik Amriddin Tabarov la créée dans les années 1990 par au Pakistan, avant de la déplacer vers la zone frontalière afghane (mais ethniquement tadjike) du Badakhshan, et de combattre presque exclusivement dans cette zone. Elle est associée aux Talibans et surtout à Al-Qaida. Très proche de Ousama Ben Laden, Tabarov a été éliminé en 2015 lors d’une opération spéciale de l’armée afghane. On ignore l’identité de son successeur. Jamaat Ansarullah n’a véritablement fait parler d’elle au Tadjikistan qu’en 2010 lors de l’attaque d’une colonne de l’armée.

Le groupe ne compterait pas plus d’une soixantaine d’hommes. Bien que maintenant des liens avec les Talibans, il souffrirait néanmoins de sa composante ethnique viscéralement tadjike pour être intégré aux opérations générales des Talibans (le plus souvent Pashtouns), et il serait essentiellement versé dans la contrebande transfrontalière.

 

Événements Récents et Prospective

Les groupes terroristes mentionnés plus haut opèrent tous en dehors des frontières des trois pays que nous avons considérés pour cette étude. L’autoritarisme et la répression de l’Islam politique des régimes en place, ainsi que leur récent rapprochement en matière de défense rendent la menace terroriste a priori peu préoccupante dans l’immédiat. La Russie multiplie cependant les échanges d’expérience, initiatives de coopération, exercices et signatures d’équipements militaires avec eux depuis fin 2017. Il faut y voir une relative préoccupation de sa part de voir des groupes de combattants pénétrer la zone depuis l’Afghanistan, et cette préoccupation est à mettre en relation avec l’annonce de Donald Trump du retrait des troupes américaines d’Afghanistan en août 2017.

Les groupes terroristes constitués originaires d’Asie Centrale sont pourtant petits et dispersés sur plusieurs terrains d’opérations. A l’heure de l’Internet universel, ces groupes, sans parler des nombreux individus intégrés à l’État Islamique en Syrie, peuvent néanmoins faire figure de modèles pour les jeunes désœuvrés dans la région – et bien au-delà. La problématique des combattants « revenant » est réelle, et elle est une des raisons pour lesquelles les services russes affectent des moyens importants sur le terrain syrien, en collaboration avec les services Ouzbeks et Tadjiks, afin de noyauter, éliminer, contrôler les réseaux de recrutement et limiter l’exposition médiatique des djihadistes d’Asie Centrale. Parce que souvent russophones, ceux-ci sont fréquemment associés au sein de l’EI à d’autres combattants du Caucase du Nord (Tchétchènes, Daghestanais, etc.), qui sont une autre cible prioritaire pour le SVR et le GRU. La Russie connaît en outre une grande population de travailleurs (plus ou moins) saisonniers provenant de cette région, principalement des hommes Ouzbeks, Tadjiks et Kirghizes, et elle s’inquiète de l’influence des réseaux islamistes sur ce nouveau prolétariat souvent frustré. Le FSB opère un important travail de surveillance de ces travailleurs, et il collabore activement avec les services de leurs pays d’origine pour mieux les identifier. Le resserrement de la politique migratoire russe depuis l’Asie Centrale début 2018, comprenant un volet d’identification biométrique, n’y est certainement pas non plus étranger.

Une très récente attaque (29 juillet 2018) sur sept cyclistes étrangers au Tadjikistan, non loin de la capitale, sonne malgré tout comme un signal très négatif pour la région. Les assaillants, cinq jeunes Tadjiks, ont percuté le groupe de cyclistes en voiture avant de tuer quatre personnes avec des couteaux, puis de prêter allégeance à Al-Baghdadi dans une vidéo réalisée à l’aide d’un Smartphone. Les analystes, notamment ceux du FSB russe, considèrent qu’il s’agit d’une attaque improvisée probablement peu ou pas préparée par des amateurs. Elle ressemble à nombre d’attaques de faible niveau rencontrées en Europe (Gare Saint Charles par exemple), mais elle inquiète passablement les autorités tadjikes, qui redoutent une multiplication de ce type de violences terroristes auprès des étrangers, voire un développement d’un djihadisme endogène jusqu’à présent quasi inexistant.

Des rumeurs persistantes de relocation de combattants de l’État Islamique de toutes origines à la frontière entre l’Afghanistan et le Turkménistan, et peut-être ceux du Bataillon de l’Imam al-Boukhari dans le nord de l’Afghanistan auprès du MIO posent en outre un risque accru d’incursions et donc de déstabilisation des zones frontalières de la région.

 

Nicolas Dolo

 

SOURCES :
Nicolas Dolo

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