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Point sur la décision de Washington de transfert d’obus à sous-munitions à Kiev

1. Que sont les armes à sous-munitions, quelles sont celles transférées à l’Ukraine ?

Les bombes à sous-munitions (BASM) ont été mises au point pendant la seconde guerre mondiale en Allemagne et Union soviétique, cette technologie étant développée aux USA pour l’artillerie, seulement lors de la guerre du Viêt-Nam. Le concept d’une munition principale consistant en un conteneur « cargo » rassemblant plusieurs sous-munitions « bomblets », a été décliné autour de différents vecteurs balistiques, bombes d’aviation, roquettes et obus : Un projectile unique s’ouvre donc dans le ciel en queue de sa trajectoire balistique, et permet à plusieurs artifices explosifs de retomber « en pluie » sur la zone visée, permettant un effet de saturation. L’appellation de « cluster bomb » également employée évoque la configuration en grappe des sous-munitions ;

La récente décision de l’administration Biden de transférer de tels artifices porte sur des obus de calibre 155 mm. Les projectiles concernés sont des DPIC (dual prose improved conventional munitions), avec une cargaison de grenades à effet mixte (fragmentation et charge creuse). Le calibre OTAN permet l’emploi dans les obusiers de conception occidentale livrés à Kiev, pièces tractées (M 777[1], TR F1, FH-70…), automoteurs chenillés (M109, Panzerhaubitze 2000, Krab, AS-90… ) ou à roues (CAESAR, DANA et SUZANA, RCH 155, Archer[2]…), pour un total de 440 automoteurs et 390 pièces tractées en calibre 155 mm, destinées à remplacer les 1150 pièces soviétiques en calibres 122 et 152 mm.[3]

Les DPICM concernés sont des obus M 864 et des obus M 483 A1, issus des stocks déclassés de l’armée américaine, très comparables dans leur mise en oeuvre et leurs effets.

  • L’obus M 483 A1 comprend davantage de sous-munitions, en embarquant 88 grenades, 64 de type M 42 et 24 de type M 46. Ces deux grenades délivrent leur double effet (dual purpose), anti-véhicule grâce à une charge creuse, et antipersonnel en fragmentant leur cops métallique. La différence tient à l’épaisseur du corps des M46, plus épais, qui lui permet d’encaisser les forces d’accélération au départ du coup (c’est pourquoi ces grenades sont chargées en queue de conteneur), les M42 moins épaisses ont un meilleur effet de fragmentation et sont chargées à l’avant du projectile. Les deux grenades sont chargées à 30 grammes de composition A5[4] formée en charge creuse (l’effet Munroe fonctionne lorsque l’explosif est creusé d’un cône, ce qui permet la création du jet de plasma) et capable de défaire 2.75 pouces (6,98 cm) de blindage homogène (RHA). (Pour mémoire, une grenade US M 67 est chargée à 130 g de composition B RDX/TNT, une grenade russe RGO de 110 g de RDX et une F1 russe de 60 g de TNT). Aucun de ces deux artifices n’est muni d’un système d’autodestruction comme celui de la munition équivalente M 80, pour suppléer à une défaillante de leur allumeur à impact inertiel activant un détonateur M 55 ; l’armement se fait en vol après éjection, grâce à une boucle en nylon faisant aussi semi-parachute de guidage. La production du jet anti-blindage et des fragments est simultanée ; si le dépotage se fait en l’air, il s’agit d’explosifs ground burst, détonant au contact sur le sol. La densité de saturation d’un obus de 155 mm est de 22 500 m², le rayon létal de 300 m.
  • L’obus M 864 fonctionne comme le M 483 A1. En revanche, il est muni d’un dispositif base bleed (améliorant la trainée, comme les balles boat tail le font pour les munitions de petit calibre) ce qui permet d’augmenter sa portée à plus de 30 km (au lieu de 24). Pour loger ce dispositif à l’arrière, seulement 72 sous-munitions sont embarquées, 48 de type M 42 et 24 de type M 46.

2.Ce transfert et l’emploi de ces munitions sont-ils légaux ?

Les engins de ce type ont été bannis par la Convention d’Oslo, conclue à Dublin (!) le 30 mai 2008 lors de la Conférence diplomatique pour l’adoption d’une Convention sur les armes à sous-munitions.  Conformément à son article 15, la Convention a été ouverte à la signature de tous les États à Oslo le 3 décembre 2008 et, par la suite, au Siège des Nations Unies à New York jusqu’à son entrée en vigueur. Celle-ci date du 1er août 2010. Signée par 124 Etats en 2023, ce texte prévoit (Art 1) « que la production, le stockage, l’utilisation et le transfert de tout type d’armes à sous-munitions sont interdits dans toutes les circonstances, que le conflit soit international ou non. Il est également interdit d’assister, d’encourager ou d’inciter quiconque à s’engager dans toute activité prohibée par la Convention ».  Cette proscription était considérée comme une étape majeure du Droit humanitaire et bénéficiait de l’engagement fort des Nations Unies[5].

Toutefois, une telle Convention internationale ne lie que les Etats ayant signé puis ratifié le texte, elle n’a pas d’effet juridique contraignant sur les autres[6].

Or, ni les USA, ni l’Ukraine, ni la Russie, ne sont parties à la Convention. Ces Etats ont donc le droit de ne pas appliquer les restrictions définies par celle-ci et d’employer à leur guise ce type d’armement. C’est d’ailleurs le cas de la part de Kiev et de Moscou.[7] On pourra de plus évoquer le recours massif aux lance-roquettes multiples (LRM), dans la tradition soviétique, par les deux armées en présence, qui recherchent le même effet de saturation indiscriminé. On rappellera enfin que Kiev, signataire de la Convention d’Ottawa sur les mines antipersonnel, en a exclu l’application dans le Donbass. Ainsi, des bombardements par LRM et obusiers diffusant des mines PFM1 Petal dispersables, sur les villes de l’Est sont documentés ; ce dernier cas en revanche, est bien constitutif d’un crime de guerre, selon les conditions, notamment l’absence de cibles légitimes et le fait de viser sciemment et systématiquement des civils[8]

3.Quel sont l’intérêt et l’impact opérationnel de ces munitions ?

Les obus à sous-munitions présentent un intérêt certain contre des concentrations de forces en milieu ouvert, notamment lorsqu’elles sont en phase offensive. Avec un nombre réduit de pièces d’artillerie, le nombre d’impacts par tir est démultiplié ; le caractère mixte des sous-munitions offre une polyvalence contre le personnel et le matériel : L’armure maximale (sur la coupole) d’un blindé de combat d’infanterie BMP-2 n’est que de 2,3 cm, et elle est de seulement 1 cm pour un blindé de transport de troupe BTR-80. Ces VCI sont donc vulnérables à ce type d’attaque.  Un char de bataille de la famille T-72 est en principe à l’abri de ce type d’attaque, même sur le toit. Toutefois ces données ne prennent pas en compte l’incidence et la présence d’écrans ou de systèmes réactif comme le Kontakt. A l’inverse, même la charge relativement réduite des grenades est à même de détruire ou endommager tout l’équipement extérieur, optronique notamment. On notera que l’artillerie classique est susceptible d’engendrer des effets comparables, mais à un coût supérieur. Evidemment, un coup direct de 155 mm peut pulvériser un char lourd, mais même les gros éclats d’obus inertes sont capables de perforer les blindages légers. Ainsi les Ukrainiens se sont plaints du blindage des AMX 10-RC. Epais de 4 cm au maximum et 2 cm sur la coque, l’armure acier/ aluminium du char léger, à au moins une occurrence, n’a pu protéger un équipage contre les éclats d’un tir d’obusier, qui ont transpercé la cuirasse et tué les occupants.

Quelle est l’efficacité de ce type de munitions sur des troupes enterrées ?  Elle sera réduite face à un aménagement du terrain conçu pour protéger de l’artillerie, des feux de mortiers ou de canons de chars, qui embarquent une charge explosive bien plus importante[9]. Un simple toit végétal dense[10] est susceptible de perturber le fonctionnement des allumeurs. En revanche, la protection offerte par des tranchées à ciel ouvert, déjà fortement contrecarrée par l’emploi de drones kamikazes, deviendra très relative face à un bombardement par sous-munitions ; cela pourra en quelque sorte se comparer à un raid de drones tueurs en essaim, méthode actuellement réservée à des cibles à haute valeur ajoutée (base maritime de Sébastopol, notamment), à un coût moindre. Outre les « coups chanceux » toujours possibles en entrant dans la tranchée ou l’abri[11], la saturation du terrain va interdire les mouvements des fantassins à l’air libre, ce qui peut, par exemple, poser un problème pour la gestion des réserves. Les rassemblements hors abris deviendront extrêmement dangereux ce qui peut également nuire à la communication et à la transmission des ordres. La pratique d’empilage au sol des munitions d’artillerie déconditionnées crée un risque important si une bombelette explose à côté. Enfin, la présence de grenades non explosées crée un risque important, qui peut générer des pertes physiques mais aussi éroder le moral.[12]

La livraison de ces obus implique-t-elle un bouleversement réel de l’évolution des combats ? On peut avancer que non, car ce type d’artifices est déjà employé par les LRM et l’aviation, les techniques de saturation étant massivement adoptées. Des obus M864 et M483 A1 fabriqués en Turquie sous licence par MKE ont d’ailleurs déjà été fournis à l’artillerie de Kiev depuis novembre 2022. Les mines dispersable RAAM sont également employées sur le théâtre (on les crédite d’une action russe contre une formation mécanisée russe à Vugledar). C’est en défensive contre un attaquant mobile et regroupé que ce type de munitions présente le plus d’intérêt. Or, les Russes semblent éviter de se lancer dans de grandes actions offensives, et les Ukrainiens ont réorienté leurs tactiques vers un emploi de fantassins en groupes réduits, appuyés à distance par des véhicules qui ne se risquent plus guère au contact. Le rendement maximal est obtenu lorsque l’action de mines est conjuguée à l’emploi des obus à sous-munitions. Des mines peuvent d’ailleurs être dispersées par l’artillerie pour pourrir une zone en cours d’action, malgré le déminage antérieur par le Génie. Cela ne délivre un effet majeur que sur des troupes en mouvement, à l’offensive, en retraite ou en cours de redistribution de renforts et de réserve par exemple.

Après avoir vanté « l’artillerie de précision » des canons et missiles occidentaux (notamment les HIMARS M 142), on assiste maintenant au recours à la saturation, avec un dispositif qui compense dans une certaine mesure la réduction du nombre de pièces perdues. Mais hors toute velléité d’offrir le fameux game changer (appelé en d’autres temps Wunderwaffen), le transfert de ces obus illustre simplement deux faits :

  1. Il existe un besoin pressant de fournir des obus à Kiev, les feux d’artillerie demeurant le mode d’action dominant
  2. les stocks des membres de l’OTAN et leur capacité de production industrielle ne permettent plus d’y répondre.[13] La difficulté à obtenir des obus dans les calibres ex-soviétiques[14] et l’attrition considérable  en matériels de la même  origine initialement détenus par Kiev, imposent de se concentrer sur les équipements occidentaux. Cela est d’ailleurs à terme un objectif de Kiev (mettre son armée au standard OTAN) et de Washington (vendre/se faire rembourser le matériel correspondant).[15]

4. Pourquoi y a-t-il controverse ?

La décision de Washington, légale, et peut-être légitime du point de vue de l’OTAN, puisque seul moyen de fournir un allié en l’état des stocks, a suscité une certaine indignation car elle illustre la moralité à géométrie variable de l’Occident et ce qui apparaît à beaucoup comme de la duplicité. On sait déjà qu’il y a les « bons morts » et les autres, mais cette décision donne l’impression que pour l’hégémon il y a « les bons crimes de guerre » et les autres. Les réactions politiques des Etats partenaires de Washington mais signataires de la Convention s’expliquent par l’article premier de celle-ci qui interdit « d’assister, d’encourager ou d’inciter quiconque à s’engager dans toute activité prohibée par la Convention ». Il est vrai que Washington conditionne ses élans éthiques à ses intérêts économiques, n’hésitant pas à torpiller les efforts de ses alliés[16]. Après une production de masse des années 1970 aux années 1990[17], les USA avaient fait évoluer leur doctrine en matière e sous-munitions, et sans renoncer à ce type d’arme, n’en faisaient plus un armement majeur.[18] La décision du président Biden a donc choqué, ceux qui ont oublié que le même, en 1999, a poussé l’administration Clinton à bombarder la Serbie, y compris d’ailleurs avec des cluster bombs sur un marché.[19]

Cartoon de Walt Handelsman pour le Baltimore Sun

Une critique des humanitaires, qui rend l’emploi de cet armement très controversé, tient à son caractère indiscriminé et surtout au risque qu’il fait courir aux civils. En effet, alors que tous les explosifs militaires connaissent un taux de non-explosion, pour des motifs divers[20], il apparaît que celui des systèmes à sous-munitions est particulièrement élevé. Mathématiquement, la multiplication des engins induit également une augmentation des défectuosités. De plus, le fonctionnement par allumeurs à inertie favorise les ratés et les départs accidentels. Enfin, l’ancienneté des munitions est aussi un facteur d’accroissement des dysfonctionnements ; ce « taux d’échec » ou dud rate, a fait l’objet d’études du département de la Défense US. Le taux de 1% avait été défini par le Congrès et l’administration Bush en 2007 comme le maximum acceptable. L’Administration Biden affirme que les obus livrés à l’Ukraine n’ont pas un taux supérieur à 2,35%. Mais pour différentes raisons méthodologiques cela ne peut être tenu comme avéré. L’expérience accumulée « en réel » depuis 30 ans témoigne plutôt d’un taux oscillant entre 20 et 40% selon les engins et les situations, avec une valeur moyenne acceptée de 30%. C’est donc un nombre considérable d’artifices totalement incertains qui seront ventilés lors des tirs. Il est vrai que le terrain est déjà saturé de mines et d’explosifs classiques ayant dysfonctionné (UXO, unexplosed ordnance), mais ce ne semble pas une raison pour en rajouter en multipliant la menace. A cela, certains répliquent que les Ukrainiens défendant leur sol, il leur appartient de mesurer et prendre les risques qu’ils jugent acceptables. Or, cela n’est pas une réalité.  Les combats, et donc la menace, sont en effet circonscrits aux zones rebelles, dont Kiev a toujours considéré la population comme pro-russe (voire racialement inférieure), donc sans la ménager. En témoignent évidemment huit années de bombardement des villes de l’Est, et la politique systématique de harcèlement menée depuis le début de la SVO, avec des tirs de LRM, de 155 mm, de drones, et maintenant de missiles sur des centres urbains (Donetsk notamment). Cette méthode de guerre terroriste a d’ailleurs été étendue au territoire de la Fédération de Russie, autour de Bielgorod par exemple. Malgré les « assurances écrites » que Washington affirme avoir demandé à Kiev, de limiter le recours à ces obus à sous-munitions, notamment contre les villes[21], on peut donc douter. Et en zone urbaine, sur une population hors abri, l’efficacité de ces munitions serait maximale. Les tirs actuels, dans une perspective de harcèlement et de terreur, sont souvent d’une dizaine d’obus classiques, sur les villes du Donbass. Si le même nombre de tirs était effectué avec des obus à sous-munitions, le taux de saturation serait évidemment démultiplié. Cela battrait en brèche l’objectif fixé par le président russe lors du lancement de la SVO, avec des conséquences inconnues en matière de politique intérieure et de politique engagement des forces.[22]

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[1] Les USA ne peuvent plus en fournir, les 150 fournis provenaient de stocks décommissionnés de l’USMC

[2] La Suède n’avait pas besoin d’être membre officiel de l’OTAN pour fournir ces obusiers ni d’autres armement à Kiev, ni pour participer et accueillir sur son sol des manoeuvres de l’Alliance

[3] Des pièces en calibre 105mm ont également été fournies en complément, à hauteur de 110 unités, il existe des obus à sous-munitions dans ce calibre également

[4] Un explosif d’application militaire courant, sur base de RDX ; on trouve : Composition A, Composition A5, Composition B, Composition C, Composition D, HBX, H-6, Cyclotol et C4. Cette formule est puissante (coefficient de 1.6 par rapport au TNT), stable et insensible aux chocs, ce qui est évidemment souhaitable pour ce type de munitions. Toutefois sa grande brisance rend le patron de distribution des éclats plus irrégulier avec des enveloppes épaisses ; c’est pourquoi les grenades à main sont plus souvent chargées à la composition B.

[5] Le droit international humanitaire repose sur les conventions de Genève de 1949 et leurs différents protocoles additionnels, les Convention de La Haye de 1899 et de 1907, et les différents textes internationaux portant sur des sujets spécifiques (armes chimiques, mines anti-personnels, statut des combattants irréguliers, etc, avec une importante production de textes par l’ONU.

[6] On pouvait penser à un certain effet éthique, qui visiblement ne pèse pas véritablement

[7] Ce qui démonétise totalement les accusations de « crimes de guerre » exprimées à l’encontre des Forces russes sur ce motif.

[8] Des mines dispersables RAAM sont aussi employées par L’Ukraine, ce qui n’enfreint aucune convention mais crée les mêmes problèmes en matière de dépollution future

[9] Les obus de 105 mm et de 155mm à sous-munitions (junior killer et senior killer) ont été employés efficacement pour briser les assauts vietnamiens sur les bases de GI qui étaient protégés de leurs effets meurtriers sur les assaillants non abrités

[10] Voire les filets de camouflage, ou les cages grillagées, selon le contexte

[11] Le tracé n’est jamais rectiligne pour éviter les éclats sur le plan horizontal, mais cela ne protège pas des éclats dans le plan vertical

[12] L’auteur atteste de l’effet psychologique de se trouver dans des zones que l’on sait non déminées, ou de la présence de blindés M-60 et M-84 détruits mais non reconnus, dans la zone de déploiement et de progression.

[13] Après avoir pompé les réserves décommissionnées, les stocks prépositionnés en Corée et Israël.

[14] Après avoir vidé les stocks obsolètes des anciens pays satellites, puis malgré le recours à la production bulgare, roumaine et peut-être serbe.

[15] Selon le principe du Lend lease, qui n’a été définitivement remboursé par les Etats européens que dans les années 2000. L’Ukraine a déjà pompé davantage de Dollars et d ‘Euros que vingt ans de guerre afghane

[16] Pressions via la compatibilité OTAN pour vendre ses F35 afin de rentabiliser le programme, ce que l’armée US ne peut plus faire ; coup bas dans la vente de sous-marins français ; politique du Dollar « weaponisé » incluant des sanctions financières et des actions physiques contre les concurrents, notamment français ; OPA agressive sur le nucléaire français. Vassalisation de la RFA et de la Pologne pour peser sur les programmes communs de défense (achat d’hélicoptères US au lieu d’Airbus, achat d’obusiers Israéliens en remplacement des CEAESAR, achat de chars coréens en complément d’Abrams…) ; et bien sûr recours à l’OTAN pour encadrer et orienter les politiques des Etats-membres et la stratégie de l’UE (On évoque le nom de Mme V.D Leyen comme future secrétaire générale de l’Alliance).

[17] Dont l’emploi pendant la première guerre du Golfe a causé la majorité des pertes US hors accidents et les seules de soldats français

[18] Cet armement était particulièrement adapté à stopper des offensives massives de blindés soviétiques, qui semblaient ne plus être d’actualité après la chute de l’URSS.

[19] “I suggested bombing of Belgrade. I suggested that American pilots go there and destroy all bridges on the Drina,”

[20] Cent ans après, la sécurité civile continue à dépolluer des artifices de la Grande guerre.

[21] Reconnaissant donc la vérité, toujours niée, de ces bombardements terroristes, jusque lors uniquement attribués aux Russes

[22] D’autant, que, propagande occidentale écartée, il semble y avoir un malaise vis-à-vis de l’Etat major général et du ministre de la défense, comme l’illustrent l’interrogatoire depuis le coup de Wagner du général Surovikine, la sanction du général Popov, retiré d’Ukraine pour muter en, Syrie et les critiques acerbes de Strelkov et des « durs », notamment après l’action contre le pont de Crimée.

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Olivier CHAMBRIN

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