L’ascension inexorable du Führer n’a pas été prise au sérieux par les pays européens qui ne voulaient pas voir les prémices de cette revanche allemande et s’étaient jurés “plus jamais ça” en 1918. La réalité allait pourtant les rattraper plus tôt qu’ils ne l’imaginaient…

30 septembre 1938, Munich : conférence de paix…

Sur cette photo figurent de gauche à droite, le Premier ministre britannique Neville Chamberlain, le Président du Conseil français Édouard Daladier, au centre le Führer Adolf Hitler, puis le Duce Benito Mussolini et son gendre le comte Galeazzo Ciano ministre des affaires étrangères de l’Italie. Hitler domine, il fixe le photographe et impose sa volonté aux autres. Il vient de planter le dernier clou du cercueil de la paix de Versailles ! Les visages tourmentés de Mussolini et de Daladier partagent le même regard fuyant l’objectif exprimant une tension extrême. Le piège d’Hitler s’est refermé et le destin désormais leur échappe. Fasciste ou radical-socialiste, les deux chefs de gouvernement italien et français qu’en apparence tout oppose ont conscience du naufrage. Aux extrémités, Chamberlain semble lointain et Ciano qui a largement poussé l’Italie dans les bras de l’Allemagne pose à côté de son beau-père. Le monde roule maintenant vers la guerre…

Après la remilitarisation de Rhénanie en 1936 et l’Anschluss[1] en mars 1938, Hitler revendique à présent l’annexion des sudètes de Bohême Moravie. Comment l’arrêter ? La conférence de paix de Munich en Bavière, en septembre 1938, symbolise l’abandon des démocraties occidentales face à Hitler. Chamberlain, le Premier Ministre britannique et le Président du Conseil Français Daladier cèdent au chantage d’Hitler en sacrifiant la souveraineté de la Tchécoslovaquie dont ils étaient les garants, en échange d’une paix complètement illusoire. La Pologne participe à cet hallali diplomatique en annexant le district tchécoslovaque de Teschen. Le traité de Versailles n’existe plus. L’Italie qui s’était opposée seule et avec succès à la première tentative d’Anschluss en 1934 puis avait réuni à Stresa en 1935 un front commun avec la France et la Grande Bretagne pour contrer les ambitions d’Hitler a basculé dans le camp de l’Allemagne. C’est un désastre…

À Paris, le retour de Daladier est pourtant triomphal. Une foule immense l’attend sur l’aérodrome du Bourget et il est follement acclamé. Dans l’avion, le Président du Conseil dans l’avion s’attendait plutôt à se faire casser la figure… Il gagne l’Hôtel Matignon en voiture découverte sous les applaudissements de Paris le visage sombre.

À Londres, à la chambre des Communes, Churchill qui attend son heure dans l’opposition lance à son adversaire Chamberlain cet avertissement prémonitoire : « Vous aviez le choix entre le déshonneur et la guerre. Vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre ! »

23 août 1939, Moscou : pacte Ribbentrop – Molotov

Moscou 23 août 1939, signature du pacte germano – soviétique : de gauche à droite : Ribbentrop, ministre des affaires étrangère du Reich, Molotov ministre des affaires étrangère de l’URSS et Staline. Ribbentrop est présent en septembre 1939 au second plan derrière Hitler sur la photo de la conférence de Munich.

23 août 1939, un éclair déchire le ciel de l’Europe avant le tonnerre. A Moscou, moins de 11 mois après la conférence de Munich, les ministres des affaires étrangères de l’URSS et du Reich, Viatcheslav Mikhaïlovitch Molotov et Joachim von Ribbentrop signent un pacte de non-agression. Hitler veut annexer le port de Dantzig et le corridor polonais afin de rétablir la continuité territoriale du Reich avec la Prusse orientale. Il s’assure à l’est en vue d’une guerre contre la France. Regardant vers les républiques baltes et la Finlande, Staline voit dans cet accord la possibilité de reconquérir une partie des territoires de l’Empire russe abandonnés par Lénine en 1918 à Brest-Litovsk. Pour l’Union soviétique ce pacte est une conséquence des atermoiements franco-britannique à Munich et un moyen de gagner du temps. Ce Pacte entre Hitler et Staline annonce un nouveau partage imminent de la Pologne.

La guerre éclate une semaine plus tard… Au matin du 1er septembre 1939 à 4h 45 du matin, la Wehrmacht[2] franchit les frontières de la Pologne sans déclaration de guerre.

Paris, le 1er septembre 1939 : le retour de la guerre…

Le 1er septembre 1939, lorsque Hitler envahi la Pologne, Edouard Daladier est toujours président du Conseil. Depuis février 1934, le front populaire et la guerre civile espagnole, la gauche au pouvoir en France se proclame farouchement antifasciste et internationaliste. Elle est frappée de stupeur par le pacte germano-soviétique qu’elle n’a pas voulu voir venir. La droite française de son côté n’est pas toute entière républicaine, en particulier les monarchistes qui lisent l’Action Française. Ce n’est pas le cas du Parti Social Français du Colonel de la Roque formé après la dissolution des anciens Croix de Feu qui est le premier parti de France en 1939. Il se prépare aux élections législatives prévues en mai 1940 pour faire son entrée au palais Bourbon. Cette droite populaire combat vigoureusement le bolchevisme et n’a jamais accepté la présence des communistes dans le gouvernement de Front Populaire de Léon Blum. Ces nationalistes qui pour la plupart ont combattu dans l’autre guerre se méfient de ce Monsieur Hitler. Face à l’Allemagne ils feront leur devoir.

« Deux guerres en 20 ans, c’est beaucoup ! ». En septembre 1939, l’atmosphère à Paris n’est pas la même qu’en août 1914. Lors de la déclaration de la première guerre mondiale, les soldats partaient pour Berlin la fleur au fusil pensant revenir bientôt. Il y avait un certain enthousiasme. À l’automne 1939, la France entre dans la guerre à reculons. « Nous faisons la guerre parce qu’on nous l’a imposée » gémit Daladier… Qui veut mourir pour Dantzig ? À l’Assemblée Nationale le 1er septembre, lors du vote des crédits militaires exceptionnels, le député Louis Jacquinot[3] raconte que le mot guerre n’est même pas prononcé. En secret le gouvernement Daladier continue à négocier avec Hitler jusqu’au 3 septembre et le sentiment qui domine est l’angoisse. De nombreux soldats mobilisés en 1939, comme le commandant André Harquin[4] du 34ème Régiment d’Infanterie se retrouvent à Paris au départ des trains à la gare de l’Est sur les mêmes quais qu’en 1914.

Maurice Gamelin, général en chef de « la drôle de guerre »

Maurice Gamelin (1872 – 1958) commande l’Armée française pendant la drôle de guerre mais il est mis en déroute par l’offensive allemande de mai 1940 avant d’être remplacé par le général Weygand. Il restera interné en Allemagne pour le reste de la guerre. Sa figure incarne hélas l’impéritie du haut commandement militaire français en 1940.

Le général en chef commandant les armées françaises Maurice Gamelin avait été le collaborateur dévoué de Joffre en 1914. Le 5 septembre 1939, il lance l’Opération Sarre, une offensive destinée à soutenir les polonais. Une palinodie ! dira le général André Beaufre[5] qui servait alors comme capitaine à l’état-major. En effet, à peine dix divisions sont engagées sur un front de 20 kilomètres. Alors qu’il n’y a rien ou presque en face d’eux, le gros des divisions de la Wehrmacht étant alors engagé à l’est, les français mettent quinze jours pour s’enfoncer d’un à huit kilomètres en territoire allemand. A l’annonce de la chute de Varsovie, ils se retirent de nuit… C’est une occasion manquée qui ne se reproduira plus. Cette absence de réaction du commandement français sera lourde de conséquence.

L’écrasement de la Pologne…

17 septembre 1939 : officiers allemands et soviétiques fraternisent en Pologne

La Wehrmacht met huit jours pour atteindre les faubourgs de Varsovie qui résiste encore une semaine. Les bombardements aériens en piqué pour dégager le champ au mouvement des chars. C’est la Blitzkrieg – la guerre éclair – une tactique combinant le choc et la vitesse pour percer et disloquer l’adversaire. La capitale polonaise et les civils sont écrasés sous les bombes de l’aviation allemande. Varsovie est la première ville martyre de la seconde mondiale, il y en aura bien d’autres… Le 17 septembre Staline attaque à l’est et donne le coup de grâce à la résistance militaire polonaise. Soldats soviétiques et allemands fraternisent sur le Bug. Le 30 novembre les soviétiques lancent leur offensive d’hiver contre la Finlande.

Après l’écrasement de la Pologne fin septembre, l’état-major français adopte à l’ouest une stratégie strictement défensive. L’armée s’enterre dans la Ligne Maginot, un ouvrage fortifié et réputé inexpugnable de 500 kilomètres de la frontière suisse au Luxembourg. Curieusement on n’a pas jugé utile de le prolonger aux frontières de la Belgique pour ne pas contrarier la neutralité de ce pays ! Le pays s’est donc endormi dans un sentiment de sécurité trompeuse que l’on a appelé la drôle de guerre jusqu’au 9 mai 1940.

9 mai 1940, offensive allemande à l’ouest

Mai 1940 : Le plan Manstein, un « coup de faucille » pour cisailler les arrières de l’armée française. Les Allemands passent par les Ardennes. Après avoir percé à Sedan, ils foncent vers la Manche sans s’occuper de Paris pour déborder le gros de l’armée française et de l’armée anglaise en Belgique qui se trouvent bientôt encerclées dans la poche de Dunkerque.

L’offensive allemande commence le 10 mai 1940 contre la Hollande. Pour la première fois les allemands utilisent des unités parachutistes. Après Varsovie, c’est au tour de Rotterdam de subir les bombardements de la Luftwaffe. Hitler attaque aussi en Belgique sur le canal Albert et attire l’armée française dans un piège. En réalité, il s’agit d’une diversion car l’essentiel de l’effort des blindées allemands va porter plus au sud dans les Ardennes, le long de la Meuse. La neutralité belge est violée comme en 1914 et la ligne Maginot contournée ! Dès le 13 mai, le front français est percé par les Stukas, ces avions qui attaquent en piqué toutes sirènes hurlantes et ouvrent la route aux blindées de Guderian[6] qui foncent vers la Manche sans s’occuper de Paris afin de couper les arrières de l’armée française trop imprudemment avancée en Belgique.

Dunkerque et la débâcle de mai – juin 1940

Les plages de Dunkerque, où trois divisions françaises luttent pied à pied jusqu’au 4 juin pour permettre le réembarquement du corps expéditionnaire britannique qu’ils sauvent de l’anéantissement complet.

Devant l’invasion qui déferle comme une vague de la Belgique et du nord de la France, les civils fuient en colonnes lamentables en direction du sud-ouest. Les routes sont encombrées par un flot massif de réfugiés. C’est l’exode de mai juin 1940. La Luftwaffe est maîtresse d’un ciel désespérément bleu. À Dunkerque, 350 000 britanniques et français encerclés dans les dunes face à la mer sont pris au piège. Sous les assauts incessants des Stukas, des milliers de navires alliés réquisitionnés pour l’Opération Dynamo évacuent les soldats vers l’Angleterre. Trois divisions françaises luttent pied à pied et se sacrifient pour permettre le rembarquement du corps expéditionnaire britannique et de 120 000 soldats français.

Mai – juin 1940 : C’est la débâcle de l’armée française ! Sous un soleil magnifique, la Wehrmacht déferle sur la France. A droite des soldats français en route vers la captivité qui marchent à contresens de la colonne allemande.

Le Maréchal Pétain, le Général de Gaulle et les français en juin 1940…

En juin 1940, Philippe Pétain est Maréchal de France. C’est un vieil homme de 84 ans, né en 1856 sous Napoléon III, à une époque beaucoup plus proche de la fin des guerres napoléoniennes que du début de la première guerre mondiale où ni l’électricité, ni les moteurs à explosion, ni les automobiles ni les avions, ni la radio, ni même la République n’existaient… 1870, 1914 et 1940, il a connu trois invasions toujours contre le même adversaire prussien puis allemand. Auprès des français accablés par la défaite son prestige est considérable. Il est celui qui a tenu à Verdun en 1916, un chef économe de la vie de ses poilus qui a compris en 1917 contre les autres que le feu tuait… En 1919, c’est lui qui ouvrait à cheval, au côté des maréchaux Joffre et Foch, le défilé de la Victoire sur les Champs-Élysées. Protégé de Clémenceau et jouissant de la confiance du régime qui le considère comme un officier républicain après les évènements dramatiques de février 1934, il entre pour la première fois dans un gouvernement. Le 17 juin 1940, le Président de la République Albert Lebrun l’appelle à la présidence du conseil des ministres à la place de Paul Reynaud. Le jour même il annonce à la radio aux Français « le cœur serré » qu’il faut cesser le combat et qu’il fait en même temps « le don de sa personne à la France pour atténuer son malheur ». Ce discours est accueilli avec soulagement par les Français dans la tourmente.

Lundi 17 juin 1940 : Le maréchal Pétain, Président du Conseil depuis la veille remplace Paul Reynaud et s’adresse aux Français à la radio : « C’est le cœur serré que je vous dis qu’il faut cesser le combat. » Trois jours auparavant les Allemands sont entrés dans Paris déclarée ville ouverte…

Le Général de Gaulle est au contraire un officier complètement inconnu[7] des Français. Lieutenant blessé en 1914 à Dinant en Belgique, Capitaine en 1916, il est fait prisonnier à Verdun. Colonel en 1940, il commande un régiment de chars pendant la bataille de France où il a remporté à Montcornet le 17 mai entre Laon et Givet un succès tactique rapidement noyé dans la débâcle. Le 4 juin 1940, il est nommé sous-secrétaire d’État à la guerre et Général de Brigade à titre temporaire dans l’avant dernier gouvernement de la troisième République. Il est farouchement hostile à l’armistice qui se profile. Pour lui la France a perdu une bataille mais la France n’a pas perdu la guerre. De Londres il va appeler les Français à continuer le combat et va devenir pour le gouvernement du maréchal Pétain un officier rebelle bientôt condamné à mort par contumace.

22 juin 1940, l’armistice de la clairière de Rethondes en forêt de Compiègne

Le Général Weygand qui a remplacé Gamelin à la tête de ce qui reste de l’armée française le 17 mai 1940 refuse de capituler au nom de l’armée et fait pression sur le gouvernement de Paul Reynaud pour obtenir un armistice. Avec Paul Reynaud, de Gaulle est partisan au contraire d’une capitulation militaire en métropole pour transporter l’Etat outre-mer afin de poursuivre le combat en s’appuyant sur l’Empire et la Marine intacte, ainsi que sur nos alliés britanniques. À Bordeaux, le paquebot Massilia se tient prêt à appareiller pour emmener le gouvernement et ses ministres en Algérie si nécessaire. Cependant, la défaite militaire est écrasante, plus de 90 000 soldats français ont péri, 1,5 million sont faits prisonniers, six millions de civils errent sur les routes fuyant l’avance allemande. C’est un désastre exemplaire, le plus terrible de l’histoire de France.

Samedi 22 juin 1940, l’armistice est signé dans la même clairière de Rethondes en forêt de Compiègne et dans le wagon même de Foch où avait été signé l’armistice du 11 novembre 1918.

Finalement, le 22 juin 1940, Hitler est plutôt satisfait de pouvoir accorder un armistice à la France. « Pour effacer le Traité de Versailles et l’injustice faite au peuple allemand ». Il organise une savante humiliation dans la clairière de Rethondes en forêt de Compiègne. Les Français devront signer dans le même wagon et au même endroit où les allemands avaient été contraints eux aussi de signer leur désastre le 11 novembre 1918. En 1940, la France garde en principe sa marine et ses colonies mais une ligne de démarcation sépare le pays en deux : une zone occupée au nord et à l’ouest et une zone « libre » au sud. L’armée française est réduite à 100 000 hommes. Plus d’un million de prisonniers de guerre sont retenus en Allemagne et la France doit verser une indemnité journalière de 400 millions de francs pour couvrir les frais d’occupation de l’armée allemande. Enfin, le gouvernement français devra livrer les ressortissants allemands réfugiés et présent sur son territoire.

Entre le 10 mai et le 22 juin 1940, la bataille de France a été d’une intensité rare pendant 43 jours. Environ 100 000 morts, 250 000 blessés, 1 300 000 prisonniers, autant de pertes qu’aux pires moments de la première guerre mondiale. Oui, les soldats français se sont bien battus, non, ils n’ont pas démérité. Ce naufrage national sans précédent est l’incroyable faillite morale d’un régime et de son armée. La faillite de la troisième république et d’un commandement militaire qui s’est trompé sur tout et refuse de l’admettre. La bataille sur le sol de France est belle et bien perdue. Entre l’automne 1938 et cette journée d’été de juin 1940, en 20 mois, de Munich à Rethondes, le ciel est tombé sur la tête des Français. Sous le choc de l’humiliation, ils sont à ce moment précis de la guerre bien peu nombreux à pouvoir s’extraire de l’horizon très bas d’une aussi accablante défaite et à relever la tête. Il faudra du temps pour comprendre que cette bataille n’est qu’un épisode d’une guerre mondiale qui ne fait que commencer.

« Paris in deutscher Hand ! »

Dimanche 23 juin 1940 : « Paris in deutscher Hand ! » proclament fièrement les actualités allemandes

Dimanche 23 juin 1940 : « Paris in deutscher Hand ! » proclament fièrement les actualités allemandes

« La France a perdu une bataille ! Mais la France n’a pas perdu la guerre ! Car cette guerre est une guerre mondiale ! » Le Général de Gaulle à la radio de Londres

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[1] L’Anschluss, désigne l’annexion de l’Autriche à l’Allemagne que le traité de Versailles interdisait.

[2] L’armée allemande 

[3] Louis Jacquinot (1898 – 1993), homme politique français, il était député en 1939.

[4] André Harquin, ancien combattant français des deux guerres mondiales. « La Bataille de France », documentaire d’Henri de Turenne, Jean-Louis Guillaud et Daniel Costelle en 1974.

[5] Général André Beaufre (1902 – 1975), capitaine à l’état-major de Gamelin, témoin de la déroute de l’armée française, selon lui l’évènement le plus important du vingtième siècle. (Bataille de France par Henri de Turenne en 1974)

[6] Heinz Guderian (1888 – 1954), général allemand, tacticien des blindés en Pologne, en France et en Russie.

[7] Charles de Gaulle (1890 – 1970) n’a pas encore cinquante ans le 18 juin 1940.

Jean de Joinville

8 thoughts on “1938 – 1940 : de Munich à Rethondes

  • “Il va appeler les Francais… De quel droit? De quoi je me mele? Les Francais n’ont besoin de rien, ils ne demandent rien a personne et ils reglent leurs affaires comme il leur plait. Ils ont mis fin a une boucherie qui leur a coute 60 000 morts en 45 jours, ils ont pu rentrer a la maison et ils ont empeche les Allemands de passer en Afrique (operation “Felix”), Les Americains durent tres contents, parce que voir les Allemands a Dakar ne leur plaisait pas. Justement c’est en Afrique, que l’armee, preservee par l’armistice du 22 juin, est rentree dans les operations aux cotes de ses allies (19 novembre 1942, rejet par le general francais Barre de l’ultimatum du general allemand Nehring), C;est tout, Le reste n’est que paranoia.

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  • “Comment l’arrêter ?” En écoutant le Colonel de Gaulle… depuis 1934, il publie et milite pour l’armée de métier, les concentrations blindées et mécaniques, conception de chars pour l’assaut et non pour la défense, et l’initiative du mouvement… il a contre lui les pacifistes de gauche et de droite (dont certains osent se qualifier de patriotes !)… Weygand, Pétain, Blum, etc. rabrouent et moquent de Gaulle… la presse et les partis honnissent les “va-t’en-guerre” (les mêmes qui crachent ensuite sur les Français qui ne sauraient pas se battre)… seul quelques rares politiques comme Paul Reynaud soutiennent de Gaulle… en vain. Comment vouliez-vous que les Français se battissent alors que leurs chefs les abandonnaient ? Hitler, lui, s’est fait lire dès 1934/35 le livre de de Gaulle par ses généraux, qui l’a beaucoup intéressé. Avec une armée moderne à la de Gaulle, on aurait pu interdire la remilitarisation de la Rhénanie, l’Anschluss, forcer l’Allemagne à respecter les conditions (en fait très souples) du Traité de Versailles. Et à l’automne 1939, au lieu d’attendre l’arme au pied, le déferlement mécanisé de l’armée française sur la Rhénanie alors que la Wehrmacht était en Pologne, aurait brisé net l’aventure hitléro-socialo-païenne. Et au lieu d’avoir une Amérique toute puissante en 1945, on aurait eu une France forte dès 1940, et une Europe européenne… l’Histoire a d’ailleurs donné raison à de Gaulle.

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  • “Daladier, Chamberlain et Halifax ont espéré jusqu’au bout tourner Hitler contre l’URSS”

    Et dès le début!
    L’arrivée de Stalin et son nettoyage du Politburo a poussé certains intérêts apatrides a financé l’accession au pouvoir d’un anti-communiste primaire et le réarmement de l’Allemagne.
    L’argent est le nerf de la guerre, mais ce n’est pas politiquement correct.

    L’auteur se garde bien de sortir du récit des vainqueurs.

    Il est difficile de faire comprendre quelque chose à quelqu’un, quand son salaire dépend du fait qu’il ne le comprenne pas. Upton Sinclair

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    • le fascisme (qui est un socialisme de droite) était en fait très bien vu par une partie de l’oligarchie occidentale : Ford, Disney, le roi anglais Edouard VIII, Bernardt de Hollande, etc. Dans le fascisme, la nation (ou la race) remplace la classe comme moteur de la révolution socialiste ; mais le principe est commun avec le bolchévisme. Ceux qui ont le plus résisté contre le fascisme furent les libéraux-conservateurs (de Gaulle, Churchill, Joseph Ratzinger, etc.) et les amoureux de l’Europe classique et individualiste (contre les collectivismes). Hitler ne faisait que préfigurer, sous bien des aspects, le mondialisme actuel. Les horreurs nazies (racisme, paganisme, socialisme, eugénisme, anti-intellectualisme, écolo-animalisme, etc.) ont discrédité provisoirement cette utopie. Mais elle continue sous d’autres formes : du WWF à la Commission Européenne, des multinationales à la FIFA, de l’UNESCO à Davos, le vieux mythe socialiste (néopaïen de droite ou athée de gauche) continue de séduire les esprits égarés. Le libéral-conservatisme (notamment catholique) est le vrai ferment de la résistance intellectuelle face à ces phénomènes dignes des hérésies d’autrefois (les hérétiques étaient souvent loin d’être de sympathiques personnages). Et tout d’abord, il faut cesser de chercher la pureté sur terre car c’est aux cieux qu’elle existe : le libéral-conservatisme est d’abord une attitude philosophique d’humilité et de réalisme.

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  • Daladier, Chamberlain et Halifax ont espéré jusqu’au bout tourner Hitler contre l’URSS, la preuve en est le refus d’envoyer un vrai plénipotentiaire signer en juillet 39 un pacte d’alliance militaire avec l’URSS (l’amiral Reginald Drax et le général Aimé Doumenc n’avaient aucun mandat). Mais Staline n’était pas un crétin… lui…
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    Churchill a perdu son cher empire comme Adolf avait prédit si l’Angleterre laissait gagner l’URSS (et la France aussi)
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    “C’est le shériff qui vole la victime” Churchill à propos des US (qui lui piquent des colonies)
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    Pour au final que Boobaland de pUtE et Londonistan finissent comme ça:
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    http://www.the-savoisien.com/blog/public/img9/France.jpg
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    Ah! Ah! Ah! C’est marrant comment un gland (remplacé) peut encore pontifier et croire qu’il a gagné la guerre ! (même p’tit Zob a compris ça !)

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